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Sahara marocain : fin de mission pour Mistura ?

Sahara marocain : fin de mission pour Mistura ?

Un vent de changement souffle sur le dossier du Sahara marocain. L’Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies pour le Sahara, Staffan de Mistura, s’apprête à présenter ce qui pourrait être sa dernière réunion préparatoire devant le Conseil de sécurité de l’ONU, prévu pour le 14 avril 2025. Après des mois de doutes et de silence sur son avenir, son départ semble imminent, sur fond d’impasse diplomatique persistante et de vives critiques suscitées par sa proposition controversée de partition du territoire, jugée irrecevable par plusieurs parties.

Cette réunion s’annonce capitale, alors que la MINURSO (Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental) est menacée d’une asphyxie financière, à la suite d’un possible désengagement des États-Unis, principal bailleur de fonds de la mission onusienne depuis sa création. La banqueroute annoncée de la MINURSO pourrait ainsi précipiter la fin d’un processus figé depuis plus de cinq décennies.

Dans ce contexte, les projecteurs sont braqués sur le Royaume-Uni, qui pourrait rejoindre les États-Unis, l’Espagne et d’autres pays africains en reconnaissant officiellement la souveraineté du Maroc sur le Sahara. Une telle décision déclencherait potentiellement un effet domino diplomatique à l’échelle européenne et continentale, consolidant ainsi le soutien international au plan d’autonomie proposé par le Maroc, perçu comme réaliste, durable et conforme au droit international.

Le statu quo est de plus en plus remis en cause par l’érosion du soutien international au Polisario, les divisions internes du front séparatiste, et la fragilité de l’appui algérien, affaibli par des tensions internes et une diplomatie isolée. De nombreux États semblent désormais privilégier une solution politique pragmatique, centrée sur l’initiative marocaine d’autonomie.

Le bilan mitigé de Staffan de Mistura, dans un contexte géopolitique en pleine mutation, illustre les limites du cadre actuel de négociation. Son départ pourrait ouvrir la voie à une nouvelle approche onusienne, mieux alignée sur les réalités régionales et les équilibres internationaux actuels.

La communauté internationale sera-t-elle prête à acter cette nouvelle dynamique autour du Sahara marocain ? Réponse attendue lors de la session du Conseil de sécurité du 14 avril, qui pourrait marquer un tournant historique pour l’avenir du dossier.

Le 07/04/2025

Rédaction de lanouvelletribune

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