Après la Ligue arabe, l’UE reporte une réunion avec l’UA à cause de la présence de la pseudo-RASD ?
Sitôt le sommet arabo-africain prévu à Ryad reporté, l’Union européenne annonce à son tour l’ajournement sine die d’une réunion ministérielle attendue le 20 novembre courant avec l’Union africaine. En cause, entre autres, la présence attendue de la RASD à cet événement. Une preuve de plus que l’entité fantoche devient un handicap majeur à tout partenariat entre l’Afrique et le reste du monde.
Les reports d’événements censés consolider les liens de coopération de l’Union africaine (UA) avec le reste du monde se suivent et commencent à se ressembler. Dénominateur commun: la présence de la pseudo-RASD, qui cherche par tous les moyens à s’infiltrer dans toutes les réunions auxquelles l’institution panafricaine prend part. Ainsi, l’Union européenne (UE) vient à son tour d’annoncer le report d’une réunion ministérielle prévue le 20 novembre courant avec l’UA. L’annonce de cet ajournement a été faite hier samedi 11 novembre par le porte-parole principal pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité au sein de la Commission européenne, Peter Stano. «L’UE et l’UA réaffirment leur engagement en faveur d’un partenariat solide pour faire face aux défis mondiaux actuels. Une nouvelle date sera communiquée ultérieurement», a-t-il écrit sur X, anciennement Twitter.
En cause, apprend-on de source sûre, des désaccords autour d’une condamnation africaine commune de la guerre menée par la Russie en Ukraine, tel que demandé par l’UE, et, en face, d’une position claire de l’UE sur la situation à Gaza, tel que l’UA s’apprêtait à l’exiger. Ce report est également, et surtout, précipité par la présence prévue de l’entité fantoche, nommons la RASD, à cette réunion. Chose que ni l’UE ni l’UA, hormis une poignée de pays membres, ne dépassant pas les doigts d’une seule main, avec l’Algérie en chef de file, ne souhaitent.
Cet ajournement est le deuxième du genre, et pour le même motif, en l’espace d’un week-end. Hier samedi, l’Arabie saoudite devait abriter un sommet Ligue arabe-UA. Là encore, c’est à travers l’organisation panafricaine que le Polisario voulait avoir voix au chapitre. C’était avant que Riyad n’annonce le remplacement de cet événement par un sommet saoudo-africain, où tous les pays du continent étaient présents, et en force. Sauf la république chimérique. On retiendra que dans son discours inaugural, le 10 novembre, le prince héritier et homme fort de l’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, n’a même pas jugé utile de faire une quelconque référence au Polisario & Co, limitant, et ce sont ses mots, le nombre des pays d’Afrique à 54. Un chiffre qui couvre la réalité du nombre de pays du continent africain et sonne comme un camouflet pour les soutiens algériens et sud-africains du Polisario.
Fait notable, les réunions mettant autour de la même table l’UA, d’un côté, et l’UE ou la Ligue arabe, de l’autre, sont les seuls événements où la pseudo-RASD peut se frayer un chemin, puisqu’elles concernent des relations d’institution à institution. Encore membre de l’UA, bien que de plus en plus indésirable, la république de pacotille en profite pour se glisser dans le concert des nations. Une mission devenue à l’évidence de plus en plus incertaine. «Tous les autres partenariats unissant des pays comme la Chine, l’Inde, la Turquie, la Russie, les Etats-Unis, la Corée du Sud, etc. se font sans que la RASD n’y trouve la place qu’elle convoite. Ceci, dans la mesure où il s’agit de pays partenaires qui ont le droit de choisir leurs interlocuteurs», souligne notre source.
L’exception sur ce registre a été le fiasco total qu’a été la 8ème édition de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD) entre le Japon et le continent africain, en août 2022 à Tunis. C’était quand le président tunisien Kaïs Saïed a accueilli le chef de la milice séparatiste, Brahim Ghali, comme invité alors qu’il n’en avait pas le droit. Le seul résultat tangible de cet énième rendez-vous raté a été… la précision apportée par le Japon qu’il ne reconnaissait pas la RASD.
L’UA peut-elle encore se permettre le luxe de sacrifier des partenariats d’avenir au nom d’un véritable cancer qui gangrène le corps africain? Ceci, quand 85% des pays membres, et non des moindres, de l’ONU ne reconnaissent pas la RASD? Quand les deux tiers des pays de l’UA rejettent l’entité fantoche (avec 40% des pays membres qui ont effectivement ouvert des consulats dans les provinces du Sud, à Laâyoune et Dakhla)? Quand 14 des plus importants pays de l’UE soutiennent fermement le plan d’autonomie du Sahara sous souveraineté marocaine? Et quand les appuis réels du Polisario se comptent désormais sur les doigts d’une seule main? La réponse est plutôt simple et le seul moyen d’en sortir est l’expulsion de la RASD de l’UA.
Le 12/11/2023
Source web par : le360
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