MOYENS DE PAIEMENT 60 MILLIARDS DE DH ENCORE NON RÉGULARISÉS
PLUS D’UN DEMI-MILLION DE PERSONNES INTERDITES DE CHÉQUIER
LES PARTICULIERS MAJORITAIRES DANS LA STRUCTURE DES INCIDENTS DE PAIEMENT
Le principal motif de rejet des chèques reste l’insuffisance de provision. Plus de 33.000 chèques d’un volume de 1,1 milliard de DH ont été refusés pour ce motif sur le mois de mai. Le nombre d’interdits d’émission de chèques s’est élevé cette année à plus de 559.318 personnes, soit une hausse de 4,2%.
Les méthodes répressives de Bank Al-Maghrib (BAM) face à la montée des incidents sur les chèques n’ont pas pu contenir les rejets. Même si les demandes de renseignements émanant des banques ont plus que doublé en une année (passant de 1 million à 4 millions de demandes), le cumul des incidents de paiement non encore régularisés s’est établi à fin 2013 à 2,4 millions de cas, pour un encours de près de 60 milliards de DH. Ce qui représente une hausse de 4,8% en nombre et de 10,5% en valeur.
Les personnes physiques sont à l’origine de 82% de ces incidents. Les personnes morales en ont engendré 18%. Le nombre d’interdits d’émission de chèques est passé à 559.318 personnes, soit en augmentation de 4,2%.
BAM projette également de mettre en place une centrale des impayés sur lettres de change normalisées (LCN). Ce dispositif d’intérêt commun permettra aussi aux banques de gérer et de partager les informations sur les cas d’impayés des chèques et des LCN. La mise en service de cette centrale sera effective au cours de 2014.
Cela témoigne clairement de la difficulté
de financement auquelle font face les entreprises. D’ailleurs, les facilités de
caisse et crédit de trésorerie qui sont accordés par les banques ont stagné à
fin mai. En gros, les banques n’aident plus les entreprises en difficulté.
Ce qui fait dire à bon nombre de chefs d’entreprises que «les difficultés de
trésorerie des PME-PMI ne sont pas près de se résorber». D’ailleurs, les
chèques sans provision continuent de miner les relations interentreprises.
Selon les statistiques du Groupement
pour un système interbancaire marocain de télé compensation (GSIMT), le
rejet des chèques pour ce type de motif qui s’est établi à 1,33% au mois de mai
2014, vient augmenter les 60 milliards de DH d’incidents de paiement déjà
enregistrés en 2013. Il était de 1,3% un mois auparavant. Les chèques en bois
semblent reprendre le chemin de la hausse après s’être inscrits dans une tendance
baissière depuis le début d’année (1,42%). Sur un total de 2,5 millions de
chèques émis en mai 2,4% ont été rejetés (tous motifs confondus). D’autres
motifs de rejet ont été recensés, notamment en rapport avec des causes
techniques ou encore l’endossement irrégulier.
Du côté des lettres de change normalisées, le taux de rejet pour manque de provision ressort à 16,38% à fin mai 2014. Il poursuit ainsi sa baisse depuis le mois de janvier où il affichait un taux de 16,73%. Au total, 52.550 effets de commerce ont été refusés sur un total émis de 323.728 LCN.
SOURCE WEB Par A.Lo L’ECONOMISTE
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