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[L'industrie c'est fou] La start-up américaine Prometheus fabrique du béton avec des algues

[L'industrie c'est fou] La start-up américaine Prometheus fabrique du béton avec des algues

Prometheus a inventé un processus permettant de construire des blocs de béton en utilisant des algues microscopiques. Soutenue notamment par Microsoft, la start-up américaine a levé 8 millions de dollars début juin afin d'accélérer son développement.

Peu appréciées des baigneurs du dimanche et parfois même considérées comme un fléau en Bretagne ou aux Antilles, les algues sont pourtant essentielles à la biodiversité marine. Pour la start-up américaine Prometheus, fondée en 2021, ces végétaux aquatiques pourraient se révéler un précieux atout dans la course à la transition écologique. C'est à partir de cette matière première que la société est parvenue à mettre au point des blocs de construction affichant une empreinte carbone 90% moins élevée que celle des blocs de béton traditionnel.

Le processus de fabrication de la société s'appuie sur des travaux menés par des chercheurs de l'université du Colorado, et s'inspire des coraux et des mollusques. Il consiste à remplir des bioréacteurs avec du sable, de l'eau de mer et des algues microscopiques pour que le matériau se solidifie naturellement, de la même manière qu'une huitre confectionne sa coquille. Outre leurs vertus écologiques, les blocs obtenus via cette méthode présenteraient les mêmes propriétés physiques, mécaniques et thermiques que ceux ayant recours au ciment classique.

7% des émissions mondiales de CO2

Prometheus attend aujourd'hui les autorisations pour effectuer ses premiers tests, mais prépare déjà l'avenir, grâce à une levée de fonds de 8 millions de dollars (7,6 millions d'euros) bouclée début juin et à laquelle ont notamment participé le géant du numérique Microsoft et le fonds européen Sofinnova. La start-up prévoit d'ores et déjà de développer des matériaux permettant également de construire des tuiles pour toiture ou des murs anti-bruit, et souhaiterait à terme remplacer le sable qu'elle utilise par des éclats de verre ou des morceaux de verre brisé, dans une démarche de valorisation des déchets.

La jeune société n'est pas la seule à tenter de verdir l'industrie cimentière, aujourd'hui responsable d'environ 7% des émissions de gaz à effet de serre de la planète. Les poids lourds du secteur s'emparent peu à peu du sujet, conscients qu'une révolution s'impose, et les petites structures proposent des solutions parfois aussi originales qu'efficaces. L'architecte thaïlandais Boonserm Premthada se sert ainsi de bouses d'éléphants, un matériau riche en fibres, pour fabriquer ses briques de construction.

Le 27 Juin 2022

Source web par : usine nouvelle

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