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Les restaurants touristiques mettent la main à la pâte

Les restaurants touristiques mettent la main à la pâte

Sans doute, les restaurants touristiques sont des plus malmenés par la crise mais beaucoup plus par les mesures sanitaires restrictives handicapantes pour le business. Surtout les restaurants classés à vocation touristique dont la plupart d’ont pas pu résister. Les seuls qui ont montré des signes de résistance éphémère se sont habitués, bon an mal an, au jeu interminable changeant du chat et de la souris, soumis aux décisions jugées légères d’horaires de fermeture.

Très esquintés par la conjoncture d’invisibilité rendue plus critique par l’endettement et le fardeau fiscal, les restaurateurs montent à leur tour au créneau sous l’égide de la Fédération Nationale des Restaurateurs (FNR), corporation professionnelle représentant les restaurants touristiques, présidée par Khalid Abbadi.

« Les restaurateurs pensent que leur profession en réalité a été sacrifiée, alors que notre métier est indispensable à notre survie. Tous les Restaurateurs ont derrière eux toutes les filières qui vivent de leur activité, les agriculteurs, les pêcheurs, les vignerons, les fleuristes, la blanchisserie, les boulangers et bien d’autres encore. Nous avons derrière nous toute cette jeunesse que nous employons, stagiaires de l’Anapec, l’Ofppt, étudiants des écoles hôtelières. Nous sommes nombreux, nous sommes désespérés », déclare Khalid Abbadi.

Une situation caduque qui ne fait pourtant pas courber l’échine à la FNR qui demeure optimiste tout en espérant obtenir gain de cause à travers « la mise en place d’un nouveau Contrat Programme adapté a la nouvelle réalité de notre secteur pour la période 2022/2024 », souligne t-il.

Un contrat-programme réajusté qui tienne compte, affirme t-il, des doléances exprimées par les opérateurs du secteur, à savoir :

- La prorogation du mécanisme de l’Indemnité forfaitaire de 2.000 dirhams jusqu’au 31 décembre 2021, après la levée de l’état d’urgence sanitaire. « Nous sommes convaincus que ce délai est un minimum puisqu’il y a unanimité sur l’intensité et la durée de la crise, ainsi que la lenteur de la reprise. C’est la même logique d’aide à la reprise qui a prévalu au deuxième semestre 2020. A défaut, les dépôts de bilans voire les faillites, en grande partie évités ou retardés, vont s’accélérer et les licenciements évités depuis 15 mois, vont s’imposer à tous », souline t-il.

- La prorogation des reports de crédits et leasings pour tous les salariés du secteur dument déclarés à la CNSS – et ce jusqu’à la levée de l’état d’urgence sanitaire idéalement, et au 31 Décembre prochain au plutôt.

Et ce n’est pas tout. Khalid Abbadi met le point sur la précarité financière des elmployés du secteur, en annonçant que « les salariés de la restauration touristique font face à une double peine : la réduction de leurs revenus, au mieux à 50%, et bien plus en moyenne et d’autre part, la poursuite des prélèvements bancaires pour les traites avec les agios et les frais d’impayés qui s’accumulent ».

Des solutions ? A l’instar des autres fédérations de métiers, le président de la FNR pense qu’il est « souhaitable et urgent qu’un accord puisse être trouvé entre le GPBM, l’APSF et Bank Al-Maghreb pour soulager ces salariés de cette pression additionnelle, d’autant que n’ayant aucun revenu, ils sont dans l’incapacité de payer.

Dans le même sens, il pense qu’un Moratoire fiscale au titre de 2020 et 2021 pour les taxes professionnelle et locales au 1er janvier 2022 avec étalement sur 24 mois sans frais ni pénalités, serait une soupape nécessaire permettant au secteur de souffler un peu.

Le  23/08/2021

Source web Par : premium travel news

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