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Nous ne reviendrons pas sur nos choix

Nous ne reviendrons pas sur nos choix

Entretien avec Lahcen Haddad, ministre du Tourisme Les travaux de la station de Mehdia lancés ce mois-ci Bientôt des primes d’investissement incitatives Le site de Tama Ouanza à la recherche d’investisseurs - L’Economiste: Aucune des stations du plan Azur n’a été finalisée à temps. Quelle est aujourd’hui votre approche pour dynamiser ce méga-chantier? - Lahcen Haddad: Il est vrai que les calendriers des différentes stations ont connu des glissements dans les délais de réalisations initialement annoncés. Cela est lié d’une part à l’envergure de ces projets, mais aussi à la conjoncture économique très fluctuante depuis pratiquement 2008. Mais l’on ne peut pas dire qu’il y a eu que des erreurs. Je rappelle que le Maroc initiait sa première grande expérience en matière d’aménagement de grandes stations touristiques, avec des projets complexes nécessitant des investissements conséquents. Dans la nouvelle Vision 2020, l’Etat intervient effectivement pour redynamiser les différentes stations. Aujourd’hui, celles de Taghazout, Saïdia et Lixus sont sur les rails, avec de nouveaux tours de table et des approches d’opérationnalisation et de suivi plus efficaces et plus adaptées. Pour la station de Mogador, nous sommes en train d’examiner avec les aménageurs-développeurs les solutions les plus appropriées pour finaliser la première phase et accélérer la réalisation des phases prévues contractuellement. Pour Oued Chbika, Club Med en partenariat avec la CDG et Orascom vont entamer les travaux de construction du 1er Club de cette station. La construction de la marina est achevée à 75%. Quant à Plage Blanche, nous espérons y lancer les travaux d’ici 18 mois au plus tard. - Justement, concernant cette station, rien n’a été réalisé par le promoteur retenu. Est-ce que vous comptez bientôt lancer un appel d’offres pour la reprise du projet? - Le promoteur égyptien de cette station, le groupe «Pickalbatros», a rencontré de grandes difficultés ces dernières années. Mais nous veillerons à préserver les intérêts de l’Etat marocain sur la base des clauses contractuelles de la Convention qui nous lie à l’aménageur-développeur. Nous sommes en train d’explorer d’autres pistes et d’intéresser d’autres investisseurs pour accélérer la mise en place de ce projet structurant. Notre objectif étant de lancer les travaux de ce site dans les meilleurs délais, et de permettre à la région de profiter au mieux de ce projet prometteur. Je vous rappelle qu’il ambitionne de créer près de 6.000 emplois, avec un investissement global de 12 milliards de DH. - D’autres mini-stations sont prévues. Qu’en est-il de leur état d’avancement? - Effectivement, notre stratégie de développement du produit touristique ambitionne la création de plusieurs projets d’envergure, en plus des stations Azur. Il s’agit de Cala Iris à Al Hoceima, dont le concept est en cours de révision pour une orientation plus marquée vers le développement durable. Pour la station d’Aghroud au nord d’Agadir, nous sommes en discussion avec un investisseur qui y a manifesté son intérêt. Le concept de Tama Ouanza, la cité des loisirs (Agadir), est déjà finalisé et nous sommes à la recherche d’investisseurs pour le placement de cette station. Nous avons également repris le concept de la station Tifnit, dans une logique de développement durable pour respecter la spécificité du site. - Qu’en est-il des stations Biladi? - La station pilote d’Ifrane est déjà opérationnelle depuis février 2011. Les travaux de Mehdia vont commencer en septembre. Quant à Ras El Ma (Nador), la convention est en cours de signature, et on prévoit le démarrage des travaux vers la fin de l’année. A Imi Ouaddar (Agadir), les travaux sont en cours d’achèvement, et la station sera livrée et opérationnelle avant l’été 2013. Seule la station de Sidi El Abed (El Jadida) rencontre des difficultés administratives, puisque le dossier est au tribunal pour un litige concernant l’assiette foncière. - Pensez-vous que le concept des stations est porteur sur les prochaines années, eu égard la difficile conjoncture des principaux marchés émetteurs? - Le modèle des stations intégrées a prouvé son efficacité, et nous ne reviendrons pas sur nos choix stratégiques. La conjoncture actuelle est incertaine, mais le secteur du tourisme dispose de suffisamment de fondamentaux solides pour maintenir son attractivité et sa dynamique. Bien entendu, nous nous adaptons aux aléas conjoncturels, mais sans pour autant remettre en cause nos orientations structurelles. Nous travaillons actuellement sur la mise en place de primes d’investissements qui seront davantage orientées vers les territoires non encore matures, ainsi que vers les projets dont la rentabilité s’opère sur le long terme, notamment les projets d’animation, tels que les parcs de loisirs et les centres de congrès. SOURCE WEB Par Propos recueillis par Ahlam NAZIH L’Economiste