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L'Élevage Traditionnel des Dromadaires au Cœur du Sahara Marocain : Une Héritage Culturel et Économique

L'Élevage Traditionnel des Dromadaires au Cœur du Sahara Marocain : Une Héritage Culturel et Économique

Entre les dunes et le ciel infini du Sahara marocain, l’élevage des dromadaires, emblème de la culture hassanie, se perpétue de génération en génération. Ces "vaisseaux du désert" sont à la fois des compagnons de travail et une source vitale de revenus pour les éleveurs locaux. Plongeons dans cette tradition ancestrale à partir de TanTan.

À TanTan, dès 8 heures du matin, le soleil commence déjà à chauffer la plaine aride, où le sable s'étend à perte de vue. Au loin, on aperçoit Ali Zireg, un éleveur de dromadaires, menant son troupeau à travers les vastes étendues du Sahara. Avec assurance, il guide ses animaux vers un des rares puits de la région, essentiels à leur survie.

Ali commence sa journée avant l’aube pour éviter la chaleur accablante. « Les dromadaires doivent parcourir de longues distances pour se nourrir de plantes adaptées à leur alimentation, principalement des arbustes épineux et des herbes rares du désert », explique-t-il.

L'eau reste leur besoin le plus critique, surtout durant les mois d'été où les températures montent en flèche. « Pour l’eau, nous comptons principalement sur les puits locaux. Cependant, en l’absence de puits ou lorsqu’ils sont asséchés, nous devons parcourir de longues distances vers des sources d’eau plus éloignées. Nous remplissons alors de lourdes citernes que nous transportons avec soin jusqu’à nos troupeaux », précise Ali.

Ces défis ont des conséquences sur le marché. « En période d’abondance, lorsque les ressources sont suffisantes, les ventes de dromadaires augmentent considérablement, grâce à la bonne santé et la robustesse des animaux, permettant aux éleveurs de négocier des prix plus élevés. En revanche, lors des périodes de sécheresse, la rareté des ressources entraîne une baisse des prix. Les éleveurs, confrontés à des difficultés pour nourrir et abreuver leurs animaux, sont souvent contraints de vendre leurs dromadaires à des prix inférieurs pour réduire la taille de leurs troupeaux et minimiser les coûts d’entretien », explique Ali.

Au-delà des considérations économiques, les dromadaires occupent une place centrale dans les traditions et la vie quotidienne des éleveurs. Pour Wali Banka, un autre éleveur, « Ils sont profondément enracinés dans notre culture et nos traditions. Ils occupent une place d’honneur dans les cérémonies, symbolisant la prospérité et l’engagement familial. Ils sont également essentiels lors des grands banquets, où leur présence ajoute une touche de grandeur. »

En termes de prix, la valeur des dromadaires varie considérablement selon leurs races et leurs usages. « Par exemple, les dromadaires élevés pour la production de viande et de lait se vendent généralement entre 300 000 et 350 000 dirhams. Ils sont appréciés pour leur rendement exceptionnel en qualité et quantité de viande ou de lait. En revanche, les chameaux de course, entraînés pour participer à des compétitions prestigieuses, peuvent atteindre des prix bien plus élevés, jusqu’à 700 000 dirhams. Ils sont sélectionnés pour leurs qualités physiques et leur rapidité, bénéficiant souvent d’un entraînement intensif et spécialisé », détaille Ahmed Radi, un autre éleveur.

Le 16/07/2024

Rédaction de l’AMDGJB Géoparc Jbel Bani

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