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MuslimBan : La RAM applique les résolutions du décret Trump

MuslimBan : La RAM applique les résolutions du décret Trump

Le très controversé décret adopté par Donald Trump, interdisant l'accès du territoire américain aux ressortissants de 7 pays musulmans trouve des répercussions au Maroc. La RAM, compagnie aérienne nationale, refuse de transporter des voyageurs issus des pays concernés, vers les États-Unis.

Dans ce contexte de vives polémiques et critiques de la communauté internationale à l'égard du décret « anti-musulmans » adopté ce 27 janvier par Donald Trump, la Royal Air Maroc mise sur le principe de précaution. Nos confrères de Médias 24 apprennent en effet de sources sûres que la compagnie aérienne nationale refuse désormais de transporter des voyageurs issus de Libye, Yémen, Irak, Syrie, Iran, Somalie et Soudan – les sept pays visés par le décret controversé – à destination des États-Unis.

Ainsi, afin d'éviter tout désagrément à ces passagers, la RAM leur interdira l'accès aux vols Casablanca New-York et Casablanca-Washington, les deux principales destinations desservies par la compagnie marocaine, à défaut d'un document délivré par l'ambassade américaine ou des autorités consulaires autorisant ce déplacement.

Selon la même source, la RAM n'a pour l'heure obtenu aucune notification de la décision présidentielle et demeure dans le « flou total » quant à la marche à suivre. Les autorités de la compagnie aérienne optent toutefois pour une anticipation prudente afin d'éviter à ces passagers d'être refoulés à la frontière américaine, en attendant d'obtenir davantage de précisions de l'aviation civile américaine et de la IATA, l'Association internationale du transport aérien. Cette décision appliquée par la Royal Air Maroc n'est pas un cas isolé : la majorité des compagnies aériennes desservant les États-Unis se sont également alignées devant ce choix.

Le choix encourageant de Starbucks et Airbnb

Si les transporteurs aériens jouent la carte de la prudence, d'autres entreprises affichent clairement leur opposition à ce décret honteux. En tête de fil : Airbnb et Starbucks apportent la première réponse concrète. La chaîne de cafés Starbucks va recruter 10.000 réfugies dans les cinq prochaines années, s'est engagé par écrit dimanche son PDG Howard Schultz. Sont concernées des personnes ayant fui les guerres, les persécutions et les discriminations dans les 75 pays où est présent le groupe américain.

Aux États-Unis, Starbucks va commencer par recruter les réfugiés ayant travaillé pour l'armée américaine, comme interprètes par exemple.

M. Schultz, proche du parti démocrate, indique également que Starbucks est en contact avec les employés affectés par le décret présidentiel ayant mis en place de sévères restrictions dans l'accès au territoire américain et des « vérifications extrêmes » à l'encontre des ressortissants de sept pays musulmans (Syrie, Libye, Soudan, Iran, Irak, Somalie et Yémen).

« Nous vivons dans une période sans précédent, un moment au cours duquel (...) la promesse du rêve américain est remise en cause », fustige-t-il.

Airbnb propose de son côté un hébergement gratuit aux personnes affectées, réfugiés comme voyageurs bloqués dans les aéroports par ces restrictions.

« Airbnb fournit un hébergement gratuit aux réfugiés et à toute personne interdite d'entrée aux Etats-Unis », précise sur son compte Twitter Brian Chesky, le PDG, promettant des annonces supplémentaires.

« Contactez-moi si vous avez besoin d'hébergement », conclut-il. Le groupe entend recourir à son programme de catastrophes naturelles, qui prévoit que des hôtes proposent un logement à des personnes déplacées.

La plateforme de location de meublés en ligne, dont environ 80% des offres d'hébergement sont hors des États-Unis, envisage aussi des mesures d'urgence spécifiques s'il n'y a pas d'hôtes à proximité du lieu où se trouve une personne frappée par le décret anti-immigration.

Le 30  Janvier 2017

SOURCE WEB Par Les Infos

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