Un refroidissement inattendu de l’Atlantique équatorial intrigue les scientifiques
Cet été, une vaste zone de l'océan Atlantique équatorial a connu un refroidissement d'une rapidité inédite, déconcertant les chercheurs du monde entier. Ce phénomène spectaculaire, qui s'est déroulé en l'espace de quelques mois, continue de susciter des interrogations quant à ses causes profondes, malgré une normalisation progressive des températures.
Un refroidissement sans précédent
Au début de l'année, les températures de surface de la mer le long de l'équateur atlantique avaient atteint des niveaux records. En février et mars, ces eaux affichaient les températures les plus élevées jamais enregistrées depuis plus de quarante ans, dépassant les 30°C. Pourtant, à partir de juin, une anomalie frappante est survenue : les températures ont chuté drastiquement pour atteindre un minimum de 25°C à la fin du mois de juillet.
Franz Tuchen, chercheur postdoctoral à l’Université de Miami, qualifie cet événement de « sans précédent ». La vitesse de ce refroidissement dépasse largement les variations habituelles observées dans cette région, où les températures fluctuent généralement entre des phases chaudes et froides sur des cycles de deux à trois ans. Cette situation exceptionnelle suscite ainsi de nombreuses interrogations.
Les mystères des mécanismes climatiques
Le refroidissement rapide de l'Atlantique équatorial pose un défi complexe aux scientifiques. Traditionnellement, les épisodes de refroidissement, comme ceux liés aux Niñas atlantiques, sont provoqués par des alizés plus forts, qui déplacent les eaux chaudes et permettent aux eaux plus froides de remonter. Or, dans ce cas précis, les vents étaient en réalité plus faibles, ce qui aurait dû limiter le refroidissement plutôt que l'accentuer.
Les chercheurs explorent diverses pistes pour expliquer ce phénomène. Ils étudient notamment les modifications des courants océaniques et les variations des flux de chaleur dans l'atmosphère. Ces éléments peuvent effectivement influencer les températures marines, mais aucune cause précise n'a encore été identifiée.
Bien que ce refroidissement ne semble pas directement imputable au changement climatique d'origine humaine, il est crucial pour les scientifiques d'en déterminer les causes. Comprendre ce phénomène pourrait fournir des informations précieuses sur les fluctuations climatiques et améliorer les prévisions météorologiques à venir.
Impacts potentiels sur les écosystèmes et le climat
Les répercussions de ce refroidissement sur les écosystèmes marins et les conditions météorologiques régionales pourraient prendre des mois à se manifester. Les scientifiques surveillent de près l'évolution de la situation grâce à des satellites, des bouées océaniques et d'autres outils de mesure. Cette vigilance constante est essentielle pour évaluer les effets à long terme sur les continents voisins et sur les modèles climatiques mondiaux.
Le 31/08/2024
Rédaction de l’AMDGJB Géoparc Jbel Bani
www.darinfiane.comwww.cans-akkanaitsidi.net www.chez-lahcen-maroc.com
Les tags en relation
Les articles en relation
Lutte contre la sécheresse : Les solutions africaines pour un avenir résilient
Face à la menace croissante de la sécheresse exacerbée par le changement climatique, les pays africains développent et mettent en œuvre des stratégies nov...
Pénurie d’eau: état d’urgence hydrique !
Le ministère de l’Equipement et de l’Eau agit actuellement sur deux principaux leviers : la protection et l’efficacité hydriques. Les technologies in...
L'hydrogène vert : une alternative prometteuse aux hydrocarbures fossiles
L'hydrogène vert, loin d'être anecdotique, devient une alternative sérieuse aux hydrocarbures fossiles dans des secteurs tels que l'industrie et ...
L'économie mondiale menacée de lente asphyxie, malgré certains espoirs
Une lente asphyxie de la croissance mondiale, sous l'effet de la numérisation et du changement climatique, au risque d'attiser les colères sociales: v...
Aziz Akhannouch : Priorité aux Investissements et à la Gestion Durable de l'Eau pour la Seconde Mo
Le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a réaffirmé ce jeudi à Rabat que l’Exécutif, à l’entame d’une nouvelle phase politique, mettra l’accent s...
Conseil des droits de l'Homme : la Ligue arabe soutient la candidature du Maroc pour 2024
Le Conseil de la Ligue des États arabes au niveau des ministres des Affaires étrangères a exprimé, mercredi au Caire, son soutien à la candidature du Royau...
#Maroc : La sécheresse qui n’en finit plus
Les petits agriculteurs de la région de Skoura ont bien du mal à gagner leur vie alors que l’eau se fait rare dans leurs puits pour une quatrième année de...
Régions. L’enveloppe du co-financement des projets de développement passe de 8 à 13 milliards d
Le Fonds d’Equipement Communal (FEC) et la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG) ont convenu de porter l’enveloppe du co-financement des projets de dévelop...
Climat : un courant océanique majeur de l'Atlantique menace de se détraquer, et c'est inquiétant
Souvent confondue avec le Gulf Stream, la circulation méridienne de retournement atlantique joue le rôle de thermostat mondial. Et, selon une nouvelle étude,...
Dessalement au Maroc : Une solution indispensable face à la sécheresse, mais à quel prix ?
Face à la sixième année consécutive de sécheresse, le Maroc redouble d'efforts pour trouver des solutions permettant de garantir l'approvisionnemen...
La sécheresse en Irak révèle les ruines d’une ville de 3 400 ans
La vague de sécheresse intense qui s’abat sur l’Irak depuis plusieurs mois a fait émerger les ruines d’une ville de 3 400 ans. Les archéologues profite...
Dynamiques migratoires en Afrique : le Maroc au cœur des flux migratoires
Le Maroc, traditionnellement vu comme un point de transit vers l'Union européenne, est devenu un lieu d'établissement pour de nombreux migrants, en pa...