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La France va boycotter la conférence de Durban de l’ONU sur le racisme

La France va boycotter la conférence de Durban de l’ONU sur le racisme

Alors que plusieurs pays ont déjà décidé de boycotter cette réunion de suivi, la France évoque les déclarations antisémites qui y avaient été prononcées en 2001 et en 2011.

Après les Etats-Unis, le Royaume-Uni, le Canada, l’Australie, Israël et plusieurs pays européens, c’est au tour de la France d’annoncer qu’elle ne participera pas à la rencontre de suivi de la Conférence de l’ONU contre le racisme. L’Elysée évoque les déclarations antisémites auxquelles a donné lieu cette rencontre, dite « conférence de Durban ».

« Préoccupé par l’historique des déclarations antisémites prononcées dans le cadre de la conférence des Nations unies sur le racisme, le président de la République a décidé que la France ne participerait pas à la conférence de suivi qui aura lieu cette année », rapporte l’Elysée.

Plusieurs pays ont déjà décidé de boycotter cette réunion, organisée par l’ONU le 22 septembre, pour le XXe anniversaire de la Conférence mondiale contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance, qui s’est tenue à Durban (Afrique du Sud) en 2001. Par le passé, en 2009 et 2011, de nombreux pays occidentaux, dont la France, avaient déjà boycotté la conférence de suivi de Durban, pour s’élever contre des déclarations antisémites qui y étaient prononcées.

Des réunions émaillées de propos antisémites          

La première conférence de Durban, du 31 août au 8 septembre 2001, quelques jours avant les attaques terroristes du 11 septembre, avait été marquée par de profondes divisions sur les questions de l’antisémitisme, du colonialisme et de l’esclavagisme. Les Etats-Unis et Israël avaient quitté la conférence en protestant contre le ton de la réunion, après que des pays arabes avaient tenté d’y assimiler le sionisme au racisme.

En 2011, à Genève, plusieurs représentants des pays européens avaient quitté la salle de conférence lors d’un discours anti-israélien prononcé à la tribune par le président iranien de l’époque, Mahmoud Ahmadinejad. Ce dernier avait qualifié la Shoah de « question ambiguë et douteuse ».

Cette année, un document de travail rédigé en vue de la réunion de septembre réaffirmait « l’engagement plein et entier à la mise en œuvre du programme d’action de Durban adopté en 2001 », comportant des mesures envers Israël, seul pays mentionné comme raciste dans la déclaration des pays membres de l’ONU participant à la conférence.

Le CRIF intervient sur le sujet

« Attachée à l’universalisme des droits de l’homme, la France continuera de lutter contre toutes les forces de racisme et veillera à ce que la conférence de suivi de Durban se tienne dans le respect des principes fondateurs des Nations unies », ajoute la présidence française.

En 2020, Emmanuel Macron avait de nouveau mis en garde contre « l’insupportable regain de l’antisémitisme dans notre Europe », ce « mal souterrain » qui peut « porter son visage de toujours » ou « emprunter les masques nouveaux de la haine islamiste de l’antisionisme ».

En juillet, alors que de nombreux pays annonçaient le boycott de cette réunion, le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) avait sommé la France de prendre position sur le sujet. Le président du CRIF, Francis Kalifat, avait lancé un « appel solennel » aux dirigeants français à se retirer de cette conférence, « afin que la France ne perde pas son âme en participant à cette mascarade ».

« La perversité de cette réunion ne réside pas seulement dans la diabolisation obsessionnelle d’Israël : elle réside dans le fait qu’elle absout en quelque sorte les nazis », avait commenté M. Kalifat, selon qui « la conférence de Durban en 2001 a été l’exemple le plus flagrant de ce délire antisémite ».

Le 13 août 2021

Source web Par : le monde

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