Record d’investissement en capital-investissement
Sommes-nous à un tournant de l’industrie du capital-investissement? En tout cas, elle a réalisé un record d’investissement à 910 millions de dirhams.
Année record pour l'industrie du private equity. Dans son édition du jour, L’Economiste rapporte que le secteur a profité du report de plusieurs deals à 2018 pour porter les investissements à 760 millions de dirhams. En tenant compte de la prise de participation d’Amethis dans CFG Bank, le total des transactions atteint 910 millions de dirhams.
Le montant des fonds en phase d'investissement est encore plus important, selon le journal, puisqu’il s’élève à 2,3 milliards de dirhams. Les désinvestissements, eux, sont en forte baisse à 312 millions de dirhams. Cela se justifie, d’après le quotidien, par les difficultés de sorties dans un contexte de petite forme de la Bourse. Cela passe par conséquent par des cessions à d'autres fonds ou des sorties industrielles.
Ceci étant, le private equity a encore du chemin à faire comme mode de financement alternatif dans le contexte marocain. Si le capital-investissement a accompagné au total 200 entreprises (74 milliards de dirhams de chiffre d'affaires) depuis son introduction au Maroc pour un investissement de 7,4 milliards de dirhams, les montants levés ne représentent que 38%.
Les entreprises semblent toujours privilégier le crédit bancaire. Celles qui y recourent sont celles qui «comprennent» le métier de capital risqueur, celles qui «adhèrent à son discours et celles qui veulent institutionnaliser leur tour de table et faire croître la valeur de l'entreprise», et c’est l’objectif «ultime» des fonds.
L’apport des fonds est généralement bénéfique sur les performances des entreprises. «En moyenne, le chiffre d'affaires des entreprises investies a augmenté de 13% l'an», écrit le journal. Les professionnels demandent, à ce titre, comme le souligne L’Economiste, une réflexion sur des incitations pour les entreprises qui accueillent les fonds de private equity dans leur tour de table.
Aujourd’hui, l’enjeu est aussi de «séduire» les institutionnels locaux comme les compagnies d'assurances ou encore les caisses de retraite qui ont disparu des radars depuis quelques années. «Sur 3 milliards de dirhams levés sur les deux dernières années, 80% des capitaux ont été apportés par les organismes de développement internationaux», constate le journal. Pour inverser cette donne, les gérants se reposent sur des TRI assez attractifs (15,8% brut sur la période 2000-2018) et sur les incitations fiscales attendues.
Ce n’est pas tout, L’Economiste recommande «l'émergence de nouvelles équipes de gestion pour accompagner le développement de l'industrie» via l'évolution de l'environnement juridique et fiscal. La suppression de la TVA sur les frais de gestion est fortement demandée.
Le 17/04/2019
Source web Par Le 360
Les tags en relation
Les articles en relation
Gouvernement: des ministres bientôt invités à présenter leur démission?
Suite au discours du Trône, les premières sanctions à l'encontre de ministres, de délégués de ministères, de secrétaires généraux, de responsables...
Zahra Maâfiri, nouvelle DG du Commerce
Zahra Maâfiri a été nommée en tant que directrice générale du Commerce au ministère de l’Industrie, de l’Investissement, du Commerce et de l’Écono...
Le chef du gouvernement au Club de L’Economiste: El Othmani veut rétablir la confiance
Le discours royal a donné plus de visibilité aux opérateurs Le gouvernement a «tiré les leçons du malaise social» Loi sur le droit de grève, regis...
Al Omrane: un nouveau contrat-programme est envisagé
La holding Al Omrane (HAO) a tenu ce 28 février son conseil de surveillance, présidé par le Chef de gouvernement Saâdeddine Elotmani. Tout en saluant les ef...
Industrie: 17 conventions d'investissement pour un montant de 2,4 milliards de DH
Les projets d’investissement d’un montant global de 2,4 milliards de DH participertont à la création de 14.230 emplois et génèreront un chiffre d’affa...
Industrie, culture, tourisme, les Chinois avancent leurs pions à Tanger
Après l’annonce d’investissements industriels en mai 2016, les autorités chinoises testent la réceptivité des Marocains à leurs propositions en matièr...
Bourse, fonds d'investissement, avenir de Saham... nouvelles révélations sur la "transaction du si
Les informations que nous publions ci-après ont été collectées par nos soins auprès de différentes sources toutes de premier plan: banquiers, opérateurs ...
Investissement : 500 millions d’euros en faveur du Fonds Mohammed VI pour l’investissement
Le Fonds Mohammed VI pour l’investissement et la Banque européenne de l’investissement ont signé une lettre de mandat portant sur une enveloppe de finance...
#MAROC_COVID19_POSSIBILITES_INVESTISSEMENTS: Amine Sabah: « certains chefs d’entreprises voient e
L’investissement s’imposera de lui-même et son financement devrait être une priorité pour l’Etat, le secteur bancaire et les bailleurs de fonds (Fonds ...
A Rabat, les institutions financières arabes courtisées pour investir en Afrique
Dans une lettre adressée aux participants des assemblées annuelles communes des institutions financières arabes, le Roi Mohammed VI a appelé ceux-ci à se p...
Enquête. Coup de froid sur l’activité des banques participatives
Retrouvez EN KIOSQUE, le numéro 4 989 du journal La Vie éco du 19 Avril 2019. Le démarrage a visiblement été très rapide. Après une année d’activit...
Les outils de financement présentés aux investisseurs marocains en Afrique
Un séminaire adressé aux entrepreneurs souhaitant s’y installer ou y développer une activité La Confédération générale des entreprises du Maroc (CG...