Education, Santé, Habitat... le budget 2017 expliqué au citoyen lambda

Rendre la loi de Finances plus compréhensible pour le citoyen, c’est le but que s’assigne le ministère de l’Economie et des Finances à travers la publication, pour la sixième année consécutive, du budget citoyen, un document qui explicite et rend accessibles les dispositions saillantes du projet de loi de Finances, ou le budget 2017.
On dit que les experts parlent un langage ésotérique qu'ils sont seuls à comprendre. Et que le budget de l'Etat entre dans cette catégorie.
Que cela soit vrai ou faux, le ministère des Finances vient de mettre en ligne un document accessible, le budget citoyen, que le Marocain lambda doit pouvoir lire et comprendre.
Le budget citoyen (que l'on peut consulter ou télécharger ici) présente également quelques détails sur les ressources allouées à des secteurs vitaux comme l’éducation, la santé, l’emploi, ou l’habitat. Détails.
Recettes et dépenses
Dans le budget 2017, le ministère des Finances s’attends à totaliser des recettes dépassant les 373 MMDH, et à des dépenses globales atteignant plus de 398 MMDH, sur la base des hypothèses suivantes :
- Un déficit budgétaire de 3% du PIB;
- Un taux de croissance de 4,5%,
- Un cours moyen du gaz butane de 350 dollars la tonne ;
- Un taux d’inflation de 1,7%.
Il en ressort un besoin de financement du budget de 25,18 MMDH, face auquel le ministère des Finances affirme que "lorsque les ressources sont limitées, il est crucial de renforcer la performance de la dépense publique".
Pour ce faire, il prévoit, en 2017, des mesures comme la mise en œuvre d’une nouvelle approche de gestion des projets d’investissement basée sur les principes de la performance et de la rentabilité économique et sociale, le plafonnement des dépenses de la masse salariale, et la poursuite de la maîtrise des dépenses de matériel et dépenses diverses.
Education: département budgétivore
Les dépenses prévues pour l’éducation dans le budget 2017 dépassent largement les 54 MMDH, dont une bonne partie est allouée aux mesures de la mise en œuvre de la vision stratégique de la réforme de l’école marocaine 2015-2030.
Le budget prévoit également la consolidation des mesures déjà réalisées, aussi bien au niveau de la formation qu’au niveau des services sociaux: Internats et cités universitaires, transport, bourses, etc.
Par ailleurs, les dépenses en question serviront à la poursuite de la mise en œuvre de la stratégie nationale de la formation professionnelle, celle-ci devant toucher 10 millions de bénéficiaires à l’horizon 2021.
Santé: 14,11 MMDH de dépenses
Ce budget servira, selon le ministère des Finances, à renforcer l’offre de soins dans des hôpitaux des régions du Sud (Guelmim, Es-Smara, Assa-zag et Laâyoune), à aménager d’autres centres hospitaliers régionaux, ainsi qu’à la poursuite des travaux de construction et d’équipement des centres hospitaliers universitaires de Tanger et d’Agadir, et la reconstruction de l’hôpital Ibn Sina de Rabat.
Ce budget s’inscrit également dans des objectifs d’amélioration des conditions sanitaires des populations. Par exemple, il est prévu de réduire le taux de mortalité infantile à 20 pour 1000, contre 30,5 en 2016; et de réduire également le taux de moralité des mères à 50 pour 100.000 contre 112 en 2016.
Habitat: 2,83 MMDH dépensées en 2017
Quelques principales mesures prévues pour 2017 portent sur la déclaration de 8 nouvelles villes sans bidonvilles, à savoir Tanger, Tétouan, Settat, El Brouj, Ksar Lakbir, Moulay Yacoub, Missour et Fès.
Elles prévoient également le lancement du programme complémentaire de résorption des bidonvilles du grand Casablanca, et le lancement de la tranche du programme de traitement de l’habitat menaçant ruine concernant 22.000 unités.
Emploi: Un peu plus qu'un milliard
Au niveau de l'emploi, le budget 2017 prévoit plusieurs mesures pour la promotion de l’emploi, de la recherche et de l’innovation, totalisant des dépenses de 1,13 MMDH. Parmi ces mesures il y a:
- L’exonération permanente de l’impôt sur le revenu de l’indemnité de stage mensuelle plafonnée à 6.000 dhs, pour encourager l’emploi des jeunes diplômés ;
- l’exonération pour une période de 24 mois de l’impôt sur le revenu sur la rémunération occasionnelle versée par une entreprise à des étudiants inscrits en cycle doctoral, dans la limite mensuelle de 6.000 dhs, afin d’encourager et d’accompagner les entreprises dans leurs projets de recherche et d’innovation.
Le 28 Avril 2017
SOURCE WEB Par Médias 24
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