Action climatique mondiale Un Sommet aux États-Unis pour la mise en œuvre d'une initiative de la COP 22 de Marrakech
Systèmes énergétiques sains, croissance économique inclusive, gestion des terres et des océans et investissements climatiques novateurs sont à l'ordre du jour du Sommet mondial d'action pour le climat prévu du 12 au 14 septembre prochain à Sas Francisco. Le monde ne peut prétendre à des «systèmes énergétiques sains» sans la mise en œuvre de l'initiative «Under 2 Coalition», en dessous des 2 °C en référence à l’Accord de Paris, qui a vu le jour à Marrakech lors de la COP 22 en décembre 2016.
«Le 2018 Global Climate Action Summit, prévu à San Francisco du 12 au 14 septembre prochain, rassemblera des gouvernements locaux et étatiques, des entreprises et des citoyens du monde entier pour présenter l'action climatique et inspirer des engagements nationaux plus concrets à l'appui de l'Accord de Paris», écrit la Convention-Cadre des Nations unies sur le changement climatique
(CCNUCC). Pour rendre possible la limitation du réchauffement planétaire contenu entre 1,5 et 2 °C comme prévu par l'Accord de Paris sur le climat, alors que les projections de l'élévation des températures moyennes mondiales vont au-delà de cette fourchette, cinq axes ont été retenus pour ce Sommet. Le monde ne peut prétendre à des «systèmes énergétiques sains», premier Axe, sans la mise en œuvre de l'initiative «Under 2 Coalition» (en dessous des 2 °C en référence à l’Accord de Paris) qui a vu le jour à Marrakech lors de la
COP 22 en décembre 2016.
Un groupe formé de 165 gouvernements s'était alors engagé à réduire ses émissions de gaz à effet de serre d'au moins 80% d'ici 2020. Dans le protocole d'accord de cette initiative, il est stipulé que «les gouvernements de tous ordres doivent agir dès à présent pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre afin d’atteindre un équilibre climatique à long terme. Ces entités doivent employer de nouvelles technologies, des politiques, des mécanismes de financement et des incitatifs économiques tant pour réduire les émissions de gaz à effet de serre que pour développer des outils de mesure communs pour évaluer leurs progrès». «Under 2 Coalition» fait ici référence aux engagements nationaux de réduction de telles émissions pris par les États ainsi que l'adaptation de métrique fiable de mesure de ces réductions. Lors du Sommet de septembre prochain, il sera également question de croissance économique inclusive.
À ce sujet, le Sommet note que cet Axe est un «Défi axé sur les sciences» : les entreprises du monde entier sont mises au défi de définir l'objectif de réduction des émissions fondé sur la science avant le Sommet. Sur l'apport des sciences dans la définition des objectifs climatiques des entreprises, un sondage effectué en ligne à la mi-juillet par l'Initiative «Science Based Targets» auprès de 185 entreprises de 37 pays a révélé que 52% des cadres interrogés prévoient qu'au moins 50% de leurs produits et services seront faibles en carbone d'ici 2028. Le troisième Axe du Sommet de San Francisco abordera la question des «Communautés durables» par laquelle les villes s'engagent à n'ériger que des bâtiments zéro carbone et mette en circulation des bus zéro émission à partir de 2025 et à encourager le passage à la marche, au vélo et aux transports en commun. La protection des terres et des océans ainsi que les investissements contre le changement climatique seront également à l'ordre du jour.
Au sujet de ce dernier Axe, un rapport de CCNUCC sur les tendances mondiales de l'investissement dans les énergies renouvelables indique qu'avec un total de 279,8 milliards de dollars investis dans les énergies renouvelables, 2017 a été la huitième année d'affilée où les investissements mondiaux dans les énergies renouvelables ont dépassé les 200 milliards de dollars.
En 2017, l'énergie solaire, qui arrive en tête du classement, a bénéficié de 160,8 milliards de dollars d'investissements, soit une augmentation de 18% en comparaison avec l'année précédente. Ces investissements ont permis d'installer quelque 98 gigawatts de nouvelle capacité solaire en 2017, dépassant ainsi l'ensemble des autres sources énergétiques, y compris les combustibles fossiles et le nucléaire, poursuit le rapport onusien. Cependant, et en dépit de ces progrès, les émissions de gaz à effet de serre ne permettent pas d'atteindre les objectifs de l'Accord de Paris qui ambitionne de limiter le réchauffement planétaire entre 1,5 et 2 °C. «La croissance importante des émissions mondiales de dioxyde de carbone liées à l'énergie en 2017 nous indique que les efforts actuels pour lutter contre le changement climatique sont loin d'être suffisants. Par exemple, il y a eu un ralentissement spectaculaire du taux d'amélioration de l'efficacité énergétique mondiale, les décideurs ayant moins mis l'accent sur ce secteur», avait déclaré Fatih Birol, directeur exécutif de l'Agence internationale de l'énergie.
Le 24 août 2018
Source web par : le matin
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