TOURISME L’ONMT REVOIT SA STRATEGIE SUR L’ITALIE
L’ITALIEN AIME LA CULTURE ET ACHETE SES VOYAGES SUR INTERNET L’OFFICE VEUT AUGMENTER DE 5% SA PART SUR CE MARCHE Moins de visiteurs qu’attendu pour cette 32e édition de la Bourse internationale du tourisme à Milan. Crise ou pas, l’ONMT muscle sa stratégie pour capter les touristes italiens Maintenir le cap sur le marché italien est une des priorités de l’Office national marocain du tourisme (ONMT). L’Italie vit une double crise politique et surtout économique et ce sont les loisirs, tourisme en tête, qui sont le plus affectés. «C’est un marché qui est actuellement sur une tendance baissière», explique Jamal Kilito, directeur des marchés à l’ONMT. En l’attente des chiffres définitifs pour 2011, le bilan est quand même satisfaisant, selon ce dernier. En effet, le Maroc a été l’un des rares pays de la rive sud de la Méditerranée à maintenir la croissance sur le marché italien. Pour 2012, l’ONMT table sur un nombre de visiteurs compris entre 230.000 et 240.000, soit une augmentation de 5% par rapport aux derniers chiffres de 2011. Lors des premiers mois de l’année, le Maroc a connu de bons scores en matière de progression touristique, mais à partir du deuxième trimestre les effets du printemps arabe se sont fait sentir. Mais c’est surtout en été que les évènements se sont corsés. La reprise ne s’est fait sentir qu’en été, les derniers chiffres démontrent, selon Kilito, que le Maroc a été l’une des premières destinations de la région à avoir repris. Mais nuance, la reprise ne concerne que les voyageurs individuels excluant les tour-opérateurs. Ces derniers ont connu une régression de plus de 10% en 2011 due aux caractéristiques du marché italien. L’Italien est en effet un consommateur de plus en plus tourné vers le prix avec une forte proportion de clients à l’affût des bonnes occasions et où l’achat via internet est de plus en plus prisé. S’y ajoute un caractère majeur, la décision est prise en effet au dernier moment, un phénomène de plus en plus important. La reprise sur le marché italien est aussi due au renforcement de la desserte aérienne du Maroc depuis l’Italie et ce dès l’été dernier. Actuellement, ce ne sont pas moins de 86 nouvelles fréquences qui ont été mises en place par les différentes compagnies aériennes travaillant entre l’Italie et le Maroc. La RAM se taille la part du lion avec 40 fréquences par semaine sur les villes de Milan, Bologne et Rome à partir de Casablanca. Easyjet dessert à partir de son hub de Milan les villes de Casablanca, Marrakech et Agadir. Air Arabia avec 9 fréquences par semaine dessert quant à elle les villes de Bergame, Trevise et Cunueo à partir de Casablanca. Développer le produit culturel Culture. La stratégie de l’Office pour le développement du marché italien se focalise principalement sur ce volet car l’Italie est un pays où le patrimoine historique et culturel est très présent, et c’est ce que recherchent ses habitants lors de leurs déplacements à l’étranger. Il s’agit, selon l’ONMT, d’améliorer le positionnement de la destination auprès des réseaux de ventes et la consolidation de son image: valeurs culturelles et sécuritaires, authenticité, tolérance et proximité. Par destinations, le paquet sera mis sur le renforcement du duopole Fès/Meknès, Essaouira et Ouarzazate en tant que destinations culturelles à part. Il s’agira aussi pour 2012 de développer la programmation de circuits existants comme les villes impériales et la route des Kasbahs, ainsi que l’intégration de nouvelles idées de circuits d’écotourisme notamment dans l’Atlas, à Merzouga et à Zagora. A Marrakech il s’agira de renforcer la position des produits hauts de gamme avec les nouvelles enseignes telles Four Seasons ou Mandarin, entre autres. Pour Agadir, le travail sera axé sur le repositionnement de cette ville et de son arrière-pays en tant que destination golfique. SOURCE WEB PAR ALI ABJIOU L’ ECONOMISTE