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Tourisme: Fès veut profiter de ses jumelages

Tourisme: Fès veut profiter de ses jumelages

Un axe prioritaire dans le plan d’actions du CRT

Semaines culturelles, universités citoyennes, partenariats… au menu

«Nous voulons initier des semaines culture, inviter les TO français à découvrir le patrimoine renouvelé de la médina de Fès, et booster l’activité touristique», indique Aziz Lebbar, président du CRT. François-Xavier Tilliette, Consul général de France a promis d’apporter son appui (Ph YSA)

Fès compte une trentaine de jumelages et d’accords de partenariat avec des villes des quatre coins du monde (Barcelone, Florence, Saint-Louis, Cordoba, Lahore, Marseille, Montpellier, Aix-les-Bains, Saint-Etienne, Strasbourg…). La coopération avec ces villes vise, en gros, l’amélioration de la gestion communale, notamment le traitement des ordures, le déplacement urbain, l’environnement, la conservation des archives, la promotion de la ville et l’animation culturelle.

«Nous voulons faire de ces jumelages une locomotive de développement pour le secteur du tourisme à travers des actions concrètes et ponctuelles», confie Yassir Jawhar, président délégué du Conseil régional du tourisme (CRT-Fès). Et d’ajouter: «nous venons d’exposer notre vision à Mr François-Xavier Tilliette, Consul général de France à Fès qui a promis d’apporter son appui à notre programme».

Concrètement, le CRT de Fès veut profiter des relations séculaires maroco-françaises pour promouvoir «les atouts touristiques de la capitale spirituelle» particulièrement dans les villes jumelles et partenaires de Fès. «Nous voulons initier des semaines culture, inviter les TO français à découvrir le patrimoine renouvelé de la médina de Fès, et booster l’activité touristique», renchérit Aziz Lebbar, président du CRT.

Ainsi, les professionnels du tourisme veulent initier des universités citoyennes autour de la réhabilitation de la médina. Celles-ci réuniraient des universitaires, architectes et historiens, marocains et français, à l’université Euromed de Fès (UEMF). «Ils esquisseront le rôle du patrimoine culturel, architectural, matériel et immatériel… dans le développement de l’activité touristique des villes impériales», invité Jawhar. Des voyages de presse, éductours et rencontres B to B sont prévus.

Au menu également, une réflexion autour de la densification du transport aérien, grâce à Air France. «En clair, la compagnie française, qui desservait notre destination dans les années 1980, est appelée à reconquérir le ciel de Fès», estiment les professionnels.

En attendant, leur ville est connectée à 11 destinations françaises grâce à des vols point à point. Ces dessertes, assurées notamment par RAM, Ryanair, et Transavia, leur permettraient d’organiser des week-ends gastronomiques et découvertes dans les deux rives. A ce titre, le CRT compte sur l’Office national marocain du tourisme (ONMT) pour appuyer son action.

Le Consulat français serait également d’un grand apport. «Nous voulons nouer des contacts avec les professionnels du tourisme ainsi que les Chambres françaises de commerce, booster la coopération décentralisée, et promouvoir le partenariat économique», indique Jawhar.

Et de poursuivre: «l’organisation d’ateliers thématiques avec le concours de la mairie de Fès dopera les relations étrangères et la coopération». En ce sens, le CRT veut réactiver le projet du plan de déplacement urbain mené en partenariat avec Strasbourg et Montpellier. Son ambition est de mettre en œuvre une ligne de tramway entre Bab Jdid et l’entrée de la place R’cif.

Signalons enfin que la mairie de Driss El Azami El Idrissi, est dotée d’une division des relations étrangères et de la coopération. Elle a nommé Ibtissam Dahmani Idrissi, vice-présidente du Conseil communal chargée uniquement des affaires étrangères. Cette dernière coiffe l’ensemble des actions menées dans le cadre de la coopération internationale. Elle favorise les partenariats avec des villes européennes, africaines et arabes.

    Coopération fructueuse

    Le bilan des actions menées durant les quinze dernières années, par la division de la coopération décentralisée, est satisfaisant de l’avis de la majorité. Ainsi, avec Montpellier, à titre d’exemple, les échanges étaient nombreux du temps de Mohamed Laraqui Houssaini, et Allal Amraoui, deux anciens vice-maires. Ils s’inscrivaient dans le cadre d’un véritable partenariat euroméditerranéen, initié entre les deux villes. Partenariat par le biais duquel l’expertise de la ville française a été mise à la disposition de la capitale spirituelle dans différents domaines tels le transport urbain, la santé, la culture et l’assainissement solide et liquide. S’inspirant de la ville de Montpellier, la capitale spirituelle s’était enrichie d’une maison des relations internationales (MRI). Ainsi, Fès est la première ville au Maroc à avoir dédié un établissement pour ses hôtes étrangers. Logée dans une vieille bâtisse de l’ancienne médina et située à proximité du Palais Jamaï (en rénovation), la MRI de Fès accueillait de nombreuses manifestations culturelles. Par ailleurs, en ce qui concerne le volet de la coopération décentralisée, depuis que le jumelage a été réactivé (en 2003) entre Fès et Montpellier, cette dernière s’était engagée activement dans la réalisation d’un Plan de déplacement urbain pour Fès. Autres projets finalisés grâce aux villes partenaires (Florence, Strasbourg…), l’équipement de la médiathèque, la dématérialisation des services communaux  («e-gov»), et le transport.

Le 11/04/2019

Source web Par L’économiste

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