Rencontre «Investir en France» Opération de séduction de la France à l'endroit des investisseurs marocains
La rencontre «Investir en France» a eu lieu mardi au Technopark de Casablanca. La rencontre «Investir en France» a eu lieu mardi au Technopark de Casablanca.
Business France, agence nationale au service de l’internationalisation de l’économie française, fait le déplacement au Maroc à travers son directeur de marchés Invest Business, zone Maghreb, dans l’objectif d’inciter des opérateurs marocains à investir en France. La rencontre a lieu, hier à Casablanca, dans le cadre de la troisième édition de la rencontre «Investir en France».
Business France, institution de promotion de l’investissement dans l’Hexagone, appelle les opérateurs marocains à franchir le pas et investir en France. Faisant le déplacement à Casablanca, Stéphane Lecoq, directeur de marchés Invest Business France, zone Maghreb, accompagné du consul général de France à Casablanca, Arnaud de Sury, de la chef du service économique régional de l’ambassade de France au Maroc, ont exposé toute les potentialités et atouts que présente la République pour les éventuels investisseurs marocains. Cette intervention a eu lieu, hier, dans le cadre de la troisième édition de la rencontre-discussion «Investir en France», au Technopark de Casablanca.
D’ailleurs, l’entité Business France accompagne déjà une vingtaine d’entreprises marocaines qui envisagent d’installer des filiales en France. Or, sur ces 20 opérateurs, cinq (deux de Rabat, deux de Casablanca et une entreprise d’Agadir) sont dans les étapes finales pour s’installer dans ce pays d'Europe.
Par ailleurs, les intervenants lors de cette édition ont tout d’abord fait un zoom, à travers la thématique «Comment va la France», sur la croissance économique et l’après-crise de 2008. Dans ce sens, Marie-Cécile Tardieu, chef du service économique régional de l’ambassade de France au Maroc, a souligné que le premier objectif est de déconstruire les idées reçues sur son pays. Une démarche qui est menée parallèlement dans de nombreux pays au cours de décembre, baptisé «Mois de l’investissement». Elle a ainsi souligné que cela va servir à présenter des éléments sur les opportunités d’investissement pour les opérateurs marocains.
Selon elle, la France est en pleine transformation. «Nous parlons de transformation et non plus de réforme», a-t-elle insisté, et ce tant sur le plan politique, économique qu’au niveau de l’action publique. Elle a également mis en avant la compétitivité du pays qui se traduit par une attractivité des investissements, étant donné que la France est le 14e pays attirant les investissements directs étrangers. Dans ce contexte, le Maroc peut être parmi les pays qui s’intéressent à l’investissement dans l’Hexagone, d'autant plus qu’après une longue période de crise et de fragilisation depuis 2008, la France assiste aujourd’hui à un retour de la confiance et renoue avec la croissance, estime-t-elle.
Dans son intervention, Stéphane Lecoq a mis en avant les atouts qui font de la France un pays attractif en termes d’investissement. Il a ainsi cité les 66 millions de consommateurs que représente le marché français, avec un fort pouvoir d’achat. Ce à quoi s’ajoute un marché plus large puisque la France est un pays fondateur de l’Union européenne, composée de 500 millions de consommateurs. Il a défendu, sur un autre plan, le positionnement géographique de l’Hexagone qui en fait une plateforme privilégié pour les régions du Moyen-Orient et de l’Afrique. Il considère donc que les projets localisés en France peuvent facilement couvrir ces régions. Un autre atout mis en avant est la démographie avec une croissance de la population de l’ordre de 0,6%, un taux supérieur à la moyenne européenne et qui dépasse de loin ce qui se passe chez le voisin allemand, a-t-il tenu à préciser.
La main-d’œuvre qualifiée est un autre atout qui est mis en relief par Stéphane Lecoq, qui explique qu’à ce niveau la France est classée au septième rang mondial en disposant de 1,6 million de scientifiques et d’ingénieurs. Il a également évoqué la place de Paris en tant que hub aéroportuaire, le premier en Europe en termes de fret et le deuxième en ce qui concerne le transport de passagers. La capitale Paris présente aussi un cadre de vie privilégié. De même, sur le plan financier, la France est bien positionnée dans l’ancien continent comme le deuxième marché de capital-investisseur, quatre de ses banques étant parmi les 20 premières au monde. Elle se positionne également par son écosystème attractif avec plus de 1.200 entreprises combinant la finance et la technologie (Fintech). Évoquant les startups françaises (french Tech), le responsable d'Invest Business a avancé un taux d’évolution de leur création qui avoisine les 220% entre 2012 et 2015.
M. Lecoq a également mis en avant les fonds destinés à promouvoir l’investissement dans le domaine de l’innovation et de l’industrie (un fonds public de 10 milliards d’euros), ou encore le plan d’investissement dans le numérique, l’industrie et l’agriculture, avec une enveloppe de 50 milliards euros. Cela s’ajoute à un autre avantage concernant la fiscalité. Un autre exposé a porté sur les facilités qui pourraient être accordées aux investisseurs dans l’octroi des visas à travers le «passeport talent». Autant d’atouts qui ont fortement intéressé les opérateurs marocains ayant des projets de développement à l’international et qui n'ont pas manqué de l'exprimer lors de cette rencontre.
Le 21 Décembre 2017
Source Web : Le Matin
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