TSGJB BANNER

Mohammed VI reconnaît que le modèle marocain de développement a montré ses limites

Mohammed VI reconnaît que le modèle marocain de développement a montré ses limites

Le discours du roi devant le Parlement était très attendu. L’opinion publique espérait une suite de l’allocution de Mohammed VI à l’occasion de la fête du Trône. Le souverain a une nouvelle fois réitéré son engagement à appliquer le principe de la reddition des comptes et à rompre avec des pratiques du passé. Il a également annoncé que le modèle marocain de développement a montré ses limites.                                                                          

Mohammed VI a prononcé une importante allocution à l’occasion de la nouvelle année parlementaire. Le souverain a voulu l’inscrire dans la suite du discours du Trône du 29 juillet, consacré aux dysfonctionnements dans l’administration et les collectivités locales.

Le roi a une nouvelle fois insisté sur la reddition des comptes. Il s’est dit engagé à appliquer ce principe annoncé dans la Constitution du 1er juillet 2011. Le monarque a précisé que cela entre dans ses «prérogatives constitutionnelles».

Il s’est dit convaincu que l'heure est à la «fermeté» et à la «rupture» avec certaines pratiques qui ont plombé le fonctionnement de l’administration et des collectivités locales.

Le modèle marocain de développement a montré ses limites

Compte tenu de ces nombreuses irrégularités, Mohammed VI a affirmé que les attentes des citoyens marocains dans des secteurs-clés ne sont pas satisfaites, comme la santé, l’emploi et l’enseignement.

Le souverain a ainsi annoncé que le modèle de développement en vigueur depuis des années «a montré ses limites» parce qu’il n’a pas réussi à établir «une justice sociale». Ce diagnostic, a-t-il reconnu, est criant et ne nécessite nullement des études et des analyses pour s’en rendre compte.

Et d’appeler à l’élaboration d’une nouvelle stratégie inclusive, quitte à «sortir des sentiers battus» ou à provoquer un «séisme politique» dans le pays pour qu'elle soit en phase avec les demandes des Marocains, notamment les jeunes.

Le roi a par ailleurs annoncé brièvement la création d’un ministère délégué auprès du ministère des Affaires étrangères chargé des Affaires africaines. Mohammed VI ressuscite ainsi un département, et ce après presque cinq décennies d’absence. Un signe révélateur de la place qu’occupe le continent dans l’action diplomatique du royaume.

Il a également annoncé la mise en place de deux cellules auprès des ministères de l'Economie et des finances et de l’Intérieur, chargées de suivre les projets de développement lancés par le roi dans les régions. La non exécution du programme «Al Hoceima, ville-phare de la Méditerranée» y est pour quelque chose.

Le 13 Octobre 2017

Source web par Yabiladi

Les tags en relation

 

Les articles en relation