Pluies bienvenues mais la crise hydrique persiste : Situation des barrages au Maroc

Les précipitations enregistrées le week-end dernier ont offert un répit temporaire aux régions du Nord, de Tansfit et du Centre, contribuant significativement au remplissage des barrages. Cependant, malgré ce soulagement momentané, la situation hydrique à l'échelle nationale reste alarmante, avec un déficit persistant dans les grands barrages, certains se trouvant même à des niveaux critiques.
Le taux de remplissage global des barrages s'établit à 30,7%, en légère baisse par rapport à l'année précédente, soulignant la continuité de la crise hydrique. Cette diminution est exacerbée par des années de précipitations insuffisantes et une demande croissante en eau.
Malgré ces défis persistants, les récentes pluies ont apporté une lueur d'espoir. Bien qu'elles n'aient pas été suffisantes pour inverser complètement la tendance de la crise hydrique, elles ont entraîné une amélioration relative du taux de remplissage des barrages. Cette légère augmentation indique que même de petits progrès peuvent contribuer à atténuer le stress hydrique.
Les précipitations ont surtout bénéficié à la région du Nord, où plusieurs barrages ont atteint leur capacité maximale, tandis que d'autres ont franchi le seuil des 50%. Cela marque une évolution positive par rapport à la situation précaire observée ces derniers mois.
Cependant, la situation des grands barrages reste préoccupante. Le barrage Al Wahda, par exemple, affiche un taux de remplissage de 53,2%, en recul par rapport à l'année précédente. Le barrage Al Massira est encore plus critique, avec un taux de remplissage alarmant de 1,9%. D'autres barrages, comme Bin El Ouidane et Idriss Ier, montrent également des baisses significatives par rapport à l'année précédente.
Bien que les précipitations aient contribué à la recharge des nappes phréatiques, leur effet reste limité face aux déficits accumulés. Selon les experts, des pluies continues et abondantes sont nécessaires pour restaurer pleinement les réserves hydriques du pays.
Le 03/04/2024
Rédaction de l’AMDGJB Géoparc Jbel Bani
www.darinfiane.com www.cans-akkanaitsidi.net www.chez-lahcen-maroc.com
Les tags en relation
Les articles en relation

Cultures agricoles : baisse des superficies emblavées et mesures de soutien
La superficie totale emblavée en cultures d'automne et d'hiver, en particulier les céréales d'automne, s'établit à environ 2,5 millions d...

#ANDZOA_HAFIDI_OASIS: A cause de la sécheresse, les oasis d’Erfoud face à un avenir incertain et
Les oasis d’Erfoud subissent de plein fouet les effets de la sécheresse qui s’abat sur les différentes régions du Royaume. Face à la raréfaction de l�...

Maroc : 40 Milliards de Dollars Investis dans les Infrastructures en 20 Ans pour une Croissance Dura
Le Maroc poursuit son élan stratégique en matière d’investissements dans les infrastructures, consacrant environ 30 % de son produit intérieur brut (PIB) ...

Dessalement au Maroc : Une solution indispensable face à la sécheresse, mais à quel prix ?
Face à la sixième année consécutive de sécheresse, le Maroc redouble d'efforts pour trouver des solutions permettant de garantir l'approvisionnemen...

Sécheresse au Maroc : Un niveau critique des nappes phréatiques et des défis majeurs pour la gest
La sécheresse persistante a gravement affecté les réserves en eau des nappes phréatiques au Maroc, au point que leur niveau a chuté pour la première fois ...

Stress hydrique : Baraka tire la sonnette d'alarme
Le Maroc connaît une situation difficile en matière de ressources hydriques, marquée par un déficit pluviométrique inquiétant. En attendant l’aboutissem...

Stress hydrique: Lydec réduit le débit à Casablanca
Lydec poursuit la mise en œuvre du plan d’actions présenté aux autorités en mars dernier, notamment les opérations d’optimisation de la pression d’ea...

Stress hydrique. Nizar Baraka : l’utilisation des eaux non conventionnelles comme nouvelle alterna
Invité ce jeudi 1er février à l’École nationale supérieure de l’administration (ENSA), Nizar Baraka, ministre de l’Équipement et de l’Eau, a affir...

Sécheresse historique : le barrage Al Massira à seulement 0,4% de sa capacité
La grave sécheresse et la demande croissante en eau ont provoqué une chute drastique du taux de remplissage du barrage Al Massira, le deuxième plus grand du ...

Rapport ANRE 2023 : 78% d’électricité issue des fossiles
L'Autorité Nationale de Régulation de l'Électricité (ANRE) a publié, le 25 décembre 2024, son rapport annuel portant sur l'année 2023. Ce doc...

Gestion de l’eau au Maroc : défis et solutions face au stress hydrique
La gestion des ressources hydriques au Maroc est au cœur des préoccupations, comme le souligne un récent rapport alarmant de la Cour des comptes. Entre séch...

Le remplissage des barrages atteint à peine un quart de sa capacité
Les récentes précipitations observées ce week-end dans diverses régions du Maroc ont entraîné une légère augmentation du taux de remplissage des barrage...