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#MAROC_TOURISME_DGI_ATD: Tourisme-fisc ? Circulez, rien ne va plus !

#MAROC_TOURISME_DGI_ATD: Tourisme-fisc ? Circulez, rien ne va plus !

Finalement, on serait tenté de dire que le tourisme est le plus maudit des secteurs économiques du pays bien qu’il soit, faut-il le ressasser une fois de plus, une niche à forte employabilité et une industrie rentable en recettes comme en volume d’impôts ?

La série de claques qu’il reçoit semble ne pas avoir de fin. Avec ce début d’année qu’on espérait plus clémente que celle affreuse de 2020, la DGI demande aux banques d’entamer la macabre opération de saisie des comptes des entreprises touristiques, faisant fi des efforts gouvernementaux pour de la souplesse, manifestes à travers la signature du contrat-programme, la « diligence » du GPBM et l’assiduité du Comité de Veille. Tout le collectif professionnel, surpris, demeure effaré devant l’activation par les banques, sur instruction de la DGI, de l’implacable « Avis à Tiers Détendeur » pour le recouvrement forcé de la taxe professionnelle et taxe sur la patente, alors que plus den 80% du parc hôtelier était à l’arrêt. Procédé ultime qui précipite les entreprises hôtelières surendettées dans un abîme sans fin, dans l’indifférence totale. Pourtant, ces mêmes hôteliers qu’on sacrifie à la faillite pure et dure, étaient hier dans les premiers rangs de la solidarité citoyenne de lutte anti-covid, avec une moyenne de charges gratuites assumées oscillant entre 8 et 10 millions de dirhams par unité impliquée dans l’opération d’hébergement du corps médical et fonctionnaires de l’Etat. Mieux. Ce sont ces mêmes hôteliers « naïfs ?! » qui ont, en daignant rouvrir avec le sourire et l’amertume dans l’âme, accordé à prix très dérisoires, en mars et juin derniers, hébergement et restauration aux marocains rapatriés sitôt l’appel lancé, avec une ardoise d’environ 55 millions de dirhams impayée jusqu’ici. Payable par qui ? Le ministère du Tourisme ? Le ministère de l’Intérieur ? Le ministère des Finances ? Flou total et déroutant alors que la prestation est déjà consommée depuis bientôt 8 mois.

A quoi sert donc le Contrat-programme signé avec le Gouvernement s’il n’est pas reconnu dans les faits ? Quelle coordination a été faite pour éviter de remuer le couteau dans la plaie ? Rien peut-être, malgré la bonne volonté du ministère du Tourisme qui a démontré, dans la réalité, son soutien aux professionnels par ces temps difficiles. Ce même ministère qui, à lui seul, représente, avec les portefeuilles de l’artisanat, du transport aérien et de l’économie sociale environ 20% du PIB national, et pourtant…

En même temps, le moratoire « tacite » stipulant une « amnistie fiscale » prorogée jusqu’à décembre 2021 gagnerait à être officialisé dans l’urgence car il y va de la survie des établissements hôteliers. Sans quoi, les services de la DGI demeureront perméables à toute sollicitation. Aujourd’hui, ce sont les hôteliers qui sont dans de beaux draps, mais l’étau se resserrera certainement demain autour du cou des loueurs des voitures, des restaurateurs, etc. Qu’on s’y prépare, la direction des impôts a toujours su avoir la main lourde.

Le 5 janvier 2021

Source web Par : premium travel news

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