Crise avec le Maroc: Le chef de la diplomatie espagnole acculé après le réchauffement avec l'Allemagne
La tension diplomatique règne toujours entre Madrid et Rabat sur de nombreux dossiers communs, et le ministre espagnol des Affaires Etrangères, José Manuel Albares, a été ciblé par de nombreuses critiques de la part de l’opposition, mais aussi au sein de son groupe. Pour le moment, le Maroc ne semble pas satisfait des « efforts » de l’Espagne pour sortir de la crise.
Appelé à la rescousse pour sortir l’Espagne de la crise diplomatique provoquée par Arancha Laya Gonzales qui le précédait, et qui a accueilli dans le dos du Maroc, le chef de la milice séparatiste du polisario avec la complicité de l’Algérie, José Manuel Albares, n’a toujours pas réussi à rééquilibrer les relations entre les deux voisins.
Les critiques ont fusé contre le ministère espagnol des Affaires étrangères, surtout que dans les sorties médiatiques du ministre, il assure que la réconciliation est en bonne voie et que les canaux de communication ne sont pas brouillés.
Mais face aux derniers développements sur la scène diplomatique, notamment avec le réchauffement des relations entre l’Allemagne et le Maroc, et la promesse allemande de faire en sorte de « respecter » le Maroc ainsi que ses priorités et ses fondamentaux, l’Espagne a été prise de court.
En effet, le gouvernement de Pedro Sanchez qui a initié la crise avec le Maroc en faisant entrer illégalement et sous une fausse identité l’homme recherché par la justice espagnole pour « génocide » tablait sur une double pression européenne, allemande et espagnole, pour faire fléchir la position marocaine.
Interrogé par les journalistes au sujet des relations avec Rabat, le chef de la diplomatie espagnole a indiqué que « les deux pays tentent de reconstruire de nouvelles relations politiques qui seront exceptionnelles au 21e siècle. »
Le gouvernement espagnol avait déclaré dans un précédent communiqué qu’il voyait des « signes positifs » de la part des autorités marocaines, notant qu’il y avait une « grande opportunité » de reformuler les relations avec le Maroc au cours de la période à venir, après la tension enregistrée ces derniers mois.
« Les contacts politiques se poursuivent toujours entre Madrid et Rabat afin de surmonter les points de désaccord », a ajouté le ministre. Et de faire remarquer que « le Maroc s’est réconcilié avec l’Allemagne, mais il ne l’a pas encore fait avec l’Espagne », laissant croire que c’est le Maroc qui ne souhaite pas se réconcilier avec l’Espagne.
En effet, dans ses communications officielles, le Royaume du Maroc a signifié qu’il serait intransigeant sur ses positions, qu’il n’acceptera plus que ses intérêts soient malmenés. Un message clair pour ses partenaires appelés à s’inscrire dans le sillage de la reconnaissance américaine de la souveraineté du Maroc sur le Sahara.
Sur ce sujet, « l’Espagne soutient un juste et une solution politique mutuellement acceptable dans le cadre des pourparlers des Nations Unies », a affirmé le diplomate espagnol, ne sortant pas du cadre des usuelles déclarations espagnoles, qui pourtant tranchent avec ses actions réelles.
Le ministre espagnol des Affaires étrangères a annoncé son soutien aux efforts de l’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU, Staffan de Mistura, qui doit effectuer une tournée régionale au Maroc et en Algérie puis rencontrer le polisario à Tindouf, notant que les forces armées espagnoles ont placé un avion spécial à la disposition de l’envoyé de l’ONU.
Le 15/01/2022
SOURCE WEB PAR hespress
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