Le tourisme peut être durable seulement s'il prend en compte le contexte local dans lequel il s'inscrit. A partir de ce constat, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) soutient les collectivités locales qui
Le tourisme peut être durable seulement s'il prend en compte le contexte local dans lequel il s'inscrit. A partir de ce constat, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) soutient les collectivités locales qui travaillent en faveur de l'écotourisme.
"Le tourisme durable est une source d'opportunités sociales et économiques", M. Bicciato (UNDP) (Photo : G. Vale)
MEDITERRANEE. Le tourisme n’est pas qu’une question d’Etat. Au niveau local, les collectivités territoriales interviennent de plus en plus pour mettre en place des actions, parfois plus efficaces que celles menées à l’échelle nationale.
Lors de la Semaine économique de la Méditerranée à Marseille, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a organisé une table ronde autour de “l’approche locale au tourisme durable”. “Il s’agit d’un sujet majeur pour l’ONU”, affirme Francesco Bicciato, diplomate des Nations Unies et conseiller au PNUD. “Le tourisme durable représente une opportunité sociale et économique pour les pays et la coopération décentrée - c’est-à-dire celle avec les acteurs locaux - est la meilleure façon de le mettre en pratique.”
En partenariat avec ce programme de l’ONU, de nombreux projets ont vu le jour sur le bassin méditerranéen. Dans le Sud du Maroc, les oasis de cinq provinces différentes (Guelmim, Assa-Zag, Tata, Tan-Tan, Tarfaya) ont été revalorisées dans le cadre d’une stratégie d’aménagement. “Ces lieux souffraient de plusieurs problèmes : une crise de l’eau, du palmier ou encore de l’agriculture”, décrit Naima Oussil, responsable des conventions et des projets pour la région. “Avec le soutien du PNUD, nous avons lancé en 2006 le programme “destination oasis”, pour la mise en valeur du tourisme durable”, poursuit Naima Oussil, “parmi les diverses actions menées, nous avons créé un cluster pour fédérer dix-sept unités semi-industrielles de la région et améliorer la commercialisation des produits locaux, comme le couscous, les dattes et l’huile.” Cette opération de “marketing responsable” a valu à l’agence le trophée marocain du Tourisme durable en 2010 et permet aujourd’hui aux touristes de profiter de l'écosystème des oasis.
L’Albanie cherche sa voie dans le tourisme
De l’autre côté de la Méditerranée, l’agence albanaise AULEDA a également bénéficié du soutien de l’ONU pour développer ses projets d’écotourisme dans la région de Vlora. “Entourée par des géants du tourisme comme l’Italie, la Grèce et la Croatie, l’Albanie doit faire preuve de créativité pour attirer les voyageurs”, explique Mirela Koçi, directrice d’AULEDA. Depuis 2010, cette agence travaille en étroite collaboration avec le conseil régional de Vlora pour la promotion des spécificités locales. “Nous avons mis en place un fonds de financement et des micro-prêts pour soutenir les PME qui travaillent dans les secteurs traditionnels”, affirme Mirela Koçi. Au total, vingt-quatre start-up ont été créées grâce à ce programme.
“Le tourisme demeure un pilier pour la croissance économique de mon pays”, précise Enton Diamanti, chef de secteur au ministère pour le Développement urbain et le Tourisme de Tirana. “Ce secteur représente aujourd’hui 4,8% du PIB national. Nous voulons que ce chiffre atteigne les 6,1% d’ici 2020”, conclut Enton Diamanti.
Italie-Monténégro, la coopération entre acteurs locaux
Pays frontalier de l’Albanie, le Monténégro est également à l’ordre du jour de la conférence. Dans la ville côtière de Kotor, l’agence touristique locale a noué des liens avec la région italienne du Frioul Vénétie Julienne (FVJ), dans le Nord-Est du pays. “Il existe beaucoup de similitudes entre notre territoire et le paysage monténégrin”, raconte Sonia Manente, représentante de l’agence touristique du FVJ, “c’est pourquoi, nous avons décidé d’exploiter ces points en commun pour fédérer une communauté virtuelle partagée”. Après plusieurs rencontres, la collaboration a donné vie à un portail qui présente l’offre touristique de Kotor tout en suggérant des parcours similaires près de Trieste. “Nous envisageons de mettre en place un échange d’expertises”, poursuit Sonia Manente. “Aujourd’hui, les Monténégrins ne sont pas en mesure de réparer les yachts des touristes russes qui viennent sur leur côte.
Bientôt, des entreprises italiennes fourniront ces services dans la baie de Kotor.”
Alors que l’écotourisme séduit de plus en plus (88% des voyageurs
français se disent prêts à agir en faveur de l’environnement), ces initiatives
locales pourraient avoir un impact très positif sur l’image des destinations
aujourd’hui méconnues du grand public.
17 Novembre 2014
SOURCE WEB Par Giovanni Vale, à ZAGREB ECONOSTRUM
Tags : Le tourisme durable est une source d'opportunités sociales et économiques"- Le tourisme peut être durable seulement s'il prend en compte le contexte local dans lequel il s'inscrit- Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD)- le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) soutient les collectivités locales qui travaillent en faveur de l'écotourisme- Au niveau local, les collectivités territoriales interviennent de plus en plus pour mettre en place des actions, parfois plus efficaces que celles menées à l’échelle nationale-Maroc- Dans le Sud du Maroc, les oasis de cinq provinces différentes (Guelmim, Assa-Zag, Tata, Tan-Tan, Tarfaya) ont été revalorisées dans le cadre d’une stratégie d’aménagement- Avec le soutien du PNUD, nous avons lancé en 2006 le programme “destination oasis”, pour la mise en valeur du tourisme durable”, poursuit Naima Oussil, “parmi les diverses actions menées, nous avons créé un cluster pour fédérer dix-sept unités semi-industrielles de la région-