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L’énergie du désespoir des professionnels

L’énergie du désespoir des professionnels

De bonne guerre, les professionnels multiplient les webinaires nationaux, les rencontres digitales par secteurs, crient leur colère dans l’énergie du désespoir, calculent impuissants leurs pertes et s’étonnent du silence coupable de l’administration de tutelle et de l’indifférence inexpliquée du Gouvernement. Pas de nouvelles, mauvaises nouvelles ???

Tel un cri dans le désert, leur SOS n’arrivent pas à bonne oreille. Même l’alarmisme de bout en bout qui a caractérisé la réunion digitale provoquée par la CNT avec les corps de métiers où tout a été dit, chiffres à l’appui, ne semble pas encore avoir fait de l’effet. Insensible au risque de voir la pandémie exploser le déficit qui tombe à pic dans le gouffre et, avec sa chute, chute des entreprises du secteur, chute de l’emploi et chute de tout un système économique qui, à la veille de la déclaration de la pandémie, augurait une très bonne année touristique. Même les investissements réalisés en 2018-2019 tombent comme un château de cartes, 2020 étant l’année butoir où commence le remboursement des crédits énormes engagés. Que dire des secteurs dont la majorité des entreprises sont à 80% des PME ? Comment avoir droit à de l’optimisme d’une reprise en 2021 sans intervention de l’Etat, en matière de défiscalisation d’au moins 12 mois, question de « survivre » ?

Malgré les menaces réelles pesant sur le secteur, c’est silence radio du Gouvernement, comme il le fait d’ailleurs avec la RAM qui est au bout du gouffre. Alors que pas plus loin qu’hier, Air France se voyait bénéficier de 7 milliards d’euros injectés par l’Etat français pour sauver leur compagnie nationale. Aligné au même niveau de traitement indifférent et irresponsable, le secteur touristique n’est pas près de voir le bout du tunnel, à ce qu’il semble. Et il ne faut pas le cacher longtemps, les professionnels sont devenus, à la longue, méfiants vis-à-vis de la bonne volonté du Gouvernement. Même constant observé chez le Comité de Veille qui a, apparemment, réussi l’exécution de tous ses plans sauf le tourisme. Qu’est-ce que cela veut concrètement dire ? Envoyer balader coûte que coûte et condamner à mort un pourvoyeur économique sûr ?

Et puis, on s’interroge alors sur la portée réelle de ces webinaires, de très bonne qualité d’ailleurs, s’ils ne riment à rien, en l’absence de participation des ministères du Tourisme et des Finances an tant que parties prenantes dans la prise de décisions de sauvetage. Faut-il s’attendre à ce que les professionnels soient plus rebelles pour se faire entendre, une bonne fois pour toutes ? Allons !  

Le 26/04/2020                         

Source Web Par Premiumtravelnews

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