Les dessous méconnus de l'entrepreneuriat : témoignages de jeunes start-uppers ayant dû liquider leur entreprise
Au milieu des discours de succès et de liberté largement promus par le monde de l'entrepreneuriat, les échecs restent une réalité. Challenges donne la parole à plusieurs entrepreneurs de moins de 30 ans qui ont dû mettre fin à leur start-up.
Au sommet de l'État français, les réussites des entrepreneurs sont célébrées. Emmanuel Macron, ardent défenseur de la "start-up nation" en 2017, a récemment salué la dernière levée de fonds de Pigment, propulsant ainsi l'entreprise dans le club des licornes françaises. Sur LinkedIn, le président a exprimé sa fierté pour cette réussite, soulignant une "fierté française".
Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, a également loué les talents français, affirmant que la France demeure plus que jamais une terre d'entrepreneurs. Cependant, malgré ces éloges, il n'existe pas d'études spécifiques de l'Insee sur la pérennité des start-up et de leurs entrepreneurs en France quelques années après leur création.
En revanche, selon un rapport récent de l'institut d'études économiques, la pérennité des entreprises et des microentrepreneurs est précaire. Environ 54 % des microentrepreneurs ayant lancé leur activité en 2018 ont dû cesser leurs activités au maximum trois ans plus tard. Ce pourcentage grimpe à 78 % pour les moins de 30 ans. Ces chiffres mettent en lumière les risques pour la santé mentale des entrepreneurs, souvent ignorés par les principaux intéressés.
Mariane Cam, fondatrice de Domy, une start-up mettant en relation les patients avec des psychologues, souligne les pressions constantes et le stress associés à l'entrepreneuriat. Elle rappelle que près de 80 % des start-up ne survivent pas plus de cinq ans, mettant en avant les prédispositions au burn-out ou à la détresse psychique.
Pour certains entrepreneurs, comme Mona Boujtita, cofondatrice de Resap Paris, la réalité est brutale. Après avoir rencontré des succès initiaux, l'entreprise a dû être liquidée, laissant derrière elle un sentiment d'échec et d'isolement. D'autres, comme Nicolas Subra, ont dû mettre fin à leur entreprise en raison de difficultés financières, mettant en lumière les défis rencontrés par de nombreux jeunes entrepreneurs.
La remise en question profonde qui accompagne la liquidation d'une start-up est souvent sous-estimée. Pour certains fondateurs, cela représente une perte d'identité et une période de grande vulnérabilité. Des associations, comme "60 000 rebonds", offrent un soutien précieux aux entrepreneurs en difficulté, soulignant l'importance de reconstruire après un échec entrepreneurial.
Dans un univers où les succès sont souvent mis en avant, il est essentiel de reconnaître et de soutenir ceux qui ont connu des revers. Des voix comme celle d'Alexandre Dana, qui prône une approche plus réaliste de l'entrepreneuriat, offrent une perspective différente et précieuse dans cet écosystème compétitif.
Le 09/04/2024
Rédaction de l’AMDGJB Géoparc Jbel Bani
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