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100 projets pour le climat : Climate City plébiscité

100 projets pour le climat : Climate City plébiscité

Les 80 000 votants de toute nationalité du concours 100 projets pour le climat ont plébiscité Climate City en le classant parmi les lauréats. Au bout du compte, n’y aurait-il que la région Grand-Est pour ne pas y croire ?

Dorian Penner, directeur général de Climate City, et Laurent Husson, président. Le jour où cette photo avait été prise, en mars dernier, le duo était assuré du soutien de la Région. Mais depuis, c’est silence radio. Photo archive RL/Anthony PICORÉ Dorian Penner, directeur général de Climate City, et Laurent Husson, président. Le jour où cette photo avait été prise, en mars dernier, le duo était assuré du soutien de la Région. Mais depuis, c’est silence radio. Photo archive RL/Anthony PICORÉ

Plaisir non dissimulé pour Laurent Husson, porteur du projet Climate City envisagé sur Chambley Planet’Air. Celui qui envisage de devenir premier fournisseur mondial de données climatiques urbaines pérennes a été retenu dans le programme post Cop 21, 100 projets pour le climat , lancé par le ministère de l’Environnement. Pas mal pour près de 600 dossiers déposés à travers le monde, sélectionnés via le vote de plus de 80 000 internautes.

Cette sélection permet à Climate City d’être repéré au niveau gouvernemental et d’obtenir un soutien financier pour son passage en phase opérationnelle. « On avance », commente avec détermination Laurent Husson, l’ingénieur-chercheur-entrepreneur toulousain qui se consacre à la recherche d’innovations de rupture avec sa société European X-Lab.

Certes, Climate City avance, mais sans la région Grand-Est et son président Philippe Richert à ses côtés. Dans notre article du 15 juin dernier, Laurent Husson perdait patience. Christophe Kieffer, directeur de cabinet à la Région, répondait que le projet les intéressait mais qu’ils attendaient des éléments technico-financiers tangibles. Eléments que Laurent Husson dit avoir toujours communiqués en temps et en heure. Guerre d’usure ? « Il n’y a pas de guerre d’usure, répond Laurent Husson. C’est juste qu’il n’y a pas de négociations. »

Pour couper court au syndrome Skylander, l’entrepreneur souligne qu’il « ne s’agit pas d’une question d’argent, mais de soutien. Nous sommes sérieux et progressons sur plusieurs fronts ».

En discussion avec trente pays

Dans le cadre du projet Smart climate city selection program , l’équipe a obtenu le droit d’entrer en discussion avec plus de trente pays. « Ceci pour envisager l’installation de nos réseaux Climate birds au-dessus de métropoles menacées par le changement climatique. »

Pour étayer ses propos, Laurent Husson explique. « Nous préparons des Poc – Proof of concept –, des installations partielles pour démontrer la faisabilité de notre système. »

La première ville concernée devrait être Curitiba au Brésil, ville partenaire de l’Université de Columbia à New York, d’ores et déjà impliquée dans le projet. Mais d’autres, en Afrique, Vietnam et Inde sont concernées. « Il faut comprendre que nous sommes une société française – déjà créée et domiciliée à Paris – qui travaille pour devenir un opérateur mondial du climat. »

Dans ce cadre, Chambley devrait accueillir un centre de recherche. « Je ne comprends pas l’inertie de la Région. Philippe Richert est destinataire de tous mes mails notant nos avancées. Je n’ai jamais aucun retour ! »

D’autant plus gênant, que le choix de Chambley est un risque « énorme » pour l’équipe. « En France, sans parler de l’international, personne ne connaît ce site, situé à 40km de Metz. Ça n’est pas rassurant pour les investisseurs. Alors, si la Région ne marque pas son intérêt, comment avancer sur cette partie-là ? »

Les flux climatiques qui traversent le site avaient conduit l’équipe à faire ce choix, à l’époque accueilli à bras ouvert par l’ancien président de la région Lorraine. Climate city pouvant devenir une nouvelle opportunité pour Chambley. Son caractère novateur, presque surréaliste pour les néophytes, peut soulever le scepticisme. Par contre, le manque de dialogue entre l’exécutif de la Région et les porteurs de projet est pour le moins incompréhensible.

Le 19 Juillet 2016
SOURCE WEB Par Republicain-Lorrain

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