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Le Jazz enivrant de Noa Lur

Le Jazz enivrant de Noa Lur

 ‘Avec sa voix douce, exubérante et rétro, Noa Lur chante un jazz enivrant. À la tête d’une nouvelle génération de musiciens de jazz en Espagne, elle allie simplicité et virtuosité avec une facilité déconcertante.’

Lors de la dernière édition du festival Jazzablanca*, la perfor­mance époustouflante de Noa Lur n’a laissé personne indiffé­rent. Accompagnée par un trio de musiciens virtuoses, Alberto Brenes, à la Batterie, Abdon Alcaraz, au piano et Antonio Miguel, à la Contrebasse, la jeune chanteuse originaire de Bilbao, au Pays Basque, a ensorcelé le public casa­blancais, ravi de l’avoir découvert pour la 1ère fois au Casart-Lounge bar du Sofitel Tour Blanche. Il faut dire que l’artiste a tout pour séduire, sa voix captivante à la fois suave et puissante transperce d’émotion et fait vibrer jusqu’au plus profond des entrailles et sa gestuelle teintée d’un brin de romantisme n’est pas sans rappeler celle des danseuses de flamenco. Possédant un large réper­toire jazzy, Noa Lur a débuté sa carrière dans le domaine en collaborant avec Uni­versal Music Spain, en tant que chef de produit de Jazz national et international, avant de tout larguer pour se consacrer à sa carrière de chanteuse. Après avoir atteint la finale du festival international de la jeunesse Jazz « Nomme Jazz » en Estonie, elle e été considérée par la cri­tique internationale comme meilleure chanteuse de jazz. Le succès de son 1er album « Badakit » lui a permis de le présenter dans les grands clubs de jazz européens tels que le Nardis Jazz Club à Istanbul. La chanteuse a partagé la scène d’artistes de renom comme le multi ins­trumentiste Bobby Mcferrin. Accompa­gnée de trois plus talentueux pianistes jazz de la scène musicale espagnole et cubaine – Pepe Rivero, Moisés Sánchez et Luis Guerra – Noa Lur reprend les grands standards du Jazz, flirte avec le boléro mexicain et signe le principal titre d’où a été tiré le nom de son album. Grâce à son timbre unique, elle évolue avec une facilité étonnante à travers les sonorités et les rythmes endiablés du jazz, en passant des intonations les plus algues aux intonations les plus graves.

L’observateur du Maroc et d’Afrique. C’est la 1ère fois que vous jouez au Maroc ?

Noa Lur : Oui, c’est la 1ère fois que   je viens ici, et j’étais ravie de participer à un festival du calibre de Jazzablanca, connu dans le monde entier.

Comment avez-vous trouvé le public marocain ?

Au début du concert, je sentais que les gens étaient plus frileux, à la fin du spectacle, ils étaient plus intéressés, plus impliqués, ils souriaient, ils applaudissaient, c’était plus chaleureux.

D’où vous vient cette passion pour le jazz ?

En fait, ce n’est pas un choix, c’est venu de manière naturelle. Quand j’étais jeune, j’écoutais de la musique, je cherchais mon style et finalement, c’est ce chemin là que je voulais emprunter.

Qu’est ce qui vous inspire ?

J’adore la musique africaine, le blues, la soul, le funk. J’écoute toutes sortes de musique, le rock, la musique symphonique, la musique de mes origines, du Pays Basque, donc une partie de mon inspiration vient de là bas, et pas seulement des chansons américaines. La musique, c’est quelque chose qui est à l’intérieur de moi-même.

Quels sont les artistes que vous aimez ?

Pour ce qui est du registre classique, j’aime Ella Fitzgerald, … et puis, pour les chanteuses modernes, il y a Dianne Reeves, …Cela dit, je suis aussi très influencée par la musique traditionnelle basque.

Et vous aimez particulièrement le Boléro mexicain ?

Oui, j’adore la musique qui émane directement du coeur. En fait, j’écoutais souvent ce genre musical à la radio, je commençais à faire des recherches dessus, pour voir comment je pouvais le mixer avec le jazz, mais je n’ai pas une passion particulière pour le boléro mexicain.

Vous avez joué dans plusieurs clubs de jazz réputés à Istanbul. Parlez-nous un peu de cette expérience ?

C’était une très bonne expérience, parce que ça coïncidait avec la réincarnation du jazz là bas. C’était une opportunité pour moi de faire découvrir au public mon album, ça m’a aussi permis de collaborer avec des musiciens talentueux turcs.

Vous avez joué avec Pepe Rivero, Moisés Sánchez y Luis Guerra.

Ce sont les trois pianistes qui m’accompagnent pour mon disque, ce sont de très grandes références internationales de jazz, et ceux avec qui j’ai chanté pendant le festival sont également de grands professionnels qui connaissent bien le répertoire jazz, comme Alcaraz qui est un pianiste de jazz flamenco. Ce qu’on a joué à Casablanca, c’est un peu la musique traditionnelle de ma terre natale, du pays basque, et les sonorités avec le piano créent une ambiance magique et spéciale.

Vous avez choisi de jouer du jazz flamenco au Maroc. Pour quelle raison ?

En fait, c’est intéressant de jouer ce genre musical ici au Maroc, c’est   une occasion inespérée pour faire découvrir au public une musique qui est proche d’eux et qui leur parle plus, tout comme moi.

Est-ce qu’il y a des artistes avec lesquels vous aimeriez vous produire ?

Il y pleins de musiciens que j’aime bien, en fait, j’aime surtout partager la musique avec les gens. Que la personne soit connue ou pas, cela m’importe peu, ce qui m’intéresse plutôt, c’est de jouer quelque chose de magique, donc, je ne planifie pas à l’avance de jouer avec telle ou telle personne. Et ce n’est qu’une fois qu’on joue avec quelqu’un que se crée une sorte d’alchimie.

Est-ce que les gens apprécient ce genre de musique chez vous sachant que ce n’est pas la musique typique du pays ?

Non, en fait, il y a une vraie culture de jazz en Espagne, il y a plusieurs festivals, mais ce n’est pas ce qui définit véritablement la culture du jazz dans notre pays, ça se définit plutôt comme un tissu d’événements autour du jazz qui ont lieu tout au long de l’année. Chaque jour, il y a un concert  de jazz dans les clubs, les cafés théâtres… à travers toute l’Espagne même si on aimerait qu’il y en ait beaucoup plus. En fait, il y a un jazz emprunt d’influences locales et les clubs les plus célères se trouvent à Madrid et à Barcelone

Le 14 septembre 2015
SOURCE WEB Par L’observateur Du Maroc
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