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22e Festival national du film à Tanger : Hommage aux grandes figures du cinéma marocain

22e Festival national du film à Tanger : Hommage aux grandes figures du cinéma marocain

La 22e édition du Festival national du film à Tanger a été lancée, vendredi 16 septembre, dans une ambiance de retrouvailles bien chaleureuses, après son interruption pendant deux années, à cause de la pandémie de la Covid-19. Les trois hommages rendus aux figures emblématiques du septième art : Saïl, Tazi et Lamriki ont donné du poids à ce coup d’envoi.

Tous les professionnels du secteur ont été très heureux de retrouver leur univers, avec beaucoup d’espoir pour un avenir meilleur pour le cinéma marocain. Mounir Laymouri, président du Conseil communal de Tanger, s’est, lui aussi, félicité de cette reprise qui donne du souffle à l’art et la culture, mais, également, à la ville du Détroit qui accueille cet événement cinématographique et ses nombreux invités, venus de toutes les régions du Royaume.

De son côté, le ministre de la Jeunesse, de la culture et de la communication, Mehdi Bensaid, a salué cette initiative porteuse de créativité et de nouveauté dans le monde de l’art, tout en se remémorant les réalisations de feu Noureddine Saïl qui a contribué avec beaucoup d’énergie au rayonnement du cinéma marocain, en lui apportant toute son expérience et ses connaissances qu’il a acquises dans son parcours de grand cinéphile. Ce dernier a eu droit, en ouverture du festival, à un fervent hommage, avec des extraits de quelques-unes de ses interventions dans des conférences, interviews ou master class, puis deux témoignages aussi forts, notamment celui du réalisateur Kamal Kamal qui a loué les contributions de cette personnalité hors pair qu’il a nommé de père spirituel du cinéma marocain. «Cet extraterrestre qui n’avait pas d’âge précis et avait la capacité magique de te laisser dialoguer avec de grands philosophes et intellectuels. Ses réalisations le rendent loin d’être oublié. Il est très difficile d’énumérer tout ce qu’il a apporté à l’univers audio-visuel dans notre pays, à commencer par la création de l’Université nationale des clubs de cinéma, puis son soutien à la production cinématographique nationale, et son encouragement de la production cinématographique dans les pays arabes et africains, ou encore ses nombreuses initiatives leaders quand il était à 2M».

Ce témoignage a été suivi de celui poignant de sa femme Nadia Larguet qui le connaissait mieux que quiconque et qui a vécu de très près ses qualités et compétences, dont son grand nationalisme et sa passion indéfinie pour le cinéma. Elle a résumé ses qualités dans quatre mots : loyauté, droiture, immunité et fidélité. Un autre hommage aussi bien mérité a été attribué à la productrice Souad Lamriki, dont le brillant parcours fut loué par un touchant mot de la réalisatrice Salma Bargach qui a souligné que «Souad s’est imposée en tant que productrice indépendante parmi les producteurs les plus actifs du cinéma marocain. Comme elle a collaboré avec beaucoup de réalisateurs de renoms, aussi bien marocains qu’étrangers. Elle est aussi connue pour sa générosité et son sens du partage». Et enfin est venu le tour du troisième distingué qui n’est autre que le célèbre réalisateur Mohamed Abderrahmane Tazi. Un des leaders du cinéma marocain, dont le parcours a été minutieusement présenté par l’écrivaine Ghita El Khayat. Quant à lui, il n’a manqué de remercier tous ceux qui l’ont choisi pour cette distinction honorifique, car pour lui «rendre hommage à quelqu’un de son vivant, c’est un témoignage de sa contribution à la créativité», indique-t-il. Deux de ces films ont été projetés à cette occasion, à savoir le court métrage «Le voleur d’images» et le long métrage «Le grand voyage». Un bon lancement pour toute une semaine de projections de films qui ont été tournés ces deux dernières années.

Le 18 septembre 2022

Source web par : le matin

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