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Exportations Le coup de pouce de l’EACCE aux produits du terroir

Exportations  Le coup de pouce de l’EACCE aux produits du terroir

 Le ministère répertorie 11 produits du terroir qui sont dotés de signes distinctifs d’origine

et de qualité (SDOQ).

Les produits du terroir, nouveau souffle pour l’export marocain  ? Le ministère de l’Agriculture y croit. L’offre marocaine a, en effet, gagné en maturité, et l'on commence déjà à parler de bassins de production et de plateformes de stockage régionales. Aziz Akhannouch, ministre de l’Agriculture, rencontré en marge de l’International Green Week (IGW) de Berlin, qui a clôturé ses travaux hier, dimanche 26 janvier, estime que l’offre marocaine de qualité a toutes les chances de s’imposer à l’international. L’Établissement autonome de contrôle et de coordination des exportations (EACCE), qui relève du département de l'Agriculture, devra mettre la main à la pâte. Lors de l’IGW, Salon mondial de l'agroalimentaire, le DG de l’établissement, Abdallah Janati, nous a déclaré que l'EACCE va redoubler d’effort pour accompagner davantage les coopératives à l’international. Ainsi, si seulement quinze coopératives ont pu faire le déplacement à l’IGW de Berlin, l’EACCE compte doubler ce nombre pour la prochaine édition du Salon Fruit Logistica (à Berlin également), voire aussi pour les prochains rendez-vous internationaux de l’alimentaire. Déjà, pendant les 10 jours qu’a duré l’IGW, l’EACCE et sa tutelle n’ont pas lésiné sur les moyens pour l’animation d’un grand stand de 350 m2, à l'image d’une Médina marocaine, avec ses grands portails et ses arabesques. «Le budget de la com va encore augmenter pour les prochaines participations du Maroc dans ce genre de Salon», soutient le ministre de l’Agriculture.

Depuis août 2013, l’EACCE a vu ses statuts et ses attributions révisés. Ainsi, en plus de la coordination et du contrôle des exportations, l’établissement est aujourd’hui appelé à assurer le contrôle technique, particulièrement des produits agroalimentaires destinés à l'exportation et la promotion des exportations dans le secteur de l’agroalimentaire. Pour cette seconde mission, l’EACCE empiète sur les prérogatives de Maroc Export, également chargé de la promotion de l’export marocain, y compris l’industrie agroalimentaire. «Nous serons plutôt complémentaires», répond le directeur de l’EACCE, qui rappelle que ses services s’occupent uniquement de la promotion de l’agroalimentaire, alors que Maroc Export est plutôt global dans son action.

Rappelons que l’offre marocaine en produits du terroir se développe aussi à l’échelle locale. L’ex-Office de commercialisation et d’exportation (actuellement Maroc Taswiq), converti depuis peu dans le commerce équitable et solidaire (changement de statuts), se fixe comme objectif d’ouvrir le réseau de distribution aux produits du terroir pour toucher une plus large cible de consommateurs marocains et les touristes étrangers. Avec l’EACCE à l’international et l’OCE au niveau local, les produits du terroir devraient disposer de bons relais de promotion. Rappelons que le Plan Maroc vert, qui intègre une stratégie pour le développement des produits du terroir, ambitionne de doubler les exportations agroalimentaires à l'horizon 2020. 


Produits d'origine animale : dans l'attente des accords phytosanitaires

À ce jour, et depuis l’entrée en vigueur de la loi 25-06 relative aux signes distinctifs d’origine et de qualité des denrées alimentaires et des produits agricoles et halieutiques, le ministère répertorie 11 produits du terroir qui sont dotés de signes distinctifs d’origine et de qualité (SDOQ), dont un label agricole. Il s’agit des produits de l’Argane de la région de Souss Massa Drâa, de l’Huile d’olive «Tyout-Chiadma» de la région de Marrakech Tensift Al Haouz, de la Clémentine de Berkane, du Safran de Taliouine, des dattes Majhoul de Tafilalet, de la viande agneau Béni Guil (région de l’Oriental), de la grenade Sefri Ouled Abdellah (région de Tadla Azilal), de la figue de Barbarie d’Aït Baâmrane, du fromage de chèvre de Chefchaouen et de la Rose de Kélâat M’Gouna-Dadès, ainsi que le label agricole Agneau Laiton.
La majorité de ces produits s’exportent, notamment, vers l’Europe. Mais certains, comme le fromage de chèvre de Chefchaouen, ont du mal à accéder au marché européen (il n’a pas pu être exposé à l’IGW de Berlin, l’Allemagne considérant ce produit d’origine animale). En cause, les normes phytosanitaires. Pour Aziz Akhannouch, le Maroc a signé plusieurs accords phytosanitaires dans le domaine végétal. Maintenant, il faudra, selon lui, accélérer le processus de reconnaissance, notamment pour la partie animale. «Il y a tout un travail en cours aujourd’hui au Maroc pour mieux sécuriser la filière et un travail remarquable a été fait. Nous travaillons également sur le «taguage» (ndlr : mettre un tag pour chaque animal pour une meilleure traçabilité). Nous avons déjà acheté le logiciel nécessaire et nous sommes en train d’équiper les producteurs», souligne le ministre.

25 janvier 2014 –SOURCE WEB Par Youssef Boufous, LE MATIN

Tags : produits du terroir- bassins de production- plateformes de stockage régionales- Aziz Akhannouch, ministre de l’Agriculture- l’International Green Week (IGW) de Berlin- Établissement autonome de contrôle et de coordination des exportations (EACCE)- Maroc Export- loi 25-06 relative aux signes distinctifs d’origine et de qualité des denrées alimentaires et des produits agricoles et halieutiques-