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Réforme des entreprises publiques au Maroc : vers une neutralité concurrentielle et une gouvernance modernisée

Réforme des entreprises publiques au Maroc : vers une neutralité concurrentielle et une gouvernance modernisée

Neutralité concurrentielle et réforme des entreprises publiques : les leviers du développement économique au Maroc

La neutralité concurrentielle s’affirme comme un pilier essentiel du développement économique au Maroc. C’est l’idée centrale mise en avant lors d’une rencontre organisée par le Conseil de la concurrence, mercredi à Marrakech. Cet événement, qui a réuni des figures politiques et économiques de premier plan, comme le trésorier général du Royaume, le président du Conseil de la concurrence et des experts internationaux, a exploré les enjeux et perspectives de la neutralité concurrentielle dans le pays.

Garantir une concurrence équitable

Selon les intervenants, une véritable concurrence exige que toutes les entreprises, publiques ou privées, soient soumises aux mêmes règles. La neutralité concurrentielle et un accès équitable aux marchés publics constituent donc des impératifs pour un développement économique harmonieux.

Dans ce cadre, la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah, a souligné l’importance de trouver un équilibre entre les missions d’intérêt général des entreprises publiques et la nécessité de garantir une concurrence loyale.

Réforme des entreprises publiques : des avancées concrètes

Le Maroc a engagé des réformes profondes dans le secteur des entreprises publiques (EEP), à travers des lois structurantes comme la loi-cadre n° 50-21 et la loi n° 82-20 portant création de l’Agence nationale de gestion stratégique des participations de l’État (ANGSPE). Ces mesures visent à :

  • Rationaliser le portefeuille public.
  • Transformer des établissements publics, tels que l’ONDA, l’ONCF et l’ONHYM, en sociétés anonymes.
  • Améliorer la gouvernance des EEP grâce à la nomination de membres indépendants et à la création de comités spécialisés.

Ces réformes répondent aux directives royales et aux recommandations du rapport de la Commission spéciale sur le modèle de développement.

Encourager l’investissement privé et moderniser les marchés publics

La nouvelle Charte de l’investissement et le Fonds Mohammed VI pour l’investissement soutiennent l’émergence d’un écosystème favorable à l’investissement privé. À ce jour, 110 projets représentant 130 milliards de dirhams ont été approuvés, avec la promesse de créer plus de 24 000 emplois directs.

Par ailleurs, la modernisation des marchés publics repose sur des outils tels que :

  • La dématérialisation des procédures.
  • La transparence totale des appels d’offres.
  • La réduction des délais de paiement à 60 jours maximum pour les PME.
  • L’instauration d’un quota de 30% pour les PME sur les marchés publics.

Un secteur public plus compétitif

Grâce à ces réformes, le Maroc ambitionne de transformer le secteur des EEP en un levier stratégique pour renforcer la souveraineté nationale tout en réduisant les distorsions de concurrence. Ces efforts s’inscrivent dans une vision globale où l’État joue un rôle de facilitateur, garantissant un environnement équitable pour les entreprises publiques et privées.

Avec ces initiatives, le Maroc continue de consolider sa position en tant que modèle de gouvernance économique moderne dans la région.

Le 15/11/2024

Rédaction de l’AMDGJB Géoparc Jbel Bani

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