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Face aux intempéries meurtrières : le Maroc entre dérèglement climatique et faiblesses des infrastructures

Face aux intempéries meurtrières : le Maroc entre dérèglement climatique et faiblesses des infrastructures

Dans un contexte de dérèglement climatique devenu une réalité indéniable, le Maroc fait face à de nouveaux défis environnementaux. Un an après le séisme d'Al Haouz, le pays est à nouveau frappé par une catastrophe naturelle, cette fois sous forme de pluies torrentielles qui ont durement touché les provinces du sud-est, notamment Zagora, Ouarzazate, Tinghir, Tata, Midelt, Taroudant, Guelmim-Assa Zag, Figuig et Chichaoua. Ces intempéries ont déjà causé 18 morts et des dégâts matériels considérables.

Alors que les opérations de réaménagement des zones sinistrées par le séisme viennent à peine de commencer, le Maroc se retrouve face à cette nouvelle crise climatique. Selon Mohammed Benata, expert en environnement et coordinateur du Collectif Écologique du Nord du Maroc, les récentes catastrophes ne sont pas seulement dues aux conditions météorologiques extrêmes, mais aussi à des lacunes importantes dans les infrastructures du pays.

Le système d’assainissement marocain n’est pas suffisamment adapté pour gérer des précipitations aussi abondantes, explique Benata. Un réseau performant aurait pu atténuer les dégâts, voire les éviter. Il souligne l’importance de renforcer les infrastructures, notamment les routes et ponts, qui se révèlent vulnérables face à la force des crues.

L’expert met également en garde contre l’utilisation des techniques d’ensemencement des nuages, qui, selon lui, perturbent l’atmosphère et utilisent des produits polluants sans apporter de solution aux problèmes d’inondations. Il appelle à laisser la nature suivre son cours sans recourir à ces technologies.

Pour répondre efficacement aux catastrophes, Benata insiste sur la nécessité de perfectionner le système d’alerte et de communication, afin de préparer au mieux la population aux phénomènes météorologiques extrêmes. Les technologies modernes, comme les applications mobiles, offrent des outils précieux pour diffuser rapidement les alertes.

En conclusion, Benata appelle à une réaction collective et pragmatique pour faire face aux caprices de la nature : investir dans des infrastructures solides, adopter des pratiques respectueuses de l'environnement, et renforcer les systèmes d’alerte. Ces mesures permettront de réduire les risques de catastrophes futures et de protéger la vie et les biens des citoyens.

Le 24/09/2024

Rédaction de l’AMDGJB Géoparc Jbel Bani

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