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#MAROC_TOIRISME_SMIT: Reprise poir 2025 Les investissements touristiques resteront en berne jusqu’en 2025 (SMIT)

#MAROC_TOIRISME_SMIT: Reprise poir 2025 Les investissements touristiques resteront en berne jusqu’en 2025 (SMIT)

Selon un bilan établi par la SMIT pour la période 2011-2020, les effets de la crise sanitaire ont entrainé un effondrement des investissements touristiques en 2020, passant à 800 MDH contre une moyenne de 7 milliards de DH par an avant la crise. Cette tendance ne devrait pas disparaitre avant 2025.

S’il y a lieu de se féliciter pour les nombreux investissements touristiques programmés puis réalisés depuis 2011, la crise sanitaire de 2020 a mis un coup d’arrêt au trend haussier, mis en avant par la Société marocaine d'ingénierie touristique (SMIT). Ce coup d'arrêt risque de durer plusieurs années avant de retrouver une dynamique comparable à celle de la dernière décennie.

En 2020, le volume des investissements a chuté de 80%

En effet, la SMIT a décrit le repli des investissements qui s’est produit en 2020 comme étant « d’une ampleur inégalée ». La crise a ralenti de 6 à 12 mois les projets en cours mais a aussi entrainé, par manque de visibilité, des abandons d’intentions d’investir pour une période allant de 2 à 3 années

Ainsi, son impact a fait chuter de 80% le volume d’investissements réalisés en 2020, estimés par la SMIT à 800 millions de dirhams contre une moyenne annuelle de 7 milliards de DH durant la décennie passée.

Concrètement, les seuls investissements réalisés ont été les projets gérés par des opérateurs internationaux dont les travaux avaient été lancés depuis plusieurs années dans les stations balnéaires de Saidia (Mélia), de Taghazout (Pickalbatros) et au niveau de la ville de Casablanca (Ibis).

2,6 MMDH d’investissements engagés en 2020 contre 8 milliards en 2019

En termes d’investissements engagés, le volume a également chuté de plus de 70% avec un volume de 2,6 milliards de dirhams, majoritairement d’origine nationale, contre environ 8 milliards en 2019.

Les effets de la pandémie actuelle devraient durer plus longtemps que les crises précédentes avec un secteur du tourisme qui mettra plus de temps à rebondir par rapport aux autres secteurs d’activité.

Une légère reprise en 2021 grâce aux projets en cours de finition

L’étude prévoie cependant une reprise en 2021 avec un volume d’investissements achevés, de 2 milliards de DH contre 800 MDH en 2020, grâce aux projets hôteliers haut de gamme déjà à un stade avancé de réalisation.

Cependant, la baisse des perspectives de rentabilité des projets d’investissement touristique devrait pousser plusieurs investisseurs à reporter ou à redimensionner leurs projets en cours de réalisation.

Une activité qui sera ralentie de 50% durant les 6 prochaines années

Pour la période 2021-2027, la SMIT prévoit un ralentissement de 50% en raison notamment des projets planifiés et non encore entamés qui devraient être suspendus en attendant une conjoncture plus favorable. Ainsi, les nombreuses ouvertures d’hôtels programmées au Maroc devront attendre.

En dehors des flux privés d’origine marocaine ou étrangère, les budgets d’investissements publics limités aux projets en cours et déjà réduits pour la période 2020-2021 à cause des limites budgétaires générées par la crise sanitaire, devraient en effet se réduire davantage durant les années 2022-2025.

Pas de retour à la normale des IDE touristiques avant 4 ou 5 ans

En 2021, le Maroc ne pourra pas compter sur le maintien des Investissements Directs de l’Etranger touristiques (IDE) en raison de « la capacité financière largement amoindrie » par la crise actuelle des investisseurs des pays du Golfe ou d’Europe occupés à régler leurs propres problèmes de relance.

Partant de là, les rédacteurs de l’étude de la SMIT avancent que la tendance à la baisse des IDE en provenance desdits pays ne devrait pas connaître de décollage avant au moins 2025 voire 2026.

Des investisseurs étrangers toujours intéressés par le Maroc

Malgré la crise, la SMIT affirme continuer à accompagner plusieurs investisseurs étrangers comme le Groupe Panaméen Selina qui compte créer 6.000 lits dans plusieurs Régions du Royaume et le leader chinois Zhipao qui ambitionne de lancer trois parcs d'attractions au niveau de trois villes marocaines.

A Rabat, le Groupe Emirati Bin Ham s'est aussi engagé à développer un projet Mixte-Used (Hôtel 5 étoiles, centre commercial et plateaux de bureaux) pour un investissement de plus de 2MMDH.

Enfin, d'autres firmes américaines (Granita Capital, CROW Hospitality) et européennes (Senioriales) ont également exprimé un intérêt certain pour plusieurs destinations touristiques du Maroc.

La crise, une occasion inespérée pour améliorer le cadre incitatif de l’investissement touristique

Sachant que la crise actuelle du COVID fait peser des risques importants sur la survie du secteur du tourisme au Maroc, la SMIT avance qu’il est temps de refondre le cadre incitatif de l’investissement touristique avec une politique fiscale audacieuse qui pourra relancer durablement l’investissement.

En effet, le tourisme pâtit depuis trop longtemps d’un cadre incitatif en décalage avec les ambitions nationales de développement pour ce secteur dont le potentiel est encore sous-exploité malgré les nombreux investissements touristiques qui ont été réalisés durant la période 2011-2020.

160.000 nouveaux lits ont été créés entre 2011 et 2020

S’il faudra encore attendre quelques années avant un rebond des flux d’investissements touristiques privés ou publics, l’optimisme doit être de mise sachant que la période pré-crise 2011-2020 a été florissante en termes de créations de lits et d’arrivées d’enseignes hôtelières prestigieuses au Maroc.

Ainsi, plus de 160.000 nouveaux lits touristiques ont été produits au Royaume en une décennie, soit 70% de plus qu’en 2011, dont plus de 30% sur la catégorie haut de gamme.

Le boom des investissements touristiques a été porté par les nationaux

En termes de destinations, 84% des réalisations se sont concentrées sur Marrakech-Safi, Casablanca Settat, Tanger-Tétouan et Agadir ce qui a permis de créer cinq millions de nuitées supplémentaires.

Les destinations culturelles comme Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Casa-Settat, Rabat-Salé-Kénitra ont enregistré de très bonnes performances avec une croissance de 60% de l’investissement touristique tandis que les destinations balnéaires comme celle de l’Oriental/Saidia a enregistré un taux de 40%.

Notons que le boom des investissements touristiques entre 2011 et 2020 a été porté par les nationaux qui représentent 78% des investisseurs suivis par les marchés émetteurs étrangers (MENA, Europe, Afrique et Asie) qui injectent seulement 22% du total des investissements de ce secteur au Maroc.

L'arrivée d’une vingtaine de chaînes hôtelières internationales a stimulé les investisseurs nationaux

Durant cette période de forte croissance, plus d’une vingtaine de chaines internationales de renom se sont installées au Maroc; ce qui porte à 20% le parc hôtelier géré par des enseignes internationales.

En dernier lieu, l’étude de la SMIT affirme que l’arrivée croissante de multinationales étrangères entre 2011 et 2020 a permis à plusieurs groupes marocains de se structurer pour devenir des champions nationaux du secteur touristique comme Madaef (CDG), Atlas Hospitality, Chaabi, Kenzi, Tikida …

Le 12/02/2021

Source web Par : medias24

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