Tiznit : conférence nationale, ressources hydriques : richesses , expériences et gouvernances.
La dixième, édition de l’université d’hiver a Tiznit, organisée le 12 et 13 janvier 2024 par 6 « Issmoune » pour les œuvres sociales, sportives et la préservation du patrimoine à Tiznit, sous le thème ; ressources hydriques : richesses, expériences et gouvernances. la conférence visait à mobiliser et sensibiliser la communauté autour de cette question cruciale pour assurer une utilisation judicieuse et équitable des ressources hydriques.
Les deux journées de cet évènement culturel ont été marquées par l’ intervention de plusieurs professeurs chercheurs dans ce domaine.
C’est ainsi que l’intervention du professeur universitaire Mohamed Mouskit a mis en exergue les associations d’irrigation pendant le protectorat : structure et fonction ; afin de contextualiser l’apparition de ces organismes à vocation d’irrigation en 1924. Il a analysé l’apport de l’expérience coloniale dans d’autres colonies, à savoir la Tunisie, le regard de la Résidence générale envers la modernisation agricole et la vision de l’élite nationale à l’organisation associative de l’irrigation. Ce contexte précise-t-il a donné lieu à l’apparition des associations, soutenues par les instances de la colonisation pour faciliter l’accès à l’eau d’irrigation aux colons, gérer les conflits liés à cette ressource et participer à la création d’infrastructures hydrauliques de manière collaborative et économique.
Cette stratégie coloniale ajoute, Mouskit Mohamed , visait à établir un réseau associatif centré sur l’obtention de subventions matérielles et techniques, tout en excluant délibérément les Marocains de ces institutions modernes de gestion hydraulique.
Cela conclut-il a contribué à maintenir un contrôle asymétrique sur les ressources et les décisions renforçant ainsi la domination coloniale.
Professeur El Hassan MAHDAD, a développé dans son intervention, l’évolution des ressources hydriques dans la région du Souss, en précisant sa liaison étroite au développement des besoins agricoles, domestiques et touristiques. Il a indiqué que la croissance rapide de ces secteurs a exercer une pression significative sur les ressources en eau disponibles, ce qui a contribué à un usage intensif des ressources hydrauliques locale.
Cependant , remarque-t-il, cette augmentation de la demande s’est heurtée à une réalité préoccupante de rareté hydrique dans la région.Tiznit et sidi Ifni( en particulier) font face à des défis importants en terme d’approvisionnement en eau. D’où remarque-t-il, qu’il est impératif que les autorités locales , les agriculteurs, les résidents et les acteurs du secteur touristiques collaborent pour développer des stratégies visant à équilibrer la demande croissante en eau pour répondre aux besoins variés de la population locale.
L’intervention de Mme Laila Amraoui, Professeur universitaire a examiné de près la corrélation entre les changements climatiques et les variations des précipitations au Maroc. En mettant l’accent sur une perspective optimiste, elle a souligné la nécessité de consolider les opportunités liées à l’évolution des ressources en eau ; en surface des bassins hydrauliques et l’adoption de technologie pour promouvoir une utilisation judicieuse de cette ressources vitale dans un contexte climatique en évolution. Les eaux de surface confirme Mme Laila Amraoui Présidente ADAR Sous Massa jouent un rôle crucial dans les écosystèmes, l’approvisionnement en eau potable, l’agriculture et d’autres activités humaines.la gestion durable de ces ressources recommande-t-elle, est essentielle pour assurer leur disponibilité à long terme.
Pour l’analyse du doctorant M. Boukdoud Abderrahmane , elle a examiné aussi de près les contributions du Barrage Yosssef ben Tachfine, mettant en lumière les défis rencontrés en raison des dégradations des débits. Il a souligné que la surexploitation et la rareté croissante des précipitations ont exacerbé la pression sur les ressources en eaux stockées. En se penchant sur ces facteurs l’intervenant a abordé des stratégies potentielles pour atténuer ces impacts, comme la mise en œuvre de mesures de conservation, la promotion de l’efficacité de l’eau avec des approches innovantes pour optimiser la gestion des ressources hydriques dans le contexte spécifique du barrage Youssef ben Tachfine.
Le professeur Khalid Alayoud a mis en évidence dans son intervention, la dynamique associative autour de l’eau potable au niveau de la province de Chtouka Ait Baha, notamment en relation avec la scolarisation et la qualité de vie. Khalid Alayoud a aussi souligné dans son intervention , qu’en assurant un approvisionnement en eau potable, les conditions sanitaires générales s’améliorent, ce qui a un impact positif confirme-t-il , sur la fréquentation scolaire. Les enfants (en particulier les filles), peuvent avoir plus d’opportunité d’éducation lorsque les préoccupations liées à l’eau sont réduites. De plus , l’eau potable améliore l’hygiène, créant ainsi un environnement propice à l’apprentissage , à la qualité de vie et assure un bien-être pour la communauté affirme-t-il.
L’Intervention de M.Rachid Chahmi Professeur ( Académie de l’éducation et de la formation ) Marrakech, a abordé minutieusement « les coutumes de l’eau et l’organisation de l’espace tribal dans le bassin du haut Zat ( haut Atlas occidental), à travers des documents locaux, entre le 16ém siècle et le début du 20èm). M . Chahmi a mis en exergue la vitalité de l’eau et son évolution, à travers des structures telles que les puits , barrages et canaux de distribution, tout en respectant les costumes de la « Jmaà » cette approche collective, précise M. Chahmi visait à contrôler la légalisation de l’eau, suivant un arsenal de coutumes locales ‘Ezarfanes’ pour à assurer une distribution équitable entre les ayants –droits , réguler les multiples usages de l’eau et résoudre les éventuels conflits liés à sa disponibilité.
Il convient de mentionner que cette conférence scientifique a tiré ‘la sonnette d’alarme’ face à la menace de la pénurie d’eau et à l’absence de pluie. les intervenants ont formulé des recommandations, visant à économiser l’eau et de rationaliser son utilisation. pour faire face aux problèmes de soif et de sècheresse ; il a été aussi recommandé de prévoir des solutions à long terme notamment ,la construction de stations de dessalement pour garantir l’eau potable. Pour l’agriculture, des mesures ont été demandées en vue d’optimiser les choix de cultures en harmonie avec les ressources en eau de chaque zone agricole, contribuant ainsi à une utilisation plus efficace des ressources disponibles.
Le 23/01/2024
Source web par : agadirtoday
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