Le PJD demande une arabisation de tous les documents officiels
Le PJD revient à la charge concernant l’arabisation et appelle le gouvernement à adopter la langue arabe pour tous les contenus des sites des ministères et administrations, ainsi que les documents publics. Cette revue de presse est tirée d'un article du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.
Le Parti de la Justice et du développement (PJD), connu pour être un fervent défenseur de l’arabisation, revient à la charge et appelle, de nouveau, à arabiser tous les documents officiels.
Dans son numéro du mercredi 22 décembre, Al Ahdath Al Maghribia rapporte que le groupe parlementaire du PJD a fait cette demande il y a quelques jours, en publiant une note adressée au gouvernement. Il y exige que l’arabe soit la langue de toutes les données figurant sur les sites électroniques des ministères et autres organismes publics, ainsi que de certains documents délivrés par l’administration aux citoyens.
Il faut dire que le timing de cette demande n’est pas fortuit. Elle intervient en marge de la Journée mondiale de la langue arabe, célébrée le 18 décembre de chaque année. Les députés du PJD ont donc profité de l’occasion pour remettre le dossier de l’arabisation sur la table.
Selon Al Ahdath Al Maghribia, le PJD s’interroge aujourd’hui sur le déclin de l’utilisation de la langue arabe aussi bien dans les établissements publics que dans la vie quotidienne au Maroc alors que, en parallèle, on note bien une promotion de cette langue dans les médias. Dans la même note, ajoute le quotidien, le parti de la Lampe appelle à la tenue d’une réunion de la Commission de l’Education, de la culture et de la communication à la Chambre des représentants, en présence du ministre de l'Education nationale, Chakib Benmoussa, et du ministre de la Culture et de la jeunesse, Mehdi Bensaid, afin de discuter de la situation de la langue arabe dans les programmes scolaires, les initiatives culturelles et les médias publics.
Comme le fait remarquer la publication, les députés du PJD ne sont pas les seuls à continuer de militer pour l’arabisation. Des juristes et des avocats critiquent également l’utilisation de la langue française dans les administrations et les documents publics. Ceci alors que pas plus loin qu’en août 2019, la réforme du secteur de l’Education était entrée en vigueur, prévoyant dans l’un de ses articles la possibilité d’enseigner certaines matières en français. Un autre article exige, pour sa part, une alternance linguistique dans l’enseignement des matières scientifiques et techniques, ce qui n’est toujours pas du goût des défenseurs de l’arabisation.
En effet, ajoute Al Ahdath Al Maghribia, des partis politiques et des acteurs de la société civile continuent de critiquer l’adoption du français pour l’enseignement de ces matières. Certains d’entre eux n’hésitent pas à évoquer le cinquième chapitre de la Constitution du Royaume où il est justement stipulé que «l’arabe demeure la langue officielle de l’Etat, qui s’emploiera à en protéger, améliorer et développer l’usage». L’amazigh y est également cité comme langue officielle, en tant que «bien commun à tous les Marocains, sans exception.»
Le 21 décembre 2021
Source web par : le360
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