Maroc-Algérie: comment le port de Marseille profite du désaccord entre les deux pays

En raison de la crise diplomatique entre le Maroc et l'Algérie, les importateurs et exportateurs des deux pays ne peuvent échanger leurs produits dans des conditions "normales". Ils recourent alors à des astuces pour contourner le problème, ce qui ne manque pas de profiter à des tiers.
Le malheur des uns fait le bonheur des autres. Alors que l’Algérie et le Maroc perdent d’importants points de croissances en raison de leurs problèmes diplomatiques, le port de Marseille en profite.
Dans une analyse sur les échanges commerciaux entre le Maroc et l’Algérie, France info nous explique comment le port de Marseille booste son trafic grâce à la fermeture des frontières entre les deux pays.
Jusque-là, malgré la fermeture des frontières, les échanges commerciaux entre les deux pays se sont poursuivis à un certain rythme. Selon les données officielles, le Maroc était, en 2013, le 11e client de l’Algérie et exportait jusqu’à 250 millions de dollars de marchandises vers son voisin. Bien entendu, ceci sans tenir compte des échanges informels via la contrebande, difficilement quantifiables.
Mais depuis l’année dernière, il était devenu plus difficile d’échanger, soit légalement soit illégalement. Les importateurs et exportateurs ont dû chercher un autre moyen. Selon France Info, un port de transit en Méditerranée permet de contourner l’origine des produits échangés, et c’est à ce niveau que profite le port de Marseille. Le média explique que si 60 kilomètres à peine séparent la ville marocaine d’Oujda à la ville algérienne de Tlemçen, les produits échangés entre les deux villes doivent, eux, faire plus de 2.000 km pour atteindre leur destination. Bien entendu, ceci n’est pas sans impacter les consommateurs puisqu’un transit par le port de Marseille se traduit par un renchérissement du coût que les citoyens doivent supporter.
Cette situation pousse les économistes, marocains et algériens, à appeler les deux pays à renforcer leur coopération économique, au lieu de se concurrencer et d’importer leurs produits à partir de l’Europe. Il suffit à ce titre de rappeler ce rapport de la Banque mondiale qui avait révélé que l'intégration économique du Maghreb aurait pu améliorer le PIB par habitant de 34% en Algérie, 27% au Maroc et 24% en Tunisie entre 2005 et 2015.
Le 22 août 2017
SOURCE WEB Par Le 360
Les tags en relation
Les articles en relation

Chambre des représentants Le cadre juridique régissant la communication audiovisuelle jugé dépas
Mustapha EL Khalfi estime que l’adaptation du cadre juridique s’impose. Outre l’adaptation aux nouvelles dispositions constitutionnelles, la loi sur la...

Reprise du tourisme en Afrique: Top 3 des destinations dépassant les niveaux d’arrivées d’avan
Après les ravages de la pandémie, le tourisme africain renoue avec la croissance et affiche de solides performances dans certains pays. Les chiffres du premie...

RHN : Edouard Philippe à Rabat le 15 novembre à la tête d’une délégation de neuf ministres
Le Premier ministre français, Edouard Philippe, se rendra à Rabat les 15 et 16 novembre à la tête d’une délégation de neuf ministres pour coprésider av...

Suspension des contacts Maroc-UE : Federica Mogherini vendredi à Rabat
La haute représentante de l'Union européenne pour les Affaires extérieures et la politique de sécurité, Federica Mogherini se rendra vendredi à Rabat,...

Le Drian: la relation privilégiée entre la France et le Maroc est solidement ancrée dans l'histoi
La relation privilégiée entre la France et le Maroc est solidement ancrée dans l'histoire, a affirmé le chef de la diplomatie française dans une allocu...

MEDays 2016: le Maroc peut devenir l'"ingénieur en chef" du développement de l'Afrique (Brice Lalo
Le Maroc peut devenir l'"ingénieur en chef" du développement de l'Afrique en capitalisant sur les expériences qu'il a accumulées dans de nombreu...

Côte d'Ivoire : Le Maroc premier investisseur étranger
Le Maroc est le premier investisseur étranger en Côte d'Ivoire devant même la France. En effet, le Royaume représente 22% des investissements privés ag...

Maroc : Uber s'en va
L’aventure marocaine n’aura pas trop duré pour Uber. L’application a décidé de suspendre ses activités dans le royaume à partir de cette semaine. Cet...

Le Maroc, destination phare d’Atas au lac Bin el Ouidane
L’Association of Touring and Adventure Suppliers (Atas) a sélectionné le Maroc pour sa deuxième expérience immersive dédiée aux agents de voyage. Plus d...

Grand mouvement à la tête des CRI
Le conseil de gouvernement tenu cet après-midi a approuvé la nomination de nouveaux directeurs à la tête de 10 centres régionaux d’investissements (CRI)....

Coronavirus: 1423 cas confirmés et 173 décès en Algérie (Comité)
Cent-vingt-trois nouveaux cas confirmés de coronavirus et 21 nouveaux décès ont été enregistrés en Algérie durant les dernières 24 heures, portant le no...

Le Maroc n’a jamais quitté l’Afrique (doyen du corps diplomatique africain)
Le Maroc n’a jamais quitté l’Afrique pour dire qu’il y a retourné à nouveau, a affirmé, vendredi à Meknès, le doyen du corps diplomatique africain a...