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Santé : Une commission d’inspection et d’enquête débarquera dans plusieurs cliniques du Royaume

Santé : Une commission d’inspection et d’enquête débarquera dans plusieurs cliniques du Royaume

Le ministère de la Santé enverra, dans les prochains jours, une commission d’enquête qui aura pour mission de mettre la lumière sur certaines pratiques frauduleuses dans plusieurs cliniques du Royaume. Il est question de surfacturation, d’honoraires au noir, de soins défaillants et non respect des lois en vigueur… entre autres. Explications. 

C’est une vaste opération qui sera lancée, dans les prochains jours, par le ministère de la Santé et qui ciblera plusieurs cliniques privées plus particulièrement à Casablanca, Fès et Marrakech. C’est ce que rapportent nos confrères du journal « Assabah », ce vendredi 4 mai.

En effet, le département d’Anass Doukkali enverra une commission d’inspection et d’enquête dans l’optique de mettre la lumière sur plusieurs infractions dont le ministère a eu écho ces dernières semaines. Il s’agit notamment de surfacturations, d’honoraires versés au noir, de soins « bâclés », de manque de matériel et de personnel, de manque d’hygiène, de corruption (…). Cette opération se fera aussi avec l’appui d’experts comptables et d’auditeurs qui passeront au crible la comptabilité de ces cliniques.

Les cliniques visées qualifiées de « danger pour la santé publique »

La commission d’inspection du ministère de la Santé enquêtera dans des cliniques d’ores et déjà identifiées. Et c’est un cas bien précis qui a attiré l’attention du ministère, rapporte « Assabah ». Il s’agit d’un malade dont une opération chirurgicale pour l’extraction d’un calcul rénal a mal tourné. L’opération, « bâclée », a provoqué plusieurs complications au patient, ce qui a nécessité une autre intervention, plus lourde, pour lui sauver la vie. Et ce n’est pas tout. Plusieurs cliniques dans le collimateur du département d’Anass Doukkali sont qualifiées de « danger pour la santé publique ». Elles ne répondraient pas aux normes établies, notamment en ne disposant pas de centres pour le traitement des déchets médicaux. Une infraction grave qui les place en dehors de toute légalité, surtout que le ministère de la Santé avait exigé, deux ans auparavant, que toutes les cliniques du Royaume respectent les normes.

Une nouvelle grandement bienvenue

Cette nouvelle devra en réjouir plus d’un, compte tenu de la multiplication des doléances de citoyens victimes de pratiques aux antipodes de la déontologie et des lois en vigueur. D’ailleurs, plusieurs cliniques privées du Maroc sont pointées du doigt par les patients qui dénoncent quotidiennement un manque de transparence au niveau des honoraires, qui fluctuent à la tête du « client », de praticiens qui obligent leurs patients à régler des sommes d’argent conséquentes au noir, d’erreurs médicales, de non-assistance à personnes en danger tant que les garanties pécuniaires – souvent faramineuses- n’ont pas été avancées, de négligences, d’erreurs médicales (…). Si ces comportements ne sont fort heureusement pas généralisés, il n’en demeure pas moins que plusieurs cliniques marocaines font de la santé du citoyen un business, très lucratif, en faisant passer à la trappe les principes que leur impose la déontologie.

Le 04 Mai 2018

Source Web : Les Infos

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