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Polémique sur l'Exposition des Fossiles Marocains au Musée des Dinosaures de Bellach : Trafic, Réclamations et Retour Annoncé

Polémique sur l'Exposition des Fossiles Marocains au Musée des Dinosaures de Bellach : Trafic, Réclamations et Retour Annoncé

L’exposition « Les étoiles du Jurassique » au Musée des dinosaures de Bellach en Suisse suscite fascination et controverse. Si la mise en scène et l’importance scientifique de l’événement sont indéniables, une polémique éclate autour de l’origine des pièces maîtresses de l’exposition, des fossiles d’une valeur inestimable, qui auraient été extraits clandestinement du Maroc. Les paléontologues s’interrogent : par qui et comment ces fossiles auraient-ils quitté le royaume ?

Les rumeurs font état de trafiquants qui auraient acheminé ces trésors paléontologiques vers la Suisse pour en faire profiter les visiteurs. Depuis le 13 octobre, le public suisse afflue pour admirer ces fossiles rarissimes, vestiges d’une époque qui continue de captiver les passionnés d’histoire naturelle à travers le monde. Mais cette vente présumée illicite de fossiles marocains alimente aujourd'hui un vif débat dans la communauté scientifique.

Le scandale a éclaté autour d’un fossile de Spicomellus afer, un Ankylosaure découvert en 2021 dans la région de Boulahfa au Maroc. La popularisation de cette trouvaille a éveillé de fortes émotions dans la communauté scientifique internationale. Le fait que ces fossiles soient exposés loin du Maroc intensifie désormais les soupçons d’un trafic de patrimoine culturel.

Les fossiles, datés de plus de 150 millions d’années, avaient initialement été présentés au public par Stefan Frieden, directeur du musée suisse, qui les qualifiait de trésors authentifiés grâce à des analyses tomographiques. Cependant, l'intervention de Susannah Maidment, professeure au Musée d'histoire naturelle de Londres, a bouleversé la situation. Elle a dénoncé une exportation potentiellement illégale, ravivant les inquiétudes concernant la provenance des spécimens.

Ces accusations, relayées jusqu’à Boulemane, au Maroc, mobilisent experts et acteurs locaux. Un collectif de jeunes promoteurs culturels marocains évoque même une vente suspecte lors d’enchères en Espagne, soulignant l’existence d’un marché noir florissant autour du patrimoine paléontologique marocain. Selon les médias suisses, Omar Zafaty, chercheur en paléontologie marocaine, appelle les autorités suisses à protéger ces vestiges du passé.

Sous la pression internationale et nationale, Stefan Frieden a exprimé son intention de restituer ces fossiles au Maroc. Dans une déclaration récente sur les réseaux sociaux du musée, il a annoncé que le retour des spécimens se ferait en partenariat avec des paléontologues de renommée mondiale, assurant un transport conforme aux standards scientifiques les plus stricts.

Le 22/10/2024

Rédaction de l’AMDGJB Géoparc Jbel Bani

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