Le PSOE désireux de faire entendre raison à d’autres partis concernant le Sahara marocain

Le porte-parole du PSOE (Parti socialiste ouvrier espagnol) au Congrès des députés, Héctor Gómez, a indiqué que son parti tente de parvenir à une entente avec l'opposition avant le vote cette semaine de la proposition non-législative que les petites formations politiques -qui rament, faut-il le souligner à contre-courant- Unidos Podemos (coalition de Podemos et de la Gauche Unie), ERC (Gauche républicaine de Catalogne) et Bildu (parti basque) ont présentée au Congrès des députés sur ce qu’ils appellent «l'autodétermination du Sahara».
Selon l’agence espagnole Europa Press, cette proposition « vise à ce que le Congrès exprime son soutien aux résolutions de l'ONU et à la Minurso, après que le gouvernement a accepté la proposition du Maroc d'autonomie pour cette région comme étant "la base la plus sérieuse, crédible et réaliste pour résoudre ce différend ».
La même source a indiqué que Héctor Gómez a affirmé dans un entretien diffusé sur la Radio nationale espagnole que le gouvernement va agir "dans le cadre de la légalité internationale et des résolutions des Nations unies" concernant ce conflit artificiel, tout en mettant en avant que le gouvernement devrait "provoquer des mouvements" qui conduisent à une solution au conflit du Sahara qui dure depuis presque 46 ans et à établir "un nouveau cadre de relations avec le Maroc basé sur le respect mutuel et la légalité internationale".
Il a également ajouté que le PSOE tente de parvenir à une entente avec les autres groupes parlementaires, tout en mettant l’accent «sur le fait que son parti défendra toujours ce qu'il considère comme bon pour l’Espagne ».
Il y a lieu de rappeler que le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, avait défendu mercredi dernier (30 mars 2022), devant le Congrès des députés, la nouvelle étape dans les relations entre Rabat et Madrid, en soulignant que les rapports avec le Maroc, un «voisin et un partenaire stratégique», constituent une «affaire d’Etat qui requiert une politique d’Etat ».
Il a relevé la volonté de l'Espagne d'établir avec le Maroc « les relations qui correspondent à deux pays voisins ayant une importance stratégique dans les domaines du contrôle migratoire, des relations économiques et commerciales et de la lutte contre le terrorisme». Et d’ajouter : «Nous avons emprunté la voie de la realpolitik pour répondre aux défis de l'Etat, notamment en matière de stabilité, de prospérité et de sécurité ».
Devant les députés espagnols, Pedro Sanchez a défendu la nouvelle position espagnole sur la question du Sahara en affirmant que «l’Espagne a pris cette décision (l’appui au plan d’autonomie proposé par le Maroc pour résoudre le conflit du Sahara) avec la pleine volonté de faire un pas en avant» vers le règlement de ce différend.
«La décision que nous avons prise sur le Sahara est un pas supplémentaire sur le chemin qui a commencé il y a 14 ans lorsque le gouvernement espagnol a accueilli l’autonomie présentée par le Maroc comme une contribution précieuse à la solution d’un conflit bloqué depuis plus de quatre décennies », a-t-il développé.
Dans ce contexte, le chef du gouvernement espagnol rendra visite au Maroc dans les prochains jours sur invitation de S.M le Roi Mohammed VI.
D’autre part, Jorge Dezcallar, ancien ambassadeur au Maroc et ex-directeur du Centre national de l’intelligence (service secret espagnol connu sous l’acronyme CNI), a affirmé qu’«il n'y aura jamais de référendum au Sahara ».
«Ce qu'on ne peut jamais attendre du Maroc, c'est qu'il accepte un référendum d'autodétermination pour le Sahara, puisque les Marocains, toutes tendances idéologiques confondues, considèrent qu'il est déjà "énormément généreux" de leur part d'offrir l'autonomie. C'est ce que pensent les Marocains dans la rue et aussi dans les hautes sphères » du pouvoir, a mis en avant ce diplomate dans un entretien avec Europa Press.
Mourad Tabet
Felipe González : L’initiative marocaine d’autonomie est “la meilleure solution” pour un règlement définitif du différend régional autour du Sahara
L'ancien président du gouvernement espagnol, Felipe González, a réaffirmé, à New York, que l’initiative marocaine d’autonomie est "la meilleure solution" pour un règlement définitif du différend régional autour du Sahara.
"C'est la solution la plus sérieuse et la plus réaliste qui ait été présentée depuis plus de quarante ans", a déclaré M. González à la presse, à l’occasion d’une cérémonie de remise des prix de l'Institut espagnol de la Reine Sofia, organisée jeudi dans la métropole américaine.
L’ancien chef du gouvernement espagnol (1982-1996) qui assistait à cet événement, présidé par la Reine Sofia, en présence de plusieurs éminentes personnalités, a réitéré son plein appui à la nouvelle position de son pays en soutien à la solution d’autonomie proposée par le Maroc pour mettre fin à ce conflit artificiel.
Avant une récente conférence sur les relations entre l’Europe et l’Amérique latine et les Caraïbes, M. González avait affirmé, dans des déclarations relayées par les médias, que l’initiative marocaine d’autonomie, soutenue par Madrid, est "la seule proposition avec une issue viable".
Dans un message adressé à S.M le Roi Mohammed VI, le président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez a souligné que “l’Espagne considère l’Initiative marocaine d’autonomie comme la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution du différend” au sujet du Sahara marocain.
Abdelhamid Jmahri : L'entretien téléphonique entre SM le Roi et le président du gouvernement espagnol a défini de nouveaux horizons pour les relations bilatérales
L’entretien téléphonique entre SM le Roi Mohammed VI et le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, a permis de définir de nouveaux horizons pour les relations bilatérales, a souligné le Journaliste Abdelhamid Jmahri.
Cet entretien qui a été suivi d’un communiqué du Cabinet Royal, a permis de définir l’approche, les étapes pratiques et les perspectives des relations bilatérales ainsi qu’une feuille de route pour la nouvelle étape, écrit le journaliste dans un éditorial paru dans l’édition du week-end du quotidien "Al Ittihad Al Ichtiraki".
Le communiqué du Cabinet Royal a défini les contours de la feuille de route de la prochaine étape qui va inaugurer une nouvelle phase inédite en harmonie avec la nouvelle entente stratégique entre les deux pays, souligne-t-il, relevant que la visite prévue du président du gouvernement espagnol au Maroc est le fruit de la position espagnole qui soutient clairement l’initiative marocaine d’autonomie.
Cette visite, dit-il, va mettre fin clairement à la crise diplomatique qui a entaché la confiance entre les deux pays et constituera un nouveau départ pour des relations bilatérales fondées sur de nouvelles bases.
Pour l’éditorialiste, cette visite est nécessaire pour asseoir des relations solides avec le Maroc, le principal partenaire commercial de l’Espagne et l’allié stratégique dans les questions sécuritaires, de la lutte contre l'immigration clandestine et contre le terrorisme.
Selon le journaliste, le Maroc s’attend à ce que cette visite constitue le début d’une relation inédite fondée sur la confiance, la transparence et le respect mutuel, ajoutant qu’elle permettra également d’élargir l’agenda de la coopération et de renforcer davantage les relations bilatérales.
Le 03 avril 2022
Source web par : libération
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