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LAHCEN HADDAD AU CLUB DE L’ECONOMISTE OU EN EST LA VISION 2020

LAHCEN HADDAD AU CLUB DE L’ECONOMISTE OU EN EST LA VISION 2020

40% DE LA CAPACITE LITIERE ET 50% DE L’INVESTISSEMENT D’ICI 2015 DEUX ADT OPERATIONNELLES AVANT LA FIN DE L’ANNEE OBJECTIF 2013: +7% DES ARRIVEES ET +4% DES RECETTES Pour relancer le tourisme dans le bassin méditerranéen, plusieurs pays affichent d’importantes décotes sur les prix des nuitées. «Nous ne bradons pas, ce sont les autres qui bradent les prix», tient à préciser Lahcen Haddad, ministre du Tourisme Retard dans le déploiement de la Vision 2020, Assises du tourisme reportées, crise dans les principaux marchés émetteurs. Les professionnels du tourisme dénoncent une lenteur dans la mise en place des différents organes de gouvernance prévus dans le cadre de la stratégie touristique. Lahcen Haddad, ministre du Tourisme, est depuis quelques semaines sous le feu des projecteurs. Pour répondre à ces interrogations, Haddad était l’invité du Club de L’Economiste. Le ministre du parti du Mouvement populaire (MP) impute ce retard essentiellement à la conjoncture particulière de l’année 2011. «Nous sommes entrain de rattraper le retard pris dans la vision avec la mise en place des contrats-programmes régionaux et des plans de marketing ainsi que de nouvelles stratégies pour l’aérien et la formation», explique Haddadad. Ces indicateurs permettent à la tutelle d’établir des projections précises. «Entre 2015 et 2016, nous allons atteindre 40% de la capacité litière prévue (200.000 lits) et 50% du total de l’investissement programmés», annonce le ministre. Ainsi, sur les 150 milliards de DH d’investissements annoncés pour 2020 dans la stratégie, 64 milliards de DH ont déjà été captés. En 2013, la tutelle ambitionne d’augmenter les arrivées de touristes de 7% et 4 à 5% pour les recettes. Cette différence entre la vitesse de croissance des arrivées et des recettes est attribuée à la tension sur les prix internationaux opérée par la Tunisie et l’Egypte. Concurrence oblige, les hôteliers marocains font un effort sur les prix sans pour autant impacter le positionnement du produit. «Nous ne bradons pas, ce sont les autres qui bradent les prix», tient à préciser le ministre. En outre, pour atteindre les objectifs de la Vision 2020, il était nécessaire d’avoir une approche de territorialisation de l’offre. Cela se manifeste par la création de 8 territoires touristiques, à savoir 6 nouveaux en plus de Marrakech et Agadir. Ainsi, la tutelle parie sur la diversification de l’offre culturelle et balnéaire. Historiquement, la seule station balnéaire du pays était Agadir. Aujourd’hui, le Royaume se dirige vers une diversification de cette offre avec Oued Chbika, Plage blanche, Saïdia, Marchika et Ras El Maa. Pour sa part, l’offre culturelle est basée sur Marrakech et le circuit des villes impériales. Dans ce sens, la tutelle compte mettre un accent particulier sur Fès et Meknès avec un programme de mise à niveau touristique. Concrètement, un projet de Resort culturel devra bientôt voir le jour à Meknès. D’autres actions sont également dans le pipe pour Tanger, Tétouan, Chefchaouen et Asilah. Pour répondre à une tendance internationale, le Maroc compte faire émerger une offre «Nature et écologie» en particulier au niveau de Dakhla et de l’Atlas. L’ensemble de ces projets se manifeste sous forme de contrats-programmes. «Les contrats programmes régionaux sont presque finis. Plusieurs ont déjà été signés et les autres (6 régions) sont en phase de finalisation», explique Haddad. En fait, dans un premier temps, le département du Tourisme signe des contrats-programmes avec les régions avant de consolider ce travail avec les 8 territoires prévus dans la Vision 2020. Le problème qui se pose est le rapprochement entre la Vision 2020 et le processus de régionalisation avancée pour la mise en place des Agences de développement territorial (ADT). Les ADT auront pour principales missions de suivre l’exécution des feuilles de route régionales, de développer l’attractivité des destinations et de piloter les projets stratégiques afin de garantir l’efficacité de leur exécution. Chaque agence sera en charge de la promotion de son territoire. «En 2013, les textes de loi nécessaires à la création des ADT et de la Haute autorité du tourisme (HAT) devront être adoptés», estime le ministre. Avant la fin de cette même année, les ADT de Marrakech et Agadir seront opérationnelles, annonce la tutelle. Mais il va falloir attendre 2014, pour la création des ADT de Fès, Meknès et Casablanca. Les autres agences seront bouclées en 2016. Le pilotage de l’ensemble de ces agences sera assuré par la HAT. Cette dernière sera une instance public-privé associant les régions. Elle aura pour mission de garantir la cohérence des stratégies nationale et régionales. Super-directeur pour l’ONMT! Après la fin de mandat de Hamid Addou à la tête de l’ONMT, les pronostics vont bon train sur le profil du successeur. «Addou a fait du bon travail, mais aujourd’hui nous avons besoin de quelqu’un qui comprend les changements qui s’opèrent à l’échelle internationale», explique Haddad. En clair, le ministre recherche un profil très pointu pour occuper cette fonction. Le candidat doit être un bon manager pour accompagner les réformes de l’Office. Le futur directeur doit être un très bon stratège pour orchestrer les différentes actions menées par l’ONMT. Le successeur d’Addou doit aussi être doté d’expérience et de la technicité requise en termes de promotion et d’aérien. Le nouveau directeur aura surtout beaucoup plus de moyens. Cette année, le budget de l’Office a été augmenté de 33% pour atteindre les 550 millions de DH. SOURCE WEB Par Ilham BOUMNADE L’ECONOMISTE