Propriété de la Mosquée de Paris : Usurpation et Résistance
L'histoire de la Mosquée de Paris, propriété foncière historique du Maroc, est marquée par un enchevêtrement de secrets et de manipulations, notamment la mainmise progressive de l’Algérie sur ce haut lieu de culte. Depuis sa fondation en 1922 sous l’égide du sultan Moulay Youssef, le statut juridique de la Mosquée témoigne d’une vérité indéniable : elle appartient à la Société des Habous et des Lieux saints, un organisme marocain, comme en attestent des archives et des actes notariés irréfutables. Pourtant, depuis 1957, une série de manœuvres controversées a cherché à effacer ce lien historique.
Des Figures Marocaines au Centre de la Mosquée de Paris
De 1917 à 1957, la Mosquée a été dirigée par des figures marocaines influentes comme Si Kaddour Ben Ghabrit et son neveu Ahmed Ben Ghabrit, qui ont joué un rôle déterminant dans la gestion et la renommée de ce lieu emblématique. Cependant, une fracture survient en 1957 avec la nomination controversée d’Hamza Boubakeur, décidée unilatéralement par les autorités françaises, au mépris de l’avis marocain. Cette décision a immédiatement suscité une protestation officielle du Maroc, reflétant l’attachement du Royaume à ce symbole spirituel et architectural.
Fondation Maroc-Paris : Un Acte Juridique Solide
L’acte de propriété de 1922 établit clairement que la Mosquée de Paris appartient à la Société des Habous. Financé par une subvention de 1,5 million de francs octroyée par la Ville de Paris, ce terrain a été acquis sous la direction de Si Kaddour Ben Ghabrit. L’inauguration officielle, en 1926, en présence du maréchal Lyautey et du sultan Moulay Youssef, a scellé cette réalisation historique marocaine.
L’Usurpation Algérienne : Falsifications et Manipulations
À partir de 1957, des statuts falsifiés ont tenté de redéfinir le cadre juridique de la Mosquée. Hamza Boubakeur et ses alliés ont orchestré une série de manipulations, notamment en créant une fausse Assemblée générale composée de membres fictifs. Cette stratégie visait à éclipser la Société des Habous et à conférer une légitimité artificielle à l’emprise algérienne. En 1962, des modifications statutaires ont été introduites pour permettre un éventuel partage du patrimoine entre l’Algérie et les régions sahariennes.
Une Marginalisation Délibérée
Les autorités françaises ont également joué un rôle dans cette marginalisation, ignorant le statut juridique marocain. En 1963, de nouveaux statuts ont été instaurés pour placer la gestion de la Mosquée sous le contrôle d’une association créée à cet effet, excluant toute mention du lien historique avec le Maroc. Cette marginalisation institutionnalisée s’est poursuivie jusqu’à aujourd’hui, alimentée par des déclarations controversées et des décisions juridiques contestables.
Une Histoire de Résistance
Face à ces tentatives d’usurpation, le Maroc continue de revendiquer ses droits sur la Mosquée de Paris. L’engagement du Royaume reflète une volonté de préserver son patrimoine historique et spirituel, témoignant de son rôle prééminent dans la fondation et la gestion de ce lieu emblématique.
Le 20/01/2025
Rédaction de lanouvelletribune
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