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Indemnisation du Séisme d'Al Haouz : Témoignages de Talat N'Yacoub sur les Iniquités du Processus de Distribution

Indemnisation du Séisme d'Al Haouz : Témoignages de Talat N'Yacoub sur les Iniquités du Processus de Distribution

Le processus d’indemnisation des victimes du séisme d’Al Haouz, auquel le gouvernement a débloqué des milliards de dirhams, soulève des questions sur son application équitable dans les zones touchées. De nombreux sinistrés de la région, en particulier ceux de la commune rurale de Talat N'Yacoub, partagent des témoignages révélateurs sur les disparités constatées.

Les habitants sinistrés dénoncent des inégalités dans l’attribution des indemnisations promises. Par exemple, des victimes dont les maisons ont été complètement détruites devraient recevoir 140 000 DH, selon les directives gouvernementales. Or, certains bénéficiaires, comme Omar Idomar du douar Toukhribine, déclarent avoir reçu seulement 80 000 DH. Ce montant est insuffisant pour reconstruire une habitation dans une zone éloignée des routes principales, où le coût des matériaux de construction est élevé. « Pour chaque voyage de sable et de ciment, il faut compter entre 4 000 et 4 500 DH, sans parler des prix élevés de l’acier », explique Omar, qui peine à comprendre l'injustice de cette aide insuffisante.

D'autres sinistrés, tels que Brahim Aït Abdesslam, n’ont reçu aucune compensation. Ayant perdu sa femme dans la catastrophe, il réclame simplement des explications sur les raisons de son exclusion du programme d’indemnisation. « Je veux juste comprendre pourquoi on m’a privé de mon droit à l'aide », confie-t-il avec amertume.

Un autre problème pointé par les habitants concerne une attestation exigée par certains représentants locaux. Dans ce document, les bénéficiaires doivent déclarer que 20 000 DH suffisent pour réhabiliter leur habitation, s’engageant à y retourner une fois les travaux terminés. Ce montant représente pourtant seulement la première tranche d'une aide totale de 80 000 DH pour les maisons partiellement endommagées, laissant planer des doutes sur la destination des 60 000 DH restants.

Face à ces incertitudes, certains résidents de Talat N'Yacoub ont organisé des protestations pour dénoncer leur exclusion présumée des aides de subsistance de 2 500 DH par mois, ainsi que des compensations pour la reconstruction ou la réhabilitation de leurs logements. La situation met en lumière les défis de transparence du processus d’indemnisation et la détresse des familles, qui, en plus de perdre leurs maisons, font face à des obstacles administratifs pour reconstruire leur vie après cette catastrophe.

Ces témoignages soulèvent des interrogations profondes sur la gestion et la transparence des fonds d’indemnisation, et montrent que pour les sinistrés, le chemin vers la reconstruction reste semé d’embûches.

Le 28/10/2024

Rédaction de l’AMDGJB Géoparc Jbel Bani

Le processus d’indemnisation des victimes du séisme d’Al Haouz, auquel le gouvernement a débloqué des milliards de dirhams, soulève des questions sur son application équitable dans les zones touchées. De nombreux sinistrés de la région, en particulier ceux de la commune rurale de Talat N'Yacoub, partagent des témoignages révélateurs sur les disparités constatées.

Les habitants sinistrés dénoncent des inégalités dans l’attribution des indemnisations promises. Par exemple, des victimes dont les maisons ont été complètement détruites devraient recevoir 140 000 DH, selon les directives gouvernementales. Or, certains bénéficiaires, comme Omar Idomar du douar Toukhribine, déclarent avoir reçu seulement 80 000 DH. Ce montant est insuffisant pour reconstruire une habitation dans une zone éloignée des routes principales, où le coût des matériaux de construction est élevé. « Pour chaque voyage de sable et de ciment, il faut compter entre 4 000 et 4 500 DH, sans parler des prix élevés de l’acier », explique Omar, qui peine à comprendre l'injustice de cette aide insuffisante.

D'autres sinistrés, tels que Brahim Aït Abdesslam, n’ont reçu aucune compensation. Ayant perdu sa femme dans la catastrophe, il réclame simplement des explications sur les raisons de son exclusion du programme d’indemnisation. « Je veux juste comprendre pourquoi on m’a privé de mon droit à l'aide », confie-t-il avec amertume.

Un autre problème pointé par les habitants concerne une attestation exigée par certains représentants locaux. Dans ce document, les bénéficiaires doivent déclarer que 20 000 DH suffisent pour réhabiliter leur habitation, s’engageant à y retourner une fois les travaux terminés. Ce montant représente pourtant seulement la première tranche d'une aide totale de 80 000 DH pour les maisons partiellement endommagées, laissant planer des doutes sur la destination des 60 000 DH restants.

Face à ces incertitudes, certains résidents de Talat N'Yacoub ont organisé des protestations pour dénoncer leur exclusion présumée des aides de subsistance de 2 500 DH par mois, ainsi que des compensations pour la reconstruction ou la réhabilitation de leurs logements. La situation met en lumière les défis de transparence du processus d’indemnisation et la détresse des familles, qui, en plus de perdre leurs maisons, font face à des obstacles administratifs pour reconstruire leur vie après cette catastrophe.

Ces témoignages soulèvent des interrogations profondes sur la gestion et la transparence des fonds d’indemnisation, et montrent que pour les sinistrés, le chemin vers la reconstruction reste semé d’embûches.

Le 28/10/2024

Rédaction de l’AMDGJB Géoparc Jbel Bani

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