Exercice militaire Sirio 24 aux Canaries : Déploiement de l'armée de l'air espagnole face aux manœuvres du Maroc au large de l'Atlantique

Plus de 1 500 pilotes de l’armée de l’air espagnole ont été mobilisés dans l’espace aérien des îles Canaries pour participer à l’exercice militaire "Sirio 24", en cours jusqu'au 30 octobre. Cette opération, qui inclut également des membres de l'armée de terre, de la marine espagnole et de l'armée de l'air portugaise, est perçue comme un message adressé au Maroc, qui cherche à élargir son influence sur cet espace aérien stratégique.

Les îles Canaries, en raison de l'étendue de leur espace aérien offrant des possibilités de vols à altitudes illimitées, constituent un environnement idéal pour ce type de manœuvres. D'après l’armée de l’air espagnole, ces conditions permettent une flexibilité opérationnelle accrue, difficile à obtenir dans d'autres zones aériennes d'Europe plus restreintes. En outre, le climat favorable de la région permet l'intégration et l'utilisation optimisée de technologies de pointe, maximisant ainsi les performances des systèmes déployés.

Ce déploiement de forces coïncide avec les exercices de tir initiés par la marine marocaine depuis le 1?? septembre dans les eaux atlantiques, à environ 140 kilomètres des îles Canaries, qui dureront jusqu'au 31 décembre. Le ministre espagnol des Affaires étrangères, informé de ces activités marocaines, a assuré qu'il n'y avait aucune raison de s'inquiéter, les autorités compétentes suivant de près la situation. Avant le début de ces manœuvres, le Maroc avait garanti à l’Espagne que les opérations se tiendraient en dehors des eaux territoriales canariennes.

Par ailleurs, un exercice naval conjoint entre le Maroc et la France a eu lieu cette semaine dans les eaux atlantiques et méditerranéennes, au nord des Canaries, à environ 400 milles de Lanzarote. La participation d'un sous-marin nucléaire français à cet exercice marque un renforcement de la coopération militaire franco-marocaine, ouvrant la voie à de nouvelles synergies dans la région.

Ces multiples manœuvres témoignent de la complexité des relations géostratégiques dans la zone de l’Atlantique Nord, avec des implications croissantes pour la sécurité et la souveraineté des territoires impliqués.

Le 26/10/2024

Rédaction de l’AMDGJB Géoparc Jbel Bani

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