Crise des étudiants en médecine : le ministère annonce des mesures pour la reprise des cours, mais la tension persiste
La crise des étudiants en médecine continue de s'aggraver, exacerbée par l'arrestation de 27 étudiants, internes et résidents, suite à leur participation à un sit-in organisé jeudi dernier. Le ministère de l’Enseignement supérieur a réagi lundi en publiant un communiqué dans lequel il annonce sept mesures destinées à assurer la reprise "normale" des cours. Toutefois, ce document n'évoque ni les sanctions appliquées à certains étudiants, ni la possibilité de leur levée, ce qui laisse peu d'espoir quant à la résolution de ce conflit qui dure depuis neuf mois. De leur côté, les étudiants affirment leur volonté de poursuivre leurs protestations tant que leurs revendications fondamentales ne seront pas satisfaites.
Une semaine après un communiqué similaire destiné aux étudiants en pharmacie, le ministère a annoncé ces nouvelles mesures pour rétablir le bon fonctionnement des Facultés de médecine et de pharmacie. Parmi ces mesures, il est prévu que les étudiants ayant passé les examens du premier semestre en septembre puissent passer les examens du deuxième semestre lors d'une session exceptionnelle à partir du 4 octobre. Ceux ayant boycotté les examens auront également droit à cette session exceptionnelle pour le deuxième semestre, puis à une autre session pour le premier semestre à une date qui sera précisée ultérieurement.
Le ministère a également précisé que la note zéro attribuée aux étudiants n'ayant pas passé les examens sera annulée et remplacée par les notes obtenues lors des sessions exceptionnelles. Les délibérations pour l'inscription dans les années suivantes se feront sur la base des notes obtenues lors des sessions normales et extraordinaires, sans condition de validation des stages, qui seront organisés à une date ultérieure, en respectant leur durée et leurs critères de validation.
Concernant les cours pour l'année universitaire 2024-2025, ceux destinés aux nouveaux étudiants ont débuté le 23 septembre 2024, tandis que les cours pour les autres niveaux commenceront le 14 octobre 2024. Cependant, ces annonces interviennent dans un contexte tendu, avec la crise qui atteint son paroxysme après l'arrestation des étudiants. Ces derniers, accusés de rassemblement non autorisé, insubordination et non-respect des autorités, sont désormais sous le coup de poursuites judiciaires, ce qui a suscité une vague d'indignation parmi leurs camarades et enseignants. À Casablanca, les professeurs de médecine ont exprimé leur solidarité en annonçant un sit-in de soutien aux étudiants, dénonçant la violence lors de la dispersion du sit-in à Rabat et réclamant la réintégration des étudiants suspendus ainsi que l'abandon des poursuites judiciaires. Les familles des étudiants, quant à elles, ont lancé un appel urgent pour préserver l'avenir de leurs enfants, après l'échec des tentatives de médiation menées par l'Institution du Médiateur du Royaume.
Le 02/10/2024
Rédaction de l’AMDGJB Géoparc Jbel Bani
www.darinfiane.comwww.cans-akkanaitsidi.net www.chez-lahcen-maroc.com
Les tags en relation
Les articles en relation
Mohamed Benalilou : L'Institution du Médiateur du Royaume est un véritable mécanisme d'ajustement
L'Institution du Médiateur du Royaume se veut "un véritable mécanisme" de détection et d'ajustement des comportements administratifs défaillants et...
Crise Persistante dans les Facultés de Médecine et de Pharmacie : Le Dialogue Rompu Intensifie la
Les Facultés de médecine et de pharmacie demeurent paralysées par la grève des étudiants, qui ont décidé de renforcer leur mouvement de protestation en r...
Rejet des propositions gouvernementales : La crise des Facultés de médecine se poursuit avec la me
Les étudiants des différentes Facultés de médecine au Maroc ont massivement rejeté, jeudi, la deuxième proposition de médiation formulée par l’Institu...
L’Institution du Médiateur renforcée après le séisme gouvernemental
Un nouveau projet de loi, mis dans le circuit législatif par le Secrétariat général du gouvernement, renforcera les prérogatives et les compétences de l�...