L’export finit l’année en trombe
A fin novembre, la progression est de 9,4%
Le textile se greffe à l’automobile, l’aéronautique et aux phosphates
Le déficit commercial est aggravé par l’énergie et les produits finis de consommation
De nouveau, la facture énergétique pèse sur la balance commerciale. Mais d’autres produits ont développé leurs achats. Tout particulièrement, les produits finis de consommation: voitures de tourisme, textile et habillement
A un mois de la clôture de l’exercice, la balance commerciale des biens affiche un déficit de 172,7 milliards de DH. Chiffre qui s’est aggravé de près de 5,6 milliards sur une année. La situation s’explique par la hausse plus importante, en valeur absolue, de l’import par rapport aux exportations. Les achats se sont en effet appréciés de 24,8 milliards de DH. Alors que l’export, bien qu’il ait progressé de 9,4% (contre 6,7% à l’import), a drainé un mieux de 19,4 milliards de DH.
La hausse des importations (395,9 milliards de DH contre 371,1 milliards) provient pour l’essentiel de l’accroissement des approvisionnements en produits énergétiques. Les achats de gas-oils, fuel et gaz de pétrole ont explosé de 28,6% à fin novembre dernier. La forte hausse, au demeurant attendue sous l’effet de l’appréciation du brut, s’est soldée par une facture supplémentaire de 14,1 milliards de DH.
Au total, la facture énergétique s’est élevée à 63,1 milliards de DH contre 49 milliards, un an auparavant. Elle représente plus de 56% de la hausse totale des importations. Selon les données provisoires de l’Office des changes, la hausse des importations a également concerné d’autres groupes de produits. En tête, les produits finis de consommation qui ont pris un plus de 4,4 milliards de DH. Ce groupe occupe désormais le 2e rang après les biens d’équipement avec 93,8 milliards de DH.
Ses approvisionnements portent surtout sur les voitures de tourisme, les pièces et parties pour véhicules ainsi que les textiles et l’habillement. L’augmentation des importations a également touché les biens d’équipement, les demi-produits et les matières premières. (Voir tableau ci-contre). En revanche, les acquisitions de produits alimentaires, notamment les blés et orges s’inscrivent en baisse.
Sur les 5 dernières années, la balance commerciale affiche quasiment la même tendance avec un déficit structurel frôlant les 190 milliards de DH par an
Mais leur rebond sera constaté à la fin de ce mois de décembre qui coïncide avec l’application du droit d’importation à 30% et de la perspective d’une mauvaise campagne céréalière. Valeur aujourd’hui, les importateurs ont déjà passé de grosses commandes, profitant ainsi de l’accalmie sur les cours des blés à l’international.
Quant aux exportations, celles-ci progressent de 9,4%: 223,2 milliards de DH au lieu de 203,9 milliards à fin novembre 2016. Cette dynamique s’explique par la hausse des ventes de la totalité des secteurs, notamment celles de phosphates et dérivés (+4,4 milliards de DH), de produits agricoles et agro-industriel, du secteur automobile, du textile et cuir et de l’aéronautique. Ces secteurs contribuent pour près de 76% de la hausse totale des exportations.
En ce qui concerne les flux financiers, les recettes MRE totalisent 59,6 milliards de DH, en hausse de 3% sur un an. De même, les recettes touristiques progressent de 6,5% à 64,3 milliards de DH contre 60,4 milliards une année auparavant. Enfin, le flux des investissements directs étrangers (IDE) enregistre une hausse de 14,6% à 22,1 milliards de DH. Ce résultat est toutefois, imputable à la baisse des dépenses (-8,1 milliards de DH) plus importante que celle des recettes (-5,3 milliards de DH).
Lente transformation de l’économie
Les industries manufacturières ont réalisé un chiffre d’affaires de 434 milliards de DH en 2014, en accroissement annuel moyen de 5,7% depuis 2006. (Source HCP). Près du quart de ce chiffre d’affaires a été généré par le commerce extérieur. Elles ont été à l’origine d’une production de 409 milliards de DH, contribuant pour 26,5% à la production, en progression annuelle moyenne de 5,9%. La valeur ajoutée du secteur a atteint 93,9 milliards de DH, en hausse annuelle moyenne de 5% entre 2006 et 2014. La structure par sous-secteur a mis en relief la prédominance de trois principales branches d’activité: la chimie et parachimie, l’agroalimentaire et les industries métalliques et mécaniques. Le taux d’exportation a été plus élevé dans les industries du textile et du cuir (80%) et les industries électriques et électroniques (56%), mais plutôt faible dans l’agroalimentaire (24%).
Le 19 Décembre 2017
Source Web : L’économiste
Les tags en relation
Les articles en relation
#Maroc_INDUSTRIE_AUTOMOBILE : L’accélération industrielle automobile et ses bienfaits sur l’é
Pour l’économiste et Senior Fellew au PCNS, Henri-Louis Vedie, la filière automobile du Maroc a «atteint la taille critique de la résilience», grâce à ...
Automobile: Le taux d’intégration locale est à 50%
Le taux d’intégration locale en industrie automobile au Maroc se situe actuellement à 50% et atteindra 80% à l’horizon 2020 indique le ministre de l’In...
Commerce extérieur: la bonne tenue des exportations ne soulage pas le déficit
A fin septembre, le déficit commercial représente 13,8% du PIB. L’énergie, l’alimentation et les produits finis dynamisent l’import. L’export, quant ...
Aéronautique : Le Maroc présente ses atouts au salon de Farnborough
L’industrie aéronautique marocaine est entrée actuellement dans une phase d’accélération après 15 ans de développement soutenu. Actuellement, le Maroc...
Divers Economie
Rencontre de communication pour renforcer les capacités des entreprises à l’export Une rencontre de communication a été organisée, jeudi, par la Chamb...
Accroissement du déficit commercial de 10,4%
Le déficit commercial s’est établi à 80,95 milliards de dirhams (MMDH) à fin mai 2021, en hausse de 10,4% par rapport à la même période un an auparavan...
Voyages, import, export: nouvelles mesures de libéralisation des changes
A compter du 14 janvier 2019, de nouvelles dispositions entreront en vigueur concernant plusieurs opérations de change. L'Office des Changes vient de publi...
L’industrie automobile détrône les phosphates en tant que premier secteur exportateur
Les ventes à l’étranger de tous les segments du secteur automobile ont gagné du terrain au premier trimestre de cette année, redevenant le premier secteur...
Exportations: voici les secteurs qui dépassent leur niveau d'avant-crise, et ceux qui restent en de
Automobile, agroalimentaire et phosphate, soit les trois principaux exportateurs du Royaume, affichent tous un chiffre d’affaires à l’export bien au-dessus...
Verbatim : Abdellatif Jouahri et la flexibilisation des changes
Voici les réponses de Abdellatif Jouahri aux questions posées sur la flexibilisation des changes : -Politiquement, la décision de lancer cette réforme d�...
Qui est le principal investisseur étranger au Maroc?
Les investissements directs étrangers (IDE) sont en hausse. Ainsi, le flux net enregistre +20,5%, atteignant les 20,17 milliards de dirhams à fin septembre 20...
Commerce extérieur Les exportations des métiers mondiaux du Maroc en hausse de 14,3% entre 2013 et
Les Métiers mondiaux du Maroc assurent bien à l’export ces dernières années. Les Métiers mondiaux du Maroc assurent bien à l’export ces dernières ann...


mercredi 20 décembre 2017
0 
















Découvrir notre région