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Ramadan : spiritualité, surconsommation et incohérences

Ramadan : spiritualité, surconsommation et incohérences

Le mois sacré du Ramadan, symbole de purification et de dépouillement, est devenu chaque année le théâtre d’une série de contradictions. Alors que ce mois est censé être un moment de réflexion spirituelle et de maîtrise de soi, il est paradoxalement marqué par des comportements opposés à ces valeurs fondamentales. Surconsommation, gaspillage, incivisme et exhibitionnisme : ces dérives se multiplient, particulièrement avec l’impact grandissant des médias sociaux.

Le Ramadan, qui commémore la révélation du Coran, devrait être un appel à l'introspection, à la compassion et à la modération. Pourtant, dans la réalité, les pratiques absurdes persistent et sont amplifiées par une société qui se laisse emporter par le consumérisme et l’exposition excessive. Le moment sacré de rupture du jeûne, au lieu d’être un instant de recueillement, devient une véritable scène où l’individualité est mise en avant, parfois au détriment de l’essence même du mois sacré.

Les scènes de surconsommation et de gaspillage alimentaire se multiplient. Malgré les contrôles, des fraudeurs gonflent les prix et mettent en danger la santé des consommateurs en leur vendant des produits périmés. En mars, par exemple, des tonnes de denrées alimentaires pourries ont été saisies, et des entrepôts clandestins ont été démantelés.

Les réseaux sociaux exacerbent cette incohérence : photos et vidéos abondent, montrant des repas excessifs et des produits alimentaires en quantités faramineuses, souvent mélangés dans des combinaisons diététiques improbables. À cela s’ajoute le phénomène du "Ftour casablancais", une coutume où la table déborde de mets divers, un concept qui semble bien plus récent qu’on ne le pense.

En parallèle, la télévision et les publicités prennent le devant de la scène, saturant l’espace médiatique et réduisant l’expérience spirituelle du Ramadan à un simple spectacle consumériste. Les chaînes de télévision, en particulier, sont régulièrement sanctionnées pour leur excès de publicité pendant cette période. Mais ces sanctions semblent insuffisantes, tant les enjeux financiers liés à la publicité durant ce mois sont élevés.

Dans ce contexte, le véritable défi du Ramadan réside dans la recherche d’un équilibre entre la vie matérielle et spirituelle. Dans un monde où les excès sont devenus la norme, ce mois sacré représente une opportunité unique de se recentrer, de se purifier et de se détacher des distractions superficielles, afin de revenir à l’essentiel.

Le 17/03/2025

Rédaction de lanouvelletribune

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