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Gazoduc Maroc-Nigéria: les études avancent dans de «très bonnes conditions», assure Amina Benkhadra

Gazoduc Maroc-Nigéria: les études avancent dans de «très bonnes conditions», assure Amina Benkhadra

Les études du gazoduc Maroc-Nigéria, un projet hautement stratégique pour le développement et la souveraineté énergétique du continent africain, avancent dans de «très bonnes conditions», a affirmé vendredi 1er juillet 2022 à Bruxelles, la directrice générale de l’Office national des hydrocarbures et des mines du Maroc (ONHYM), Amina Benkhadra.

«Ce mégaprojet, né de la vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et pour lequel un accord a été signé en mai 2017 pour conduire les études de faisabilité et les études d’ingénierie entre l’ONHYM et la NNPC (Nigerian National Petroleum Corporation), avance de manière appropriée», a indiqué Amina Benkhadra, qui intervenait lors d’une table-ronde sur le projet de ce gazoduc, dans le cadre de la 33e session extraordinaire du Crans Montana Forum Africa.

L’ONYHM et la NNPC travaillent en «synergie totale», a-t-elle assuré, mettant l’accent sur les étapes franchies par le projet, depuis son lancement au cours de la visite officielle du roi Mohammed VI, en décembre 2016 à Abuja, et la signature de l’accord y afférent, le 10 juin 2018, lors d'un déplacement à Rabat du président nigérian, Muhammadu Buhari.

«L’étude de faisabilité a été achevée en 2018 et nous avons décidé de passer à l’étude FEED (Front-End Engineering design) principale en deux étapes: la pré-FEED et la main FEED. La pré-FEED a été achevée en 2019 et elle a permis d’assurer les grands éléments de la rentabilité du projet, et nous sommes depuis le mois de mai 2021 sur l’étude d’ingénierie détaillée, qui permet de préparer tous les dossiers et tous les aspects techniques, mais aussi managériaux, financiers, légaux et commerciaux pour aller à la décision finale d’investissement», a-t-elle détaillé.

Relevant que l’étude actuelle se passe de manière «très positive», elle a souligné l’importance de «l’adhésion de la CEDEAO au projet, laquelle a donné son accord en 2020 pour qu’il y ait un seul projet de gazoduc sur la côte ouest africaine».

«L’étude suit son cours dans de très bonnes conditions et nous espérons être au rendez-vous de ce projet hautement stratégique et très important pour l’intégration économique et sociale de notre continent», a souligné la directrice générale de l’ONHYM.

Et d’ajouter que «toutes les synergies possibles ont été prises en compte pour assurer la convergence optimale de ce gazoduc», relevant que «les problématiques environnementales sont partie intégrante de notre démarche, ainsi que toutes les questions d’offre et de demande de chacun des pays et les aspects liés à la sécurité des installations».

Mettant l’accent sur les avantages de ce gazoduc, Amina Benkhadra a expliqué que «ce projet d’envergure continental va permettre d’accélérer l’électrification d’un certain nombre de pays de la côte ouest africaine, favoriser le développement industriel et agricole de la région, qui a de grandes richesses naturelles et qui pourrait être développée de manière plus rapide grâce à l’accès à une énergie à bas coût, assurer une intégration régionale considérable du continent, améliorer la vie de la population, réduire le torchage de gaz et développer l’exportation du gaz vers l’Europe».

Ayant l’ambition d’être un catalyseur de développement de la côte ouest africaine, avec seize pays concernés (treize pays atlantiques et trois pays enclavés), ce projet va impacter 340 millions de personnes dans la région, permettre de connecter 5.400 milliards de mètres cubes de gaz et intégrer les économies de pays avec un PIB cumulé de 670 billions de dollars, a précisé Amina Benkhadra.

Ce projet est d’autant plus stratégique dans le contexte actuel de la guerre en Ukraine, qui a amplifié le besoin de l’Europe à diversifier ses approvisionnements en gaz, a-t-elle fait remarquer, notant que le gazoduc Maroc-Nigéria constitue à cet égard une opportunité pour l’Europe.

«Projet intégrateur, ce méga-projet est de nature à être soutenu par les institutions financières et les parties prenantes, multilatérales et bilatérales», a-t-elle conclu.

Placée autour de la thématique «le monde à l’heure de la souveraineté économique de l’Afrique», le forum Crans Montana Africa a invité des personnalités africaines pour échanger avec des hauts représentants des institutions européennes, d’organisations internationales, ainsi qu’avec des autorités officielles et des milieux d’affaires du monde.

Trois jours durant, cette session extraordinaire du forum discute de la construction d’un nouveau partenariat Afrique-Europe, des défis sécuritaires, du renforcement des systèmes de santé publique, du financement de l’investissement public et de la place de la femme africaine dans la lutte pour la sécurité alimentaire.

Le 01/07/2022

Source web par : le360

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