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Le Maroc Prévoyant de Multiplier par Dix la Production d'Eau Dessalée d'ici 2030

Le Maroc Prévoyant de Multiplier par Dix la Production d'Eau Dessalée d'ici 2030

Le volume des eaux produites par dessalement au Maroc sera multiplié par dix d’ici 2030, par rapport à 2021, a déclaré Nizar Baraka, ministre de l'Équipement et de l’Eau.

Lors de la séance hebdomadaire de questions orales à la Chambre des conseillers, le ministre a rappelé que le Maroc utilise des techniques de dessalement depuis les années 70, avec les premières installations à Boujdour et Laâyoune en 1977. Le pays possède aujourd’hui une grande expertise dans ce domaine. Actuellement, le Maroc produit 192 millions de mètres cubes d’eau par an grâce au dessalement, dont 80 millions de mètres cubes sont destinés à l’eau potable, le reste étant utilisé pour l’irrigation et les besoins industriels.

Récemment, la cadence des projets de dessalement s'est accélérée avec la création de plusieurs grandes stations dans le cadre du Plan national pour l'approvisionnement en eau potable et l'irrigation 2020-2027. Parmi ces projets figure la station d’Agadir, capable de produire 100 millions de mètres cubes (dont 50 millions pour l’eau potable et le reste pour l’irrigation), la station d’Al Hoceima avec une capacité de 6 millions de mètres cubes, et celle de Dakhla qui produit 37 millions de mètres cubes (7 millions pour l’eau potable). De plus, la grande station de Casablanca, lancée par Son Altesse Royale le Prince Moulay El Hassan, fournira 200 millions de mètres cubes d’ici fin 2026, avec une augmentation de 100 millions de mètres cubes supplémentaires d’ici fin 2028. La station de Sidi Ifni sera opérationnelle en 2024.

Le ministre a également souligné que l’utilisation des énergies renouvelables dans les nouvelles stations de dessalement permet de réduire le coût de production de l’eau. À titre d’exemple, le coût du mètre cube d'eau dessalée à la station d’Agadir, qui utilise des énergies conventionnelles, est de 10 à 11 dirhams, alors que celui de la station de Casablanca, fonctionnant avec des énergies renouvelables, sera de 4,5 dirhams. Encore mieux, la station de Dakhla produira de l’eau dessalée à 3,5 dirhams le mètre cube grâce aux énergies renouvelables.

Le ministre a également mentionné que le Maroc discute avec l’Agence internationale de l’énergie atomique de la possibilité d'utiliser l'énergie nucléaire pour les futures stations de dessalement.

Enfin, le recours au dessalement permettra de répondre aux besoins en eau potable des villes côtières, qui abritent 75 % de la population nationale, économisant ainsi l'eau des barrages pour les villes intérieures, les zones rurales et l’irrigation.

Le 27/06/2024

Rédaction de l’AMDGJB Géoparc Jbel Bani

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