La délocalisation d’un centre d'appel français au Maroc revue
31/07/2012 à 15:10 Le ministre français du redressement productif, Arnaud Montebourg. /DR Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg a affirmé mardi que le Syndicat des transports d'Île-de-France (Stif) allait revoir l'attribution du marché de son centre d'appel, remporté par un prestataire implanté au Maroc. Cette déclaration survient en plein débat en France sur les délocalisations, alors que le nouveau pouvoir socialiste français est confronté à une vague de plans sociaux, témoignant de la grave crise de compétitivité de l'industrie locale, et à des niveaux records de chômage. Le président de la République "m'a demandé instamment de téléphoner au président du Stif (Jean-Paul Huchon, NDLR) pour que celui-ci reprenne ce marché et je crois pouvoir vous dire que celui-ci, qui s'est exprimé de façon tout à fait nette, reprendra ce marché", a déclaré M. Montebourg devant l'Assemblée nationale. "Tous les décideurs publics doivent instaurer dans la commande publique des règles favorisant l'emploi sur le territoire national. Si nous nous y mettons tous, nous avons des chances de réussir. C'est donc le sens de nos interventions respectives", a-t-il ajouté. Vendredi dernier, François Hollande avait lancé un appel aux responsables publics à "faire prévaloir" autant qu'il est possible "le travail en France", en tenant compte des règles des marchés publics. Dans une lettre datée du 11 juillet et adressée au ministre du Redressement productif, M. Huchon avait plaidé n'avoir pas "eu d'autre choix" que d'attribuer ce marché à un prestataire disposant d'une plate-forme téléphonique au Maroc en raison du code des marchés publics, au risque de supprimer 80 emplois en France. Par ailleurs, M. Montebourg a indiqué que le gouvernement allait "engager un dialogue au plus haut niveau pour infléchir les décisions" du groupe sidérurgique Arcelor Mittal sur l'avenir de ses sites en France et en Europe. SOURCE WEB AFP/Aufait Maroc