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Objectifs du Millénaire pour le développement L’or bleu au cœur de la solidarité

Objectifs du Millénaire pour le développement L’or bleu au cœur de la solidarité

L’ONU a déclaré 2013, année de la coopération internationale dans le secteur de l’eau.

L’agriculture consomme près de 90% des ressources mobilisées et de grandes quantités d’eau.

Les Nations unies ont déclaré 2013, année internationale de la coopération dans l’eau. L’objectif est sensibiliser la population aux défis de la gestion de l’eau et mettre en lumière les grandes questions concernant la sécurité de l’eau et la gestion des eaux transfrontalières. Le premier rendez-vous de célébration de cet événement a eu lieu, lors de la Journée mondiale de l’eau qui s’est déroulée le 22 mars dernier.

La deuxième célébration est prévue lors de la Semaine mondiale de l’eau de Stockholm qui se déroulera du 1er au 6 septembre prochain sur le thème «Coopération pour l’eau : établir des partenariats». 

La Semaine mondiale de l’eau qui se déroule chaque année dans la capitale suédoise est un événement mondial qui vise au renforcement des capacités, la création de partenariats et le suivi de la mise en œuvre des processus et programmes internationaux dans le domaine de l’eau et du développement. 

La plupart des pays africains sont confrontés à de grands problèmes pour assurer une gestion durable et intégrée des ressources en eau. Selon l’UNESCO, «un retard important est accusé dans la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) qui visent à réduire de moitié les populations n’ayant pas accès à l’eau salubre et à l’assainissement à l’horizon 2015.

Ces objectifs ne pourront être atteints avant 2040 pour l’eau potable et 2076 pour l’assainissement».

Les pays d’Afrique du Nord souffrent non seulement de la rareté de l’eau, mais aussi de problèmes de contamination des ressources due au manque d’assainissement. 

Dans ces pays, l’agriculture consomme près de 90% des ressources mobilisées et de grandes quantités d’eau sont gaspillées à cause de techniques d’irrigation vétustes. 

Dans ce contexte marqué par un stress hydrique, le Maroc a engagé une politique de coopération Nord-Sud et Sud-Sud. Pour le premier volet, les organismes étrangers engagés dans cette coopération sont notamment le Fonds pour l’environnement mondial, la Coopération technique allemande, la Coopération technique belge, l’Agence française de développement, l’Agence des États-Unis pour le développement international. Les projets peuvent être des études, des formations, le transfert de compétences et le soutien à la réalisation d’infrastructures. 

Pour ce qui est de la coopération Sud-Sud, le Maroc via notamment l’Institut international de l’eau et de l’assainissement, créé par l’Office national de l’eau potable, forme depuis des années des techniciens et des cadres africains.
Au Maroc, le secteur de l’eau est confronté à plusieurs contraintes : la rareté structurelle des ressources en eau, l’impact du changement climatique, faiblesse de la valorisation des ressources en eau mobilisées, notamment dans le secteur agricole et la détérioration de la qualité des ressources en eau. Grâce à la politique réaliste de l’eau suivie dès le lendemain de son Indépendance (politique des barrages, par exemple), le Maroc a réussi à surmonter plusieurs de ces contraintes et à satisfaire ses besoins en eau potable, agricole et industrielle.
Le Maroc a également élaboré une nouvelle stratégie nationale de l’eau, basée sur six axes : gestion de la demande et valorisation de l’eau, gestion et développement de l’offre, réservation et protection des ressources en eau, réduction de la vulnérabilité aux risques liés à l’eau et adaptation au changement climatique, réformes réglementaires et institutionnelles, modernisation des systèmes d’information et renforcement des moyens et des compétences.                                                 
La coopération internationale du Maroc dans le domaine de l’eau a toujours été active depuis plusieurs décennies. Ses principaux partenaires dans ce domaine sont :
Cette coopération a permis au Maroc de bénéficier de l’assistance technique internationale, de financer des études sur les ressources en eau (évaluation, mobilisation, gestion et protection) et de réaliser d’importants ouvrages hydrauliques (barrages, stations de traitement d’eau potable, stations d’épuration des eaux usées, canaux d’irrigation, etc.) Cette coopération a porté aussi sur le renforcement de la capacité des cadres de l’administration publique marocaine.

  • La couverture des coûts de la conception et de la mise en route de RAMPEDRE a été assurée par l’Institut européen de recherche sur la politique de l’eau sur base d’autofinancement.
  • Près de 50% de la population mondiale n’a pas accès à l’eau potable et 2,5 milliards de personnes sont sans toilettes ce qui constitue une cause majeure des problèmes de santé.
  • 3 000 enfants de moins de 5 ans meurent chaque jour à cause des contaminations dues à une eau insalubre.

 

 

La société civile participe aussi à cette coopération.

«Après la résolution de l’ONU du 28 juillet 2010 qui stipule que le droit à une eau potable, salubre et propre est un droit de l’Homme, nous avons mis en place, avec un groupe d’associations et de personnalités internationales, un réseau virtuel “RAMPEDRE” d’information sur l’évolution du droit à l’eau à l’échelle mondiale», a souligné Yasser Gmira, président de l’Association marocaine pour le contrat mondial de l’eau (ACME-Maroc).

questions à : Mohamed Sinan, expert en ressources en eau, environnement et changements climatiques

«Une instance mondiale de gouvernance de l’eau est urgente»

Quels sont les points forts et les faiblesses de la nouvelle stratégie de l’eau nationale ?

Quel bilan concret faites-vous de la coopération internationale avec le Maroc dans le secteur de l’eau ?

la Banque mondiale, la Banque africaine de développement, la Banque islamique de développement, le Fonds arabe pour le développement économique et social, l’Agence française de développement, la Coopération technique allemande, la Coopération technique belge, l’Agence des États-Unis pour le développement international, la Coopération japonaise et d’autres organisations internationales : PNUD, PNUE, FAO, ONUDI, etc.


Quel regard portez-vous sur la gouvernance mondiale de l’eau ?

On ne peut pas parler de gouvernance mondiale de l’eau dans le sens strict du terme, en raison de l’absence d’un organe mondial de décision dans ce secteur. Seules existent quelques organisations internationales qui s’intéressent à la problématique de l’eau, mais qui n’ont pas de pouvoir de décision comme la FAO, l’UNESCO, le PNUD, etc.

Il y a aussi des ONG internationales comme le Forum mondial de l’eau, l’Association internationale des sciences hydrologiques, l’Association internationale des hydrogéologues, etc. Ces ONG constituent de véritables forces de proposition.

Face à la raréfaction continue des ressources en eau mondiale et à l’augmentation des conflits risquant d’en résulter, il est urgent que la communauté internationale se dote d’une instance mondiale de gouvernance et d’arbitrage de l’eau ; une sorte d’ONU de l’eau.

Le droit à l’eau

À la suite de la reconnaissance par l’ONU, le 28 juillet 2010, de l’accès à l’eau et à l’assainissement comme un droit humain, Le Rapport mondial permanent sur le droit à l’eau (RAMPEDRE), se veut un outil collaboratif d’information et de communication sur l’état de la concrétisation dudit dans le monde. Un réseau international de chercheurs joue le rôle de moteur, mais RAMPEDRE se fonde principalement sur la coopération et les apports de tous celles et ceux qui sont intéressés à contribuer à faire du droit humain à l’eau universel une réalité irréversible. Il est consultable sur www.rampedre.net.

Repères

Publié le : 21 Avril 2013 –SOURCE WEB Par Rachid Tarik, LE MATIN