La faim dans le monde continue à augmenter, selon l’ONU

La faim dans le monde a augmenté en 2017 pour la troisième année consécutive, alimentée par les conflits et le changement climatique, selon un rapport publié mardi par les Nations unies.
Quelque 821 millions de personnes souffre de la faim dans le monde, en Asie, en Afrique et en Amérique latine, soit une personne sur neuf, selon les estimations de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) contenues dans le rapport 2018 sur l’Etat de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde auquel ont contribué plusieurs organisations onusiennes.
A l’opposé, 672 millions d’adultes, plus d’un sur huit (13 %), sont obèses, notamment en Amérique du Nord, contre 600 millions en 2014.
« La faim est en hausse depuis ces trois dernières années », après une décennie de déclin, indique le rapport.
« Cette régression signifie que davantage doit être fait si l’on veut atteindre l’objectif Faim Zéro d’ici 2030 », ajoute la FAO en référence aux Objectifs de développement durable des Nations Unies adoptés par les pays membres en 2015.
« La situation s’aggrave en Amérique du Sud et dans la plupart des régions d’Afrique, tandis que la tendance vers la baisse du taux de sous-alimentation qui caractérisait le continent asiatique semble fortement ralentir », ajoute-t-elle.
Les causes de cette augmentation de la faim sont multiples : événements climatiques extrêmes (sécheresses et inondations), mais aussi les guerres et les crises économiques.
« Les signes alarmants de la hausse de l’insécurité alimentaire et des différentes formes de malnutrition signifient clairement que des efforts conséquents doivent être déployés afin de s’assurer de ne laisser personne pour compte et de réaliser les Objectifs de développement durable liés à la sécurité alimentaire et à la nutrition », écrivent la FAO, le Fonds international de développement agricole (Fida), le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef), le Programme alimentaire mondial (Pam) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans la préface du rapport.
Selon ce document, de faibles progrès ont été réalisés en matière de lutte contre les retards de croissance chez l’enfant. Près de 151 millions d’enfants âgés de moins de cinq ans étaient trop petits pour leur âge, en raison de la malnutrition en 2017. Ils étaient 165 millions en 2012. L’Afrique représente 39 % des enfants accusant un retard de croissance et l’Asie 55 %.
L’année dernière, près de 124 millions de personnes dans 51 pays ont été confrontées à des niveaux de famine dus aux conflits et aux catastrophes climatiques.
De nombreux pays aux prises avec des conflits prolongés, notamment le Yémen, la Somalie, le Soudan du Sud et l’Afghanistan, ont également subi un ou plusieurs chocs climatiques, tels que la sécheresse et les inondations, selon le rapport.
Le manque de nourriture au Venezuela a provoqué, selon l’Onu, le départ du pays de 2,3 millions de personnes en juin.
Lundi, l’organisation caritative Save the Children a prévenu que 600 000 enfants dans les zones de guerre pourraient mourir de faim extrême d’ici la fin de cette année.
Le rapport souligne également la complexité du problème de l’alimentation en soulignant que sous-alimentation et obésité « coexistent dans de nombreux pays et peuvent même être vus côte à côte dans le même foyer ».
Un accès incertain ou insuffisant à la nourriture contribue à l’obésité, car les personnes disposant de ressources financières limitées peuvent opter pour des aliments transformés, moins riches en énergie et riches en matières grasses, en sel et en sucre.
Publier Le 11.09.2018
Source web par: ledesk
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