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La hausse des prix pèse lourd dans le panier de la ménagère qui s'annonce léger

La hausse des prix pèse lourd dans le panier de la ménagère qui s'annonce léger

Ramadan, mois de carême et... de cherté de la vie

Comparé au même mois de l’année écoulée, l’indice des prix à la consommation a connu une hausse de 3,6% à fin février 2022

L’indice des prix à la consommation (IPC) a repris de la hauteur en février 2022, sur une base mensuelle, selon les chiffres publiés par le Haut-commissariat au plan (HCP) et rendus publics récemment. Après une stagnation observée en début d’année, suite à la baisse de 0,1% de l’indice des produits alimentaires et de la hausse de 0,1% de l’indice des produits non alimentaires, il a en effet progressé de 0,6% au titre du deuxième mois de l’année en cours.

En glissement annuel, l’IPC a enregistré une hausse de 3,6% au cours du mois dernier en raison de la hausse de l’indice des produits alimentaires de 5,5% et de celui des produits non alimentaires de 2,5%. Pour ce qui est des produits non alimentaires, le HCP indique que les variations vont d’une stagnation dans la «communication» à une hausse de 6% dans le «Transport».

A quelques jours du début du mois de Ramadan, l’annonce de l’augmentation de l’IPC - un des principaux indicateurs de l'inflation -fait tache d’huile alors que le gouvernement a annoncé une abondance des denrées alimentaires et une stabilité des prix.

Comparé au mois de janvier 2022, et sachant que le mois sacré de Ramadan connaît habituellement une demande plus importante en denrées alimentaires, la hausse des prix observée en février dernier n’augure rien de bon pour les consommateurs. D’autant plus que cette évolution est la conséquence de l’augmentation de 1% de l’indice des produits alimentaires et de 0,3% de l’indice des produits non alimentaires très demandés durant le mois sacré.

En effet, après analyse des données recueillies par le Haut-commissariat, il ressort que les hausses des produits alimentaires observées entre janvier et février 2022 ont concerné principalement le pain et les céréales.

A en croire l’institution publique, le prix de ces deux denrées alimentaires A en croire l’institution publique, le prix de ces deux denrées alimentaires très demandées en période de Ramadan ont bondi de 2,9%.

La hausse a également concerné d’autres produits alimentaires tout aussi prisés durant le mois saint du Ramadan tels que les «Huiles et graisses» (1,5%), les «Légumes» (1,0%), les «Fruits» (0,5%) et le «Lait, fromage et œufs» (0,4%).

Dans sa note d’information relative à l’indice des prix à la consommation du mois de février 2022, le Haut-commissariat a toutefois fait état d’une baisse de 0,1% des prix pour ce qui est des «Poissons et fruits de mer».

Pour les produits non alimentaires, l’institution publique a noté que la hausse a concerné principalement les prix des «Carburants» qui ont progressé de 5,7% au cours de cette même période.

Il est à noter que les hausses les plus importantes de l’IPC ont été enregistrées à Marrakech (1,3%), à Fès et Tanger (1,1%), à Oujda (0,9%), à Guelmim et Beni-Mellal avec 0,8% et à Kénitra, Rabat et Tétouan avec 0,7%. En revanche, une baisse a été enregistrée à Casablanca et à Errachidia avec 0,1%.

A titre de rappel, la stagnation observée en début d’année résultait de la baisse de 0,1% de l’indice des produits alimentaires et de la hausse de 0,1% de l’indice des produits non alimentaires.

Entre décembre 2021 et janvier 2022, les hausses des produits alimentaires avaient concerné principalement le «Pain et céréales» (1,9%), les «Huiles et graisses» (0,8%) et les «Eaux minérales, boissons rafraîchissantes, jus de fruits et de légumes» (0,3%).

Dans sa note d’information relative à cette période, le HCP avait en revanche constaté une diminution des prix de 4,4% pour les «Légumes», de 0,6% pour les «Viandes» et de 0,5% pour les «Fruits».

En ce qui concerne les produits non alimentaires, le Haut-commissariat avait indiqué de même source que la hausse a concerné principalement les prix des «Tabacs» (3,5%) et des «Carburants» (1,1%).

Dans cette même note d’information, les hausses les plus importantes de l’IPC avaient été observées à Casablanca (0,5%), à Kénitra (0,4%, à Agadir et Tétouan (0,2%) et à Rabat, Tanger, Laâyoune et Errachidia (0,1%).

Quant aux baisses les plus importantes, elles ont été enregistrées à Safi (1,2%), à Beni-Mellal (0,7%) et à Fès et Marrakech (0,4%), selon l’institution publique.

Au regard de l’évolution des prix observée au cours du mois de février 2022, le Haut-commissariat estime que «l’indicateur d’inflation sous-jacente aurait connu au cours du mois de février 2022 une hausse de 0,5% par rapport au mois de janvier 2022 et de 3,5% par rapport au mois de février 2021». 

Le 22 mars 2022

Source web par : libération

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