Vaincre le diabète
La Journée mondiale de la santé, célébrée chaque année le 7 avril, est l’occasion pour l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et ses Etats membres de mettre en avant et de sensibiliser sur un problème de santé publique majeur. Le thème retenu pour 2016 est le diabète.
Le diabète est une maladie caractérisée par des niveaux élevés de glucose dans le sang. La plupart des cas de diabète sont de type 2, en grande partie causé par une mauvaise alimentation et un manque d’activité physique. Aujourd’hui dans le monde, plus d’un adulte sur trois est en surpoids et plus d’un sur 10 est obèse. Au Maroc la situation est encore plus critique, puisqu’on estime que 55,1% de la population est en surpoids (50,5% des hommes et 59,6% des femmes) et 21,7% est obèse (15,6% des hommes et 27,6% des femmes). Le diabète de type 1, qui touche le plus souvent les enfants et les adolescents et nécessite des doses d’insuline quotidiennes pour la survie, n’est pas, dans l’état actuel des connaissances, évitable.
Cette pathologie – longtemps perçue comme une maladie de la richesse – est en augmentation constante partout, particulièrement dans les pays en développement. Le rapport mondial sur le diabète, publié ce jour par l’OMS, rend compte de la situation très préoccupante à laquelle nous devons faire face. En effet, on estime aujourd’hui à 422 millions le nombre d’adultes qui vivent avec le diabète. En 1980 ce nombre était de 108 millions. 8,5% de la population mondiale est concerné. La hausse la plus rapide concerne les pays à revenu faible et moyen. Plus de 1,5 million de personnes décèdent chaque année du diabète, chiffre auquel on doit ajouter les 2,2 millions de décès indirectement provoqués par le diabète, par l’augmentation des risques de maladies cardio-vasculaires et d’autres affections. La région du Maghreb et du Moyen-Orient est particulièrement touchée. Au Maroc, selon les estimations de l’OMS, le taux de prévalence du diabète dans la population est de 12,4%. Cette pathologie est la cause de plus de 12.000 décès par an et est à l’origine de 32.000 décès additionnels, attribuables aux complications dues au niveau élevé de glucose dans le sang. Un diabète mal équilibré peut entraîner des complications,
Le diabète de type 1, qui touche le plus souvent les enfants et les adolescents et nécessite des doses d’insuline quotidiennes pour la survie, n’est pas, dans l’état actuel des connaissances, évitable
notamment des crises cardiaques, des accidents vasculaires cérébraux, l’insuffisance rénale, la cécité, et des lésions aux pieds qui peuvent conduire à des amputations. Une part importante de ces complications et de ces décès prématurés pourrait être évitée. Les technologies et les médicaments permettant aux personnes atteintes de diabète de vivre en bonne santé existent, mais ils ne sont pas encore accessibles à tous ceux qui en ont besoin.
Lors de l’Assemblée mondiale de la santé en 2013, les gouvernements se sont engagés à mettre un terme à l’augmentation de diabète en 2025. Encore plus récemment, les engagements internationaux dans le cadre de l’Agenda 2030 pour le développement durable, visent à réduire la mortalité prématurée due aux maladies non transmissibles, y compris le diabète. Mais nous ne sommes pas encore sur la bonne voie. Le rapport mondial sur le diabète de l’OMS montre que les gouvernements du monde entier ont commencé à agir, mais qu’une action intégrée et concertée est nécessaire. Des politiques de prévention sont nécessaires pour améliorer l’accès des populations à des aliments sains et abordables et à des opportunités d’exercice physique, afin d’influencer les régimes alimentaires et l’activité physique au sein de l’ensemble des populations. De telles mesures profiteront également aux personnes vivant avec le diabète et réduiront le risque de complications.
La prévention des décès et des complications du diabète nécessite un accès à des services de santé abordables avec un équipement suffisant pour diagnostiquer et surveiller le diabète; l’éducation des patients pour promouvoir une alimentation saine, l’activité physique et les soins; des médicaments essentiels pour contrôler le diabète, en particulier l’insuline qui sauve des vies; le dépistage régulier des complications et leur traitement précoce quand elles sont dépistées; et un système de référence entre les différents niveaux du système de santé.
Les gouvernements, les prestataires de soins, la société civile et les particuliers ont une responsabilité commune pour mettre un terme à l’augmentation du diabète et améliorer la qualité de vie des millions de personnes vivant avec la maladie.
L’initiative du gouvernement marocain de sensibiliser la population aux risques liés au diabète et de promouvoir son dépistage à grande échelle doit être félicitée. Elle va permettre de prévenir de nouveaux cas, d’améliorer la santé des personnes qui ont besoin d’accéder aux services de prise en charge et de sauver des vies.
Une vie normale est possible
Les personnes diabétiques peuvent vivre une vie longue et en bonne santé si leur maladie est détectée et bien gérée. L’accès aux médicaments essentiels et aux technologies pour contrôler le diabète est terriblement insuffisant dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, où vivent aujourd’hui la majorité des personnes atteintes de diabète. Ainsi, selon le rapport publié ce jour par l’OMS, la mesure de la glycémie dans le sang et dans l’urine – technologie de base nécessaire pour le diagnostic et le suivi – est disponible dans moins de la moitié des pays à faible revenu, alors qu’elle l’est dans 90% des pays à revenu élevé.
Le 08 Avril 2016
SOURCE WEB Par L’économiste
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vendredi 8 avril 2016
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